Du Divisionnisme allait naître en 1909 le Futurisme
En réaction, des artistes d’avant-garde du nord de l’Italie se rassemblent alors de façon informelle au sein d’un « groupe », celui des Divisionnistes. A partir des dernières années du 19ème siècle, ces artistes développent alors une approche radicale de l’art : leurs idées allaient dominer la pensée de leur époque. Du Divisionnisme allait naître en 1909 le Futurisme dont le centenaire sera célébré l’année prochaine.
L’exposition « Radical Light », que présente la National Gallery de Londres à partir du 18 juin prochain, sera la première exposition de cette envergure à retracer l’histoire du mouvement Divisionniste en Grande-Bretagne. Elle rassemble environ une cinquantaine d’œuvres des artistes divisionnistes les plus importants, et a bénéficié de prêts importants en provenance de collections privées dont Officine a Porta Romana (Ateliers à Porta Romana) par Umberto Boccioni de 190 ou en provenance de musées d’Europe ou d’Amérique du Nord.
L’exposition « Radical Light », que présente la National Gallery de Londres à partir du 18 juin prochain, sera la première exposition de cette envergure à retracer l’histoire du mouvement Divisionniste en Grande-Bretagne. Elle rassemble environ une cinquantaine d’œuvres des artistes divisionnistes les plus importants, et a bénéficié de prêts importants en provenance de collections privées dont Officine a Porta Romana (Ateliers à Porta Romana) par Umberto Boccioni de 190 ou en provenance de musées d’Europe ou d’Amérique du Nord.
Influencés par les découvertes dans le domaine de l’optique
Du Divisionnisme allait naître en 1909 le Futurisme
Par le biais de « la recherche de la couleur dans la lumière » selon l’expression de Giovanni Segantini, les Divisionnistes visèrent à se confronter aux paradoxes du monde moderne. Influencés par les découvertes dans le domaine de l’optique, ils cherchaient à obtenir une luminosité optimale dans leurs œuvres par l’utilisation de rayons de couleur « divisée », amenés à fusionner ensemble à une certaine distance. Une innovation technique qui leur permit d’atteindre une luminosité maximum dans leurs œuvres. Les théories divisionnistes visaient aussi des buts d’ordre politique et social. Dans la dernière décennie du 19ème siècle, Giovanni Segantini, Angelo Morbelli et Emilio Longoni, parmi d’autres, adhèrent aux thèses de la pensée socialiste et se mirent à défendre un ‘art non pour l’art mais pour l’Humanité’ selon la formule de Giuseppe Pelliza (1892). Depuis la toile de Longoni, L’oratore dello sciopero (Le meneur de la grève, 1890-91, coll. part) à l’hypnotique chef-d’œuvre de Boccioni La città che sale (La ville se lève - MoMA, New York), l’exposition dresse les évolutions du Divisionnisme depuis ses débuts jusqu’à la formation du Futurisme italien (1909), un mouvement qui en découle organiquement.
Inverno sulle montagne (Hiver sur les Montagnes, 1894-1911, Milan, Civiche Raccolte d’Arte) est souvent considéré comme le manifeste du Divisionnisme
Alors que des milliers de travailleurs abandonnaient leurs champs pour gagner leur vie dans des usines, de nombreux Divisionnistes cherchèrent à échapper à la dure modernité des villes telles que Milan ou Turin pour vivre à la campagne. Segantini se réfugia dans les Alpes suisses où la solitude des montagnes lui inspira parmi ses plus belles toiles, notamment Primavera sulla Alpi (Printemps alpin, 1897, coll. part) ainsi que La punizione della Lussuria (Le Châtiment de la luxure, 1896/7, Kunsthaus, Zurich).
Giuseppe Pelizza retourna vivre dans son village natal de Volpedo, pour y défendre activement les droits des travailleurs vivant sur son domaine. Dans Quarto Stato ( Le Quatrième Etat de 1895-96, Pinacothèque de Brera, Milan), Pelizza dépeint la marche inexorable de la foule du prolétariat – employant ses propres employés en tant que modèles– vers la lumière de la justice sociale. Non loin de là, Angelo Morbelli retourna vers les rizières du Piémont, où il se fit défenseur des ouvrières agricoles notamment dans Per ottanta centesimi!’ ( ‘’Pour 80 centimes !’, 1893-5, Museo Borgogna). A Milan, il s’attacha aussi à dépeindre la vie des miséreux et la solitude des personnes âgées.
Installé sur les hauteurs du Lac Majeur, le marchand, peintre et critique, Vittore Grubicy exécuta une série de magnifiques paysages bucoliques, dont son polyptique en huit parties, Inverno sulle montagne (Hiver sur les Montagnes, 1894-1911, Milan, Civiche Raccolte d’Arte) est souvent considéré comme le manifeste du Divisionnisme. Après avoir fait la rencontre de Giovanni Segantini au début des années 1880, il devint le mentor ainsi que le mécène d’artistes divisionnistes parmi les plus importants dont Longoni, Morbelli et Previati.
En dépit de la richesse de leurs échanges artistiques, les Divisionnistes échouèrent à réaliser la cohésion nécessaire afin de s’affirmer en tant que mouvement sui generi sur la scène artistique internationale. Pour autant, la pluralité de leur démarche et de leur vision devait alimenter toute l’originalité et tout le dynamisme de ce mouvement.
Giuseppe Pelizza retourna vivre dans son village natal de Volpedo, pour y défendre activement les droits des travailleurs vivant sur son domaine. Dans Quarto Stato ( Le Quatrième Etat de 1895-96, Pinacothèque de Brera, Milan), Pelizza dépeint la marche inexorable de la foule du prolétariat – employant ses propres employés en tant que modèles– vers la lumière de la justice sociale. Non loin de là, Angelo Morbelli retourna vers les rizières du Piémont, où il se fit défenseur des ouvrières agricoles notamment dans Per ottanta centesimi!’ ( ‘’Pour 80 centimes !’, 1893-5, Museo Borgogna). A Milan, il s’attacha aussi à dépeindre la vie des miséreux et la solitude des personnes âgées.
Installé sur les hauteurs du Lac Majeur, le marchand, peintre et critique, Vittore Grubicy exécuta une série de magnifiques paysages bucoliques, dont son polyptique en huit parties, Inverno sulle montagne (Hiver sur les Montagnes, 1894-1911, Milan, Civiche Raccolte d’Arte) est souvent considéré comme le manifeste du Divisionnisme. Après avoir fait la rencontre de Giovanni Segantini au début des années 1880, il devint le mentor ainsi que le mécène d’artistes divisionnistes parmi les plus importants dont Longoni, Morbelli et Previati.
En dépit de la richesse de leurs échanges artistiques, les Divisionnistes échouèrent à réaliser la cohésion nécessaire afin de s’affirmer en tant que mouvement sui generi sur la scène artistique internationale. Pour autant, la pluralité de leur démarche et de leur vision devait alimenter toute l’originalité et tout le dynamisme de ce mouvement.
Organisation
L’exposition Radical Light est conjointement organisée par la National Gallery de Londres et la Kunsthaus de Zurich où elle sera présentée du 26 septembre au 11 janvier 2009. L’exposition a pour commissaire Simonetta Fraquelli avec Christopher Riopelle de la National Gallery et Tobia Bezzola de la Kunsthaus de Zurich en tant que commissaires adjoints.
Catalogue: Radical Light: Italy’s Divisionist Painters 1891–1910
L’exposition est accompagnée de la première étude complète en anglais sur le Divisionnisme italien publiée sous la direction de Simonetta Fraguelli et des auteurs suivants : Giovanna Ginex, Vivien Greene, Aurora Scotti Tosini, Lara Pucci et Linda Schädler. Ce catalogue illustré vise à rendre compte du contexte sociopolitique de cette importante période de l’histoire italienne, de la technique de la peinture divisionniste et du symbolisme, comprenant également des biographies des artistes et des notes explicatives sur les peintures.
[Simonetta Fraquelli est historienne d’art indépendante et spécialiste de l’art italien au 20 ème siècle. Giovanna Ginex est une autorité réputée sur la peinture divisionniste. Vivien Greene est Associate Curator au Salomon R.Guggenheim Museum de New York. Aurora Scotti Tosini est spécialiste de la peinture et de la technique divisionniste. Lara Pucci est chercheuse post doctorante de l’Université de Manchester. Linda Schädler est commissaire assistante à la Kunsthaus de Zurich.]
Catalogue publié par The National Gallery Company, Londres.
Edition brochée: 35 £
Edition reliée: 19.95£
Dates et heures d’ouverture
Du 18 juin au 7 septembre 2008
Tous les jours de 10h00 à 18h00, les mercredis jusqu’à 21h00
Dernière entrée : 17h15 (20h15 les mercredis)
Billetterie : Tarif normal 8 £
Abonnez-vous à Sortir ici et ailleurs
Catalogue: Radical Light: Italy’s Divisionist Painters 1891–1910
L’exposition est accompagnée de la première étude complète en anglais sur le Divisionnisme italien publiée sous la direction de Simonetta Fraguelli et des auteurs suivants : Giovanna Ginex, Vivien Greene, Aurora Scotti Tosini, Lara Pucci et Linda Schädler. Ce catalogue illustré vise à rendre compte du contexte sociopolitique de cette importante période de l’histoire italienne, de la technique de la peinture divisionniste et du symbolisme, comprenant également des biographies des artistes et des notes explicatives sur les peintures.
[Simonetta Fraquelli est historienne d’art indépendante et spécialiste de l’art italien au 20 ème siècle. Giovanna Ginex est une autorité réputée sur la peinture divisionniste. Vivien Greene est Associate Curator au Salomon R.Guggenheim Museum de New York. Aurora Scotti Tosini est spécialiste de la peinture et de la technique divisionniste. Lara Pucci est chercheuse post doctorante de l’Université de Manchester. Linda Schädler est commissaire assistante à la Kunsthaus de Zurich.]
Catalogue publié par The National Gallery Company, Londres.
Edition brochée: 35 £
Edition reliée: 19.95£
Dates et heures d’ouverture
Du 18 juin au 7 septembre 2008
Tous les jours de 10h00 à 18h00, les mercredis jusqu’à 21h00
Dernière entrée : 17h15 (20h15 les mercredis)
Billetterie : Tarif normal 8 £
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