Deux cents pièces, objets rituels, images de culte, statuettes, prêtées par la Fondation Gandur pour l'Art, les Musées d'Art et d'Histoire de Genève, les Musées de Marseille et d'Arles antique, datant du troisième millénaire avant notre ère au troisième siècle après JC, révèlent les traces des échanges commerciaux, intellectuels ou conflictuels, qui ont contribué à mêler les représentations sacrées des divinités venues d'ailleurs et interrogent le dialogue théologique entre les panthéons égyptien, grec et romain.
L'exposition se déroule selon un parcours thématique en trois sections.La première pose la question des panthéons, ces ensembles de divinités aux caractéristiques propres à chacune des cultures de la Méditerranée antique, avec des statuettes les représentant ou des supports (céramiques, miroirs) renvoyant aux éléments symboliques de leur mythologie: Poséidon, Dionysos, Centaures, Œdipe et la Sphinge.
La seconde explore les voies considérées par l'homme en quête d'éternité pour approcher le divin à travers rites, cultes, pratiques funéraires ou pratiques magiques: objets de culte, offrandes et amulettes, panneaux de sarcophage, viennent illustrer ce thème qui englobe également celui de la renaissance et de la résurrection.
La troisième et dernière partie intitulée « Rencontres et échanges » vise à mettre en évidence ces dynamiques de réappropriation des différents cultes tendant au syncrétisme, dans le cadre des échanges établis par les négociants, les commerçants, les militaires ou les pèlerins appelés à vivre longtemps dans des contrées lointaines de l'Empire Romain. Ainsi Attis et Cybèle sont reconnus comme originaires d'Anatolie, Mithra en est un exemple particulièrement bien illustré avec les nombreux sanctuaires qui lui sont dédiés, et la fusion du dieu grec Hadès avec le dieu égyptien Apis-Osiris représente un parfait symbole du rapprochement des deux peuples.
Dans l'ensemble, cette singulière exposition, scénographiée avec goût par Sylvain Rocca, doit pouvoir toucher tous ceux qui s'intéressent aux sentiments profonds que l'homme de l'Antiquité a entretenus avec le divin, en se posant accessoirement la question de la survie de l'Ame après la mort...
Le très beau catalogue, rédigé par les commissaires de l'exposition: Myriame Morel, Jean-Luc Chappaz et Robert Bianchi, apporte un nouveau regard sur ces différents modes d'emprunt ou de réappropriation des polythéismes antiques. Il reproduit en outre en couleurs la plupart des œuvres exposées. Edité par Actes Sud, il est en vente à la librairie du MUCEM au prix de 30 Euros.
Philippe Oualid
L'exposition se déroule selon un parcours thématique en trois sections.La première pose la question des panthéons, ces ensembles de divinités aux caractéristiques propres à chacune des cultures de la Méditerranée antique, avec des statuettes les représentant ou des supports (céramiques, miroirs) renvoyant aux éléments symboliques de leur mythologie: Poséidon, Dionysos, Centaures, Œdipe et la Sphinge.
La seconde explore les voies considérées par l'homme en quête d'éternité pour approcher le divin à travers rites, cultes, pratiques funéraires ou pratiques magiques: objets de culte, offrandes et amulettes, panneaux de sarcophage, viennent illustrer ce thème qui englobe également celui de la renaissance et de la résurrection.
La troisième et dernière partie intitulée « Rencontres et échanges » vise à mettre en évidence ces dynamiques de réappropriation des différents cultes tendant au syncrétisme, dans le cadre des échanges établis par les négociants, les commerçants, les militaires ou les pèlerins appelés à vivre longtemps dans des contrées lointaines de l'Empire Romain. Ainsi Attis et Cybèle sont reconnus comme originaires d'Anatolie, Mithra en est un exemple particulièrement bien illustré avec les nombreux sanctuaires qui lui sont dédiés, et la fusion du dieu grec Hadès avec le dieu égyptien Apis-Osiris représente un parfait symbole du rapprochement des deux peuples.
Dans l'ensemble, cette singulière exposition, scénographiée avec goût par Sylvain Rocca, doit pouvoir toucher tous ceux qui s'intéressent aux sentiments profonds que l'homme de l'Antiquité a entretenus avec le divin, en se posant accessoirement la question de la survie de l'Ame après la mort...
Le très beau catalogue, rédigé par les commissaires de l'exposition: Myriame Morel, Jean-Luc Chappaz et Robert Bianchi, apporte un nouveau regard sur ces différents modes d'emprunt ou de réappropriation des polythéismes antiques. Il reproduit en outre en couleurs la plupart des œuvres exposées. Edité par Actes Sud, il est en vente à la librairie du MUCEM au prix de 30 Euros.
Philippe Oualid