Claude Monet En Norvégienne, 1887 Huile sur toile, 97,5 x 130,5 cm Musée d'Orsay, Paris, Legs de Princesse Edmond de Polignac, 1947 © RMN-Grand Palais (Musée d'Orsay) / Hervé Lewandowski
Cette exposition, véritable fête de la lumière et des couleurs, éclaire l’évolution artistique de ce grand peintre français, depuis l’impressionnisme jusqu’à sa célèbre oeuvre tardive. Elle présente ses représentations de paysages méditerranéens, de la côte sauvage de l’Atlantique et du cours de la Seine, ses prairies fleuries, ses meules de foin, ses nymphéas, ses cathédrales et ses ponts dans la brume. Mêlant reflets et ombres, Monet crée des atmosphères magiques.
Claude Monet a été un grand pionnier, qui a découvert la clé du jardin secret de la peinture moderne et a permis à tous d’ouvrir les yeux sur une nouvelle vision du monde.
L’exposition Monet, la première montée en Suisse depuis plus de dix ans, présente 50 chefs-d’oeuvre du peintre français appartenant à des collections particulières et à des musées renommés comme le Musée d’Orsay de Paris, le Pola Museum du Japon, le Metropolitan Museum of Art de New York et l’Art Institute de Chicago.
L’exposition « Monet » est soutenue par :
Beyeler-Stiftung
Hansjörg Wyss, Wyss-Foundation
Novartis
Vous pouvez vous procurer des billets dès le 25 novembre 2016 : www.fondationbeyeler.ch
Claude Monet a été un grand pionnier, qui a découvert la clé du jardin secret de la peinture moderne et a permis à tous d’ouvrir les yeux sur une nouvelle vision du monde.
L’exposition Monet, la première montée en Suisse depuis plus de dix ans, présente 50 chefs-d’oeuvre du peintre français appartenant à des collections particulières et à des musées renommés comme le Musée d’Orsay de Paris, le Pola Museum du Japon, le Metropolitan Museum of Art de New York et l’Art Institute de Chicago.
L’exposition « Monet » est soutenue par :
Beyeler-Stiftung
Hansjörg Wyss, Wyss-Foundation
Novartis
Vous pouvez vous procurer des billets dès le 25 novembre 2016 : www.fondationbeyeler.ch
Cette présentation concentrée mettra l’accent sur certains aspects choisis de son œuvre. Ce regard sur les années de création situées entre 1880 et le début du XXe siècle avec une échappée sur l’œuvre tardive offre une approche nouvelle et souvent inattendue de ce magicien des images, qui continue d’influencer notre expérience (visuelle) de la nature et du paysage. Lumière, ombres et réflexions, et leur traitement constamment renouvelé dans l’art de cet artiste constituent le leitmotiv de « Monet ».
Ses célèbres univers picturaux, ses paysages méditerranéens, les côtes sauvages de l’Atlantique, le cours de la Seine, les prairies en fleurs, les meules de foin, les nymphéas, la cathédrale et les ponts dans la brume sont au cœur de cette exposition.
Dans ces tableaux, l’artiste a exploré les jeux mouvants de la lumière et des couleurs au fil des heures de la journée et des saisons. À l’aide de réflexions et d’ombres, Monet a su créer des atmosphères ensorcelantes. Ce grand pionnier de l’art a trouvé la clé du jardin mystérieux de la peinture moderne et a ouvert les yeux de tous à une nouvelle vision du monde.
Cette exposition présente 62 toiles provenant des plus grands musées d’Europe, des États-Unis et du Japon, parmi lesquels le Musée d’Orsay de Paris, le Metropolitan Museum de New York, le Museum of Modern Art de New York, le Museum of Fine Art de Boston et la Tate de Londres. S’y ajoutent, chose exceptionnelle, 15 toiles appartenant à des particuliers qui ne sont présentées au public que très rarement et n’ont plus été montrées depuis longtemps dans le cadre d’une exposition consacrée à Monet.
Ses célèbres univers picturaux, ses paysages méditerranéens, les côtes sauvages de l’Atlantique, le cours de la Seine, les prairies en fleurs, les meules de foin, les nymphéas, la cathédrale et les ponts dans la brume sont au cœur de cette exposition.
Dans ces tableaux, l’artiste a exploré les jeux mouvants de la lumière et des couleurs au fil des heures de la journée et des saisons. À l’aide de réflexions et d’ombres, Monet a su créer des atmosphères ensorcelantes. Ce grand pionnier de l’art a trouvé la clé du jardin mystérieux de la peinture moderne et a ouvert les yeux de tous à une nouvelle vision du monde.
Cette exposition présente 62 toiles provenant des plus grands musées d’Europe, des États-Unis et du Japon, parmi lesquels le Musée d’Orsay de Paris, le Metropolitan Museum de New York, le Museum of Modern Art de New York, le Museum of Fine Art de Boston et la Tate de Londres. S’y ajoutent, chose exceptionnelle, 15 toiles appartenant à des particuliers qui ne sont présentées au public que très rarement et n’ont plus été montrées depuis longtemps dans le cadre d’une exposition consacrée à Monet.
Lumière, ombre et réflexion
Après la mort de sa femme en 1879, Monet s’engage dans une phase de réorientation. Sa période de pionnier de l’impressionnisme est achevée ; son importance artistique est certes encore loin d’être universellement reconnue, mais grâce à son marchand, il accède à une certaine indépendance économique dont témoignent ses nombreux voyages. Ceux-ci lui permettent notamment de s’intéresser pour la première fois à la lumière de la Méditerranée, et donnent de nouvelles impulsions à son œuvre. Son art se fait plus personnel et s’affranchit du style strictement « impressionniste ».
Mais surtout, ses œuvres semblent prendre pour thème de façon croissante la peinture elle-même. Sans doute faut-il interpréter en ce sens la réflexion qu’il fit à son futur beau-fils, Jean Hoschedé, selon laquelle c’était moins le motif qui l’intéressait que ce qui se passait entre le motif et lui. Les réflexions de Monet sur la peinture doivent être compris aux deux sens du terme. La répétition des motifs par le biais des réflexion, qui trouvent leur apogée et leur conclusion dans les toiles des bassins aux nymphéas, constitue en même temps une réflexion durable sur les possibilités de la peinture, réflexion dont témoignent la représentation et la répétition d’un motif dans le tableau.
Monet se livre, à travers la représentation d’ombres, à une autre exploration des possibilités de la peinture. Les ombres sont à la fois reproduction et inversion du motif, et leur forme abstraite prête au tableau une structure qui semble remettre en question la simple illustration du motif. C’est ce qui a conduit Wassily Kandinsky, lors de sa célèbre découverte du tableau d’une meule de foin à contre-jour réalisé par Monet (Kunsthaus Zürich et dans la présente exposition), à ne même plus reconnaître le sujet en tant que tel : la peinture en soi avait pris une signification nettement supérieure à la représentation d’un motif traditionnel.
Mais surtout, ses œuvres semblent prendre pour thème de façon croissante la peinture elle-même. Sans doute faut-il interpréter en ce sens la réflexion qu’il fit à son futur beau-fils, Jean Hoschedé, selon laquelle c’était moins le motif qui l’intéressait que ce qui se passait entre le motif et lui. Les réflexions de Monet sur la peinture doivent être compris aux deux sens du terme. La répétition des motifs par le biais des réflexion, qui trouvent leur apogée et leur conclusion dans les toiles des bassins aux nymphéas, constitue en même temps une réflexion durable sur les possibilités de la peinture, réflexion dont témoignent la représentation et la répétition d’un motif dans le tableau.
Monet se livre, à travers la représentation d’ombres, à une autre exploration des possibilités de la peinture. Les ombres sont à la fois reproduction et inversion du motif, et leur forme abstraite prête au tableau une structure qui semble remettre en question la simple illustration du motif. C’est ce qui a conduit Wassily Kandinsky, lors de sa célèbre découverte du tableau d’une meule de foin à contre-jour réalisé par Monet (Kunsthaus Zürich et dans la présente exposition), à ne même plus reconnaître le sujet en tant que tel : la peinture en soi avait pris une signification nettement supérieure à la représentation d’un motif traditionnel.
Les mondes picturaux de Monet
Cette exposition est un voyage à travers les mondes picturaux de Monet. Elle est regroupée par thèmes. Elle se consacre d’abord, dans une grande salle, aux nombreuses et diverses représentations de la Seine. On remarquera tout particulièrement le portrait rarement exposé de la compagne et future épouse de Monet, Alice Hoschedé, assise dans le jardin de Vetheuil juste au bord de la Seine.
Une salle suivante célèbre la représentation des arbres de Monet : un hommage caché à Ernst Beyeler, qui avait consacré en 1998 toute une exposition au thème des arbres. Inspiré par des gravures sur bois colorées japonaises, Monet a inlassablement traité les arbres sous des éclairages différents, s’intéressant à leurs formes et à la projection de leurs ombres. Ses tableaux prennent ainsi souvent une structure géométrique, particulièrement visible dans les séries.
Les couleurs éclatantes de la Méditerranée sont illustrées par un ensemble de toiles que Monet a peintes dans les années 1880. Il évoque dans une lettre de cette période la « lumière féerique » qu’il a découverte dans le Sud.
En 1886, il écrit à Alice Hoschedé qu’il est littéralement fou de la mer. Une importante partie de l’exposition est consacrée au littoral normand et à Belle-Île ainsi qu’aux ambiances lumineuses constamment mouvantes de la mer. On ne peut qu’être fasciné par la succession de vues et d’éclairages changeants dont fait l’objet la cabane d’un douanier sur une falaise, tantôt présentée sous un soleil éblouissant, tantôt plongée dans l’ombre. Quand on l’observe de plus près, l’ombre paraît composée de myriades de couleurs.
Un calme contemplatif émane des toiles qui présentent des atmosphères matinales au bord de la Seine : le motif peint est ici répété sous forme de reflet peint, de sorte que la ligne de séparation entre la réalité peinte et son reflet peint semble se fondre dans la brume qui se lève. Le motif est intégralement répété sous forme de reflet, ce qui empêche de définir clairement le haut et le bas du tableau. Autrement dit : la convention indiquant comment regarder un tableau est abrogée et laissée à la subjectivité du spectateur. On a l’impression que Monet s’approche ici du fondement même de la nature, du « panta rhéi » de la modification constante. En effet, il ne peint pas seulement le changement de lumière entre la nuit et le jour, il représente aussi l’opiniâtreté de la confluence de deux cours d’eau.
Monet aimait Londres, une ville qui lui avait déjà servi d’asile pendant la guerre franco-allemande de 1870/1871. Devenu un peintre prospère et déjà très connu, il y retourna à la charnière des deux siècles et peignit des vues célèbres des ponts de Waterloo et de Charing Cross, ainsi que le parlement britannique sous des luminosités diverses, dans la brume surtout, qui rend toutes les formes plus floues et les met en scène comme des phénomènes atmosphériques. Un hommage au grand modèle de Monet, William Turner, mais aussi une révérence à la puissance mondiale de la Grande-Bretagne, qui reposait sur son parlement et sur son commerce, constructeur de ponts.
L’œuvre tardive de Monet est presque exclusivement marquée par son intérêt pictural pour son jardin et pour le jeu des reflets dans ses bassins aux nymphéas. La Collection Beyeler en contient de remarquables exemples. La dernière salle de l’exposition offre une échappée sur les tableaux du jardin de Monet à Giverny.
Une salle suivante célèbre la représentation des arbres de Monet : un hommage caché à Ernst Beyeler, qui avait consacré en 1998 toute une exposition au thème des arbres. Inspiré par des gravures sur bois colorées japonaises, Monet a inlassablement traité les arbres sous des éclairages différents, s’intéressant à leurs formes et à la projection de leurs ombres. Ses tableaux prennent ainsi souvent une structure géométrique, particulièrement visible dans les séries.
Les couleurs éclatantes de la Méditerranée sont illustrées par un ensemble de toiles que Monet a peintes dans les années 1880. Il évoque dans une lettre de cette période la « lumière féerique » qu’il a découverte dans le Sud.
En 1886, il écrit à Alice Hoschedé qu’il est littéralement fou de la mer. Une importante partie de l’exposition est consacrée au littoral normand et à Belle-Île ainsi qu’aux ambiances lumineuses constamment mouvantes de la mer. On ne peut qu’être fasciné par la succession de vues et d’éclairages changeants dont fait l’objet la cabane d’un douanier sur une falaise, tantôt présentée sous un soleil éblouissant, tantôt plongée dans l’ombre. Quand on l’observe de plus près, l’ombre paraît composée de myriades de couleurs.
Un calme contemplatif émane des toiles qui présentent des atmosphères matinales au bord de la Seine : le motif peint est ici répété sous forme de reflet peint, de sorte que la ligne de séparation entre la réalité peinte et son reflet peint semble se fondre dans la brume qui se lève. Le motif est intégralement répété sous forme de reflet, ce qui empêche de définir clairement le haut et le bas du tableau. Autrement dit : la convention indiquant comment regarder un tableau est abrogée et laissée à la subjectivité du spectateur. On a l’impression que Monet s’approche ici du fondement même de la nature, du « panta rhéi » de la modification constante. En effet, il ne peint pas seulement le changement de lumière entre la nuit et le jour, il représente aussi l’opiniâtreté de la confluence de deux cours d’eau.
Monet aimait Londres, une ville qui lui avait déjà servi d’asile pendant la guerre franco-allemande de 1870/1871. Devenu un peintre prospère et déjà très connu, il y retourna à la charnière des deux siècles et peignit des vues célèbres des ponts de Waterloo et de Charing Cross, ainsi que le parlement britannique sous des luminosités diverses, dans la brume surtout, qui rend toutes les formes plus floues et les met en scène comme des phénomènes atmosphériques. Un hommage au grand modèle de Monet, William Turner, mais aussi une révérence à la puissance mondiale de la Grande-Bretagne, qui reposait sur son parlement et sur son commerce, constructeur de ponts.
L’œuvre tardive de Monet est presque exclusivement marquée par son intérêt pictural pour son jardin et pour le jeu des reflets dans ses bassins aux nymphéas. La Collection Beyeler en contient de remarquables exemples. La dernière salle de l’exposition offre une échappée sur les tableaux du jardin de Monet à Giverny.