Distribution
Chorégraphie et conception de Michel Hallet Eghayan
Textes d’Isaac de Benserade, Molière et Michel Hallet Eghayan
Création musicale d’Erik Feller
Collaboration musicale de Jean-Christophe Désert et Guy Lathuraz
Musiques : Adams, Aperghis, Bartok, Berg, Bizet, Debussy, Donizetti, Dusapin, Gluck, Hindemith, Ligeti, Lully, Messiaen, Monteverdi, Mozart, Poulenc, Puccini, Purcell, Rameau, Schoenberg, Stravinsky, Verdi, Vivaldi, Wagner, Weill
Pièce de 1 heure 10 en 4 actes pour 6 danseurs, une chanteuse soprano et 1 aède
Textes d’Isaac de Benserade, Molière et Michel Hallet Eghayan
Création musicale d’Erik Feller
Collaboration musicale de Jean-Christophe Désert et Guy Lathuraz
Musiques : Adams, Aperghis, Bartok, Berg, Bizet, Debussy, Donizetti, Dusapin, Gluck, Hindemith, Ligeti, Lully, Messiaen, Monteverdi, Mozart, Poulenc, Puccini, Purcell, Rameau, Schoenberg, Stravinsky, Verdi, Vivaldi, Wagner, Weill
Pièce de 1 heure 10 en 4 actes pour 6 danseurs, une chanteuse soprano et 1 aède
Genèse, par Guy Lathuraz
“Opéra Danse” est né de nos précédentes collaborations “danse -voix” pour les spectacles et conférences dansées “Danser avec l’évolution”, “Which Side Story?”, “Seul l’arbre...” et “Palabres”.
En tant que spectateur, et comme choriste à l’opéra, la présence de la danse sur scène m’a toujours intrigué. Autrefois “obligatoire” le ballet n’apparaît plus que rarement, soit parce que la production a supprimé la musique qui lui était destinée, soit parce qu’on y fait “autre chose”, soit que les choristes et les solistes dansent eux-mêmes des danses de salon ou de caractère folklorique, aidés en cela par un chorégraphe et quelques rares danseurs professionnels qui viennent souvent de l’extérieur. Par exemple, le triptyque Tchaikovsky (Eugène Onéguine, Mazeppa, la Dame de Pique ), à l’Opéra de Lyon , dans la mise en scène de Peter Stein. Le Ballet de l’Opéra de Lyon a depuis longtemps une existence propre avec un rayonnement international et ne participe pas aux productions d’opéra.
Alors, divorce?
Non. Destinées parallèles.
Les mises en scène modernes d’opéras, qu’ils appartiennent au répertoire classique ou contemporain, excluent de fait le ballet classique, et les troupes de danseurs (hors le Ballet du Kirov et le Ballet de L’Opéra de Paris) cherchent des langages corporels contemporains. Le rôle historique de la danse à l’opéra est de divertir au milieu du drame chanté. Ce rôle fixé au 19ème siècle a vécu !
De là nous est apparu que la danse contemporaine pourrait endosser un nouveau rôle par rapport à l’opéra , non plus comme faire valoir , mais comme un regard original sur l’acte de chant, sa force physique, mais aussi sur la beauté des formes qui transportent l’art lyrique et ses aficionados : récitatif, airs, ensembles, choeurs, danses (!!!). Avec Michel Hallet Eghayan et Jean-Christophe Désert, nous avons sélectionné des extraits d’opéras de toutes les époques dans des interprétations de premier plan. Comment danser le geste vocal ? Non pas comme une vaine illustration, mais bien comme un point de vue sensible. La danse nous offre d’entendre ce qu’on voit et de voir ce qu’on entend dans une synergie d’émotions...
La rencontre des danseurs de la Compagnie Hallet Eghayan avec des musiques allant de Monteverdi à Ligeti promet d’être véritablement “lyrique”...
Guy Lathuraz - 2 octobre 2013
En tant que spectateur, et comme choriste à l’opéra, la présence de la danse sur scène m’a toujours intrigué. Autrefois “obligatoire” le ballet n’apparaît plus que rarement, soit parce que la production a supprimé la musique qui lui était destinée, soit parce qu’on y fait “autre chose”, soit que les choristes et les solistes dansent eux-mêmes des danses de salon ou de caractère folklorique, aidés en cela par un chorégraphe et quelques rares danseurs professionnels qui viennent souvent de l’extérieur. Par exemple, le triptyque Tchaikovsky (Eugène Onéguine, Mazeppa, la Dame de Pique ), à l’Opéra de Lyon , dans la mise en scène de Peter Stein. Le Ballet de l’Opéra de Lyon a depuis longtemps une existence propre avec un rayonnement international et ne participe pas aux productions d’opéra.
Alors, divorce?
Non. Destinées parallèles.
Les mises en scène modernes d’opéras, qu’ils appartiennent au répertoire classique ou contemporain, excluent de fait le ballet classique, et les troupes de danseurs (hors le Ballet du Kirov et le Ballet de L’Opéra de Paris) cherchent des langages corporels contemporains. Le rôle historique de la danse à l’opéra est de divertir au milieu du drame chanté. Ce rôle fixé au 19ème siècle a vécu !
De là nous est apparu que la danse contemporaine pourrait endosser un nouveau rôle par rapport à l’opéra , non plus comme faire valoir , mais comme un regard original sur l’acte de chant, sa force physique, mais aussi sur la beauté des formes qui transportent l’art lyrique et ses aficionados : récitatif, airs, ensembles, choeurs, danses (!!!). Avec Michel Hallet Eghayan et Jean-Christophe Désert, nous avons sélectionné des extraits d’opéras de toutes les époques dans des interprétations de premier plan. Comment danser le geste vocal ? Non pas comme une vaine illustration, mais bien comme un point de vue sensible. La danse nous offre d’entendre ce qu’on voit et de voir ce qu’on entend dans une synergie d’émotions...
La rencontre des danseurs de la Compagnie Hallet Eghayan avec des musiques allant de Monteverdi à Ligeti promet d’être véritablement “lyrique”...
Guy Lathuraz - 2 octobre 2013
Note d’intention d'André Fornier
J’ai assisté à une séance de travail de “Opéra danse”.
Le projet est passionnant dans son exploration des rapports de l’opéra à la danse, de l’opéra à la création et plus largement de l’opéra à la place de l’homme dans le monde.
Depuis de nombreuses années, j’interroge la forme lyrique. Envisagé comme un objet théâtral et musical “de chambre”, la mise en scène d’un opéra peut constituer une alternative inédite pour réaliser scéniquement un ouvrage du répertoire lyrique.
La recherche de Michel Hallet Eghayan dans “Opéra danse”, ne pouvait donc que me passionner… Dans “Opéra Danse”, il y a le texte, une belle écriture poétique et percussive. Le texte qui est la colonne vertébrale de cette création, en l’éclairant et en la constituant.
L’environnement sonore quant à lui soutient à merveille l’écriture en créant un espace contrepoint subtile, à l’espace scénographique épuré. Et les chorégraphies. Splendides. En admirant le très beau travail des danseurs de l’équipe de Michel, je me disais combien les corps savent bien dire la musique. Chaque nuance et chaque couleur musicales s’incarne tant sur un tapis de danse que la chorégraphie devient soudain un fabuleux moyen pour faire écouter et faire entendre de l’opéra.
Je me réjouis donc d’apporter ma pierre à ce bel édifice, en proposant une direction d’acteur pour l’interprète (chanteur / comédien) dans l’objectif de servir au plus près la dramaturgie de “Opéra Danse”.
André Fornier - 26 septembre 2013
Le projet est passionnant dans son exploration des rapports de l’opéra à la danse, de l’opéra à la création et plus largement de l’opéra à la place de l’homme dans le monde.
Depuis de nombreuses années, j’interroge la forme lyrique. Envisagé comme un objet théâtral et musical “de chambre”, la mise en scène d’un opéra peut constituer une alternative inédite pour réaliser scéniquement un ouvrage du répertoire lyrique.
La recherche de Michel Hallet Eghayan dans “Opéra danse”, ne pouvait donc que me passionner… Dans “Opéra Danse”, il y a le texte, une belle écriture poétique et percussive. Le texte qui est la colonne vertébrale de cette création, en l’éclairant et en la constituant.
L’environnement sonore quant à lui soutient à merveille l’écriture en créant un espace contrepoint subtile, à l’espace scénographique épuré. Et les chorégraphies. Splendides. En admirant le très beau travail des danseurs de l’équipe de Michel, je me disais combien les corps savent bien dire la musique. Chaque nuance et chaque couleur musicales s’incarne tant sur un tapis de danse que la chorégraphie devient soudain un fabuleux moyen pour faire écouter et faire entendre de l’opéra.
Je me réjouis donc d’apporter ma pierre à ce bel édifice, en proposant une direction d’acteur pour l’interprète (chanteur / comédien) dans l’objectif de servir au plus près la dramaturgie de “Opéra Danse”.
André Fornier - 26 septembre 2013
Synopsis du spectacle
1er acte - XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles - Monteverdi, Lully, Mozart, Erik Feller.
Le 1er acte offre, par la naissance du genre «Opéra », le chant et la danse, ces deux arts spécifiques mais liés par un mystère. Deux arts éloignés mais complémentaires qui, dans notre “fantaisie”, disent à eux deux toute notre humanité, tous ces chagrins que l’on chante, toutes ces joies que l’on danse. Le mystère, c’est cette complémentarité extrême que Louis XIV comprend pour la mettre au service de la couronne. Dans ce cadre imposé par le Roi, chacun trouve son chemin.
2e acte - XIXe siècle - Donizetti, Verdi, Puccini, Wagner.
Dans ce siècle qui verra une plénitude du genre Opéra, dont la danse est absente, quatre chemins lumineux particuliers nous donnent à vivre nos peines les plus profondes et nos bonheurs les plus extrêmes qui interrogent plus d’un ange.
3e acte - XXe siècle - Debussy, Berg, Ligeti, Ravel, Hindemith, Adams, Poulenc, Aperghis, Weill, Dusapin, Bartok, Messiaen, Schoenberg, Tippett, Stravinsky, Berg.
Les dérèglements de ce siècle terrible qui voit les plus sombres drames et les plus rayonnants espoirs a de quoi bouleverser profondément la personne. De quelle tête, de quel sexe, de quel Homme parte-t-on ? De quelle présence ?
De quelle absence ? De quelle norme et de quelle folie agissons nous ? La folie est-elle devenue la norme ? La norme nous imposera-t-elle la folie ?
4e acte - XXIe siècle - Erik Feller
Et nous voilà ainsi héritiers de tous ces chants, de toutes ces danses, de toutes ces histoires qui font notre regard et notre monde. Mais nous voilà aujourd’hui à la croisée des chemins car, si le Monde peut se faire sans l’Homme, l’Homme, lui, ne peut se faire sans le Monde
Le 1er acte offre, par la naissance du genre «Opéra », le chant et la danse, ces deux arts spécifiques mais liés par un mystère. Deux arts éloignés mais complémentaires qui, dans notre “fantaisie”, disent à eux deux toute notre humanité, tous ces chagrins que l’on chante, toutes ces joies que l’on danse. Le mystère, c’est cette complémentarité extrême que Louis XIV comprend pour la mettre au service de la couronne. Dans ce cadre imposé par le Roi, chacun trouve son chemin.
2e acte - XIXe siècle - Donizetti, Verdi, Puccini, Wagner.
Dans ce siècle qui verra une plénitude du genre Opéra, dont la danse est absente, quatre chemins lumineux particuliers nous donnent à vivre nos peines les plus profondes et nos bonheurs les plus extrêmes qui interrogent plus d’un ange.
3e acte - XXe siècle - Debussy, Berg, Ligeti, Ravel, Hindemith, Adams, Poulenc, Aperghis, Weill, Dusapin, Bartok, Messiaen, Schoenberg, Tippett, Stravinsky, Berg.
Les dérèglements de ce siècle terrible qui voit les plus sombres drames et les plus rayonnants espoirs a de quoi bouleverser profondément la personne. De quelle tête, de quel sexe, de quel Homme parte-t-on ? De quelle présence ?
De quelle absence ? De quelle norme et de quelle folie agissons nous ? La folie est-elle devenue la norme ? La norme nous imposera-t-elle la folie ?
4e acte - XXIe siècle - Erik Feller
Et nous voilà ainsi héritiers de tous ces chants, de toutes ces danses, de toutes ces histoires qui font notre regard et notre monde. Mais nous voilà aujourd’hui à la croisée des chemins car, si le Monde peut se faire sans l’Homme, l’Homme, lui, ne peut se faire sans le Monde