Michel Journiac (1935 – 1995), figure historique du Body Art
Ancien séminariste qui « intimidait par sa douceur autant que par sa violence », peintre défroqué, Journiac a inventé une attitude radicalement nouvelle, à la fois body art et art sociologique. « En cela, il est un des artistes majeurs de l'après-guerre, au moins aussi important que Boltanski ou Beuys. L'argent, le sacré, la femme, la peine de mort, le rapport du collectif au privé, il a traité toutes les facettes de l'existence; il a aussi, face au sida, ré envisagé son œuvre. Pour moi, il est très proche de la démarche de Michel Foucault : l'art ou la philo sont là pour mettre au point des outils pour manœuvrer le réel » dixit Vincent Labaume, artiste, critique et ami très fidèle.
Sociologique, dérangeante, visionnaire et relationnelle, l’œuvre de Journiac est aujourd'hui redécouverte par toute une génération de jeunes artistes, indifférents comme lui à la "valeur" de l'objet. (Extrait Emmanuelle Lequeux - Aden n°80)
Considérant que le corps est le donné fondamental, Michel Journiac prend celui-ci comme terrain d'investigation artistique. Il est son outil central, sa matière première, son support, l'objet même de son travail. En effet, à partir de 1968/69, rejetant la tradition artistique esthétisante au profit d'une création ancrée dans la réalité quotidienne, il réalise des actions où il se met en scène et fait de son corps un instrument d'expression et de connaissance. Mais, selon Journiac, "il n'y a pas de corps existant de façon absolue. Celui-ci est lié à toute une série de contextes, d'objets, vêtements, etc. A partir de là, je pense toute la question de mon travail".
Julia Hountou Paris, publié dans Art Présence, n° 39, juillet-août-septembre 2001, p. 2-15
Sociologique, dérangeante, visionnaire et relationnelle, l’œuvre de Journiac est aujourd'hui redécouverte par toute une génération de jeunes artistes, indifférents comme lui à la "valeur" de l'objet. (Extrait Emmanuelle Lequeux - Aden n°80)
Considérant que le corps est le donné fondamental, Michel Journiac prend celui-ci comme terrain d'investigation artistique. Il est son outil central, sa matière première, son support, l'objet même de son travail. En effet, à partir de 1968/69, rejetant la tradition artistique esthétisante au profit d'une création ancrée dans la réalité quotidienne, il réalise des actions où il se met en scène et fait de son corps un instrument d'expression et de connaissance. Mais, selon Journiac, "il n'y a pas de corps existant de façon absolue. Celui-ci est lié à toute une série de contextes, d'objets, vêtements, etc. A partir de là, je pense toute la question de mon travail".
Julia Hountou Paris, publié dans Art Présence, n° 39, juillet-août-septembre 2001, p. 2-15
Une sélection d’œuvres emblématiques
Michel Journiac
A l’occasion de cette première exposition, la Galerie Patricia Dorfmann a choisi de montrer une sélection d’œuvres emblématiques dont la célèbre série de photographies les - « Vingt-quatre Heures de la vie d'une femme ordinaire » - imaginée en 1974 à partir d'un sondage paru dans un magazine féminin, Michel Journiac travesti et perruqué se glisse dans les draps, le tablier ou la robe de soirée d'une ménagère attentive et lambda; se coule dans le gentil tragique de son quotidien – ou encore les - « Icônes du temps présent » série de portraits photographiques sur toile peinte à l’or où l’artiste a répandu son propre sang - images de garçons légèrement vêtus issus de revues pornographiques ou au contraire de célébrités (Antonin Artaud, Jean Genet, Billy Idol, James Dean, Franz Kafka, Malik Oussekine, Michaël Jackson, Arthur Rimbaud, Marlène Dietrich, Marilyn Monroe) -
Au même moment, le film de la performance MESSE POUR UN CORPS sera présenté au Centre
Pompidou dans le cadre de l’exposition “Traces du sacré” sous le commissariat Jean de Loisy.
Galerie Patricia Dorfmann. 61 rue de la Verrerie. 75004 Paris
Au même moment, le film de la performance MESSE POUR UN CORPS sera présenté au Centre
Pompidou dans le cadre de l’exposition “Traces du sacré” sous le commissariat Jean de Loisy.
Galerie Patricia Dorfmann. 61 rue de la Verrerie. 75004 Paris