Les oeuvres que Bertrand Flachot nous immergent dans la douce ambiguïté formelle qui caractérise son univers plastique. Ici, lignes et traits suivent, en les accentuant, les méandres de la mémoire. Une mémoire liquide comme de l’eau, fluide conducteur d’un geste graphique qui délie, en le faisant remonter du fond du fleuve, le double sédiment étymologique du mot graphein : dessiner et écrire.
Comme le pensait Aby Warburg, les images sont des fantômes capables de traverser les frontières de l’espace et du temps ; c’est de cette façon qu’elles durent dans nos mémoires. Ce balayage sans fin de l’espace de la photographie auquel Bertrand Flachot se livre nous parle ainsi de la migration des images mentales, ces griffures de fantômes qui prennent sans cesse de nouvelles formes dans le réel.
Comme le pensait Aby Warburg, les images sont des fantômes capables de traverser les frontières de l’espace et du temps ; c’est de cette façon qu’elles durent dans nos mémoires. Ce balayage sans fin de l’espace de la photographie auquel Bertrand Flachot se livre nous parle ainsi de la migration des images mentales, ces griffures de fantômes qui prennent sans cesse de nouvelles formes dans le réel.