Issue de la série “the red fish” © Miho Kajioka, Courtesy Polka Galerie
L’artiste a souhaité proposer aux visiteurs une expérience sensorielle qui sollicite à la fois la vue, l’ouïe et l’odorat. L’exposition est conçue comme une lecture poétique et libre du travail de Miho Kajioka, mariant des tirages issus de ses anciennes séries (As it Is, And, Where Did the Peacocks Go?, So it Goes, Tanzaku), mais aussi de trois ensembles inédits réalisés en 2020 : The Blue Bird, The Red Fish et Goat Shit Floating on Water. La cinquantaine de tirages argentiques virés au thé qui compose l’exposition a été tirée à la main par l’artiste entre Paris et Kyoto : “La partie la plus importante de mon travail se passe dans la chambre noire. Pour beaucoup de photographes, la prise de vue est capitale, leur cuisine se fait à ce moment-là. Moi, lors de la prise de vue, je fais mon marché, je récolte des ingrédients. Et, de retour dans la chambre noire, je cuisine.”
Le son aura également une place particulière puisque des poèmes et des textes lus par des enfants seront diffusés dans la galerie en trois langues (anglais, français et japonais). Enfin, l’artiste a collaboré avec un créateur de parfum pour l’ambiance olfactive. Il a créé pour elle une fragrance printanière inspirée par la notion de temps.
« Je n’aime pas les frontières entre les médiums : mes œuvres doivent être une expérience totale.»
Artiste sensible et instinctive, Miho Kajioka invite le visiteur à une plongée estivale. « Je n’avais pas nagé dans la mer depuis des années. Et cet été, en Grèce, j’ai ouvert les yeux sous l’eau. J’ai ressenti immédiatement la morsure du sel. J’ai demandé à la personne qui m’accompagnait : “Ouvres-tu les yeux dans la mer ?” “Bien sûr que non !”, m’a- t-il répondu. Pour moi, cette question a résonné autrement. Il y avait quelque chose de très révélateur sur mon art. Faire des photographies, c’est accepter d’être vulnérable, de se faire parfois un peu mal aux yeux : il faut prendre le risque d’ouvrir les paupières sous l’eau pour évoluer entre rêve et réalité.»
Et vous, ouvrez-vous les yeux sous l’eau ?
Miho Kajioka
Née en 1973 à Okayama, au Japon.
À 18 ans, elle s’installe en Californie, où elle étudie la peinture à l’Art Institute de San Francisco, puis, s’oriente vers la photographie. En 1995, elle quitte la Californie pour Montréal, au Canada, où elle poursuit sa formation en arts à la Concordia University. Après son diplôme, elle rentre au Japon où elle travaille comme journaliste, productrice, documentariste, notamment pour des télévisions et médias étrangers.
Après un an à couvrir la catastrophe de 2011 sur la côte pacifique de Tokohu – le séisme, le tsunami, Fukushima –, pour une télévision brésilienne, elle décide de revenir à la photographie et à la pratique artistique. Lauréate de plusieurs prix, elle expose dans divers pays, en particulier en Europe: Grande Bretagne, Allemagne, France, Italie, Suisse… et participe à des résidences.
Le son aura également une place particulière puisque des poèmes et des textes lus par des enfants seront diffusés dans la galerie en trois langues (anglais, français et japonais). Enfin, l’artiste a collaboré avec un créateur de parfum pour l’ambiance olfactive. Il a créé pour elle une fragrance printanière inspirée par la notion de temps.
« Je n’aime pas les frontières entre les médiums : mes œuvres doivent être une expérience totale.»
Artiste sensible et instinctive, Miho Kajioka invite le visiteur à une plongée estivale. « Je n’avais pas nagé dans la mer depuis des années. Et cet été, en Grèce, j’ai ouvert les yeux sous l’eau. J’ai ressenti immédiatement la morsure du sel. J’ai demandé à la personne qui m’accompagnait : “Ouvres-tu les yeux dans la mer ?” “Bien sûr que non !”, m’a- t-il répondu. Pour moi, cette question a résonné autrement. Il y avait quelque chose de très révélateur sur mon art. Faire des photographies, c’est accepter d’être vulnérable, de se faire parfois un peu mal aux yeux : il faut prendre le risque d’ouvrir les paupières sous l’eau pour évoluer entre rêve et réalité.»
Et vous, ouvrez-vous les yeux sous l’eau ?
Miho Kajioka
Née en 1973 à Okayama, au Japon.
À 18 ans, elle s’installe en Californie, où elle étudie la peinture à l’Art Institute de San Francisco, puis, s’oriente vers la photographie. En 1995, elle quitte la Californie pour Montréal, au Canada, où elle poursuit sa formation en arts à la Concordia University. Après son diplôme, elle rentre au Japon où elle travaille comme journaliste, productrice, documentariste, notamment pour des télévisions et médias étrangers.
Après un an à couvrir la catastrophe de 2011 sur la côte pacifique de Tokohu – le séisme, le tsunami, Fukushima –, pour une télévision brésilienne, elle décide de revenir à la photographie et à la pratique artistique. Lauréate de plusieurs prix, elle expose dans divers pays, en particulier en Europe: Grande Bretagne, Allemagne, France, Italie, Suisse… et participe à des résidences.