Le Chasseur à l’affût du souvenir de Bambi (ainsi que trois détails de l'œuvre) Dessins coutures et signes sur tapisseries ‐ 2013
Philippe Jacq : « (…) Figurent aussi des scènes de chasse, références aux battues avec mon père dans les oueds en Algérie. L'Algérie justement, "pays-sage" de mes premiers pas devenu "pays-rage". Guerre civile. Et puis le passé des colonies. Guerre aussi. Beaucoup de combats dans ce pays dont pourtant j'ai gardé surtout le souvenir d'enfant des balades vers le grand désert et les odeurs des marchés, ses musiques, ses voix et ses motifs multicolores (…) »
« Nulle volonté de ma part de profanation ou de sarcasme mais plutôt une volonté d'émancipation par le jeu : Super héros de mon enfance qui partent à la chasse aux lions avec les hommes du désert, moulin-minaret, Lac des cygnes mis en scène dans la mosquée transformée en opéra (hommage aux années passées à faire de la figuration à l'opéra du Rhin à Strasbourg pour financer mes études aux Beaux-Arts). La vie est une fête que j'essaie de célébrer à ma manière. »
« Il y a dans ce travail quelque chose de dadaïste, voire néo-dadaïste. Je pense à Rauschenberg, son grand-père médecin allemand marié à une indienne Cherokee, ses collages, ses céramiques japonaises, ses dessins sur des tapis de cérémonie, son projet ROCI (Rauschenberg Overseas Culture Interchange) pour développer une communication artistique entre une dizaine de pays : Mexique, Chili, Venezuela, Tibet, Japon, Malaisie, Cuba, USA et ceux qui s’appelaient encore URSS et RDA. »
« Dans mon travail, il est bien sûr aussi question de ma propre histoire, des voyages avec mes parents puis plus tard tout seul. Des rencontres et des séparations, des souvenirs, de la nostalgie de mondes probablement fantasmés par le regard de l'enfance. Naissance en Algérie d'un père breton et d'une mère tourangelle née à Loches (…) Dans mon dernier tableau, j'ai cousu un château de la Loire trouvé dans une brocante. Même si ce n'est pas celui de Chenonceau, je veux croire que c'est celui-là, tant les tapisseries qui ornaient ses murs m'avaient impressionné. Figurent aussi des scènes de chasse, références aux battues avec mon père dans les oueds en Algérie »
« J'avais cueilli une grosse orange un beau jour en pleine campagne. C'est stupide, mais une orange peut laisser un souvenir incroyable, profondément ancré, et je crois que je recherche encore le goût de cette orange. Peut-être que cette recherche m'a amené à mon métier aujourd'hui. Oui, je dis métier, à dessein, car pour moi l'art est quelque chose de très concret, comme une orange, et tisse des liens étroits avec l'artisanat que je respecte au plus haut point. »
Tout le monde devrait le voir. Les hommes, les femmes. Et les enfants, d’abord. Tous ceux qui ne comprennent pas trop bien ce qu’est l’art. Tous ceux qui croient le savoir.
« N’explique rien » conseillait Hemingway. Longtemps, j’ai cru de mon côté que l’art ne valait que par l’émotion immédiate qu’il suscitait. Et puis, peu à peu, une culture est venue s’insinuer, comme des clefs pour apprécier mieux et éprouver davantage. Via la connaissance, la compréhension et le ressenti. Dans ma déjà longue vie plutôt pleine de vedettes, Philippe Jacq est ma 3e rencontre de ce type : un artiste t’explique, déroule, déplie, délie. Unfold. Et ton intelligence, ton esprit, ton cœur, s’agrandissent. Simple et fantastique, inoubliable et dynamique. Sabine Euverte
« Nulle volonté de ma part de profanation ou de sarcasme mais plutôt une volonté d'émancipation par le jeu : Super héros de mon enfance qui partent à la chasse aux lions avec les hommes du désert, moulin-minaret, Lac des cygnes mis en scène dans la mosquée transformée en opéra (hommage aux années passées à faire de la figuration à l'opéra du Rhin à Strasbourg pour financer mes études aux Beaux-Arts). La vie est une fête que j'essaie de célébrer à ma manière. »
« Il y a dans ce travail quelque chose de dadaïste, voire néo-dadaïste. Je pense à Rauschenberg, son grand-père médecin allemand marié à une indienne Cherokee, ses collages, ses céramiques japonaises, ses dessins sur des tapis de cérémonie, son projet ROCI (Rauschenberg Overseas Culture Interchange) pour développer une communication artistique entre une dizaine de pays : Mexique, Chili, Venezuela, Tibet, Japon, Malaisie, Cuba, USA et ceux qui s’appelaient encore URSS et RDA. »
« Dans mon travail, il est bien sûr aussi question de ma propre histoire, des voyages avec mes parents puis plus tard tout seul. Des rencontres et des séparations, des souvenirs, de la nostalgie de mondes probablement fantasmés par le regard de l'enfance. Naissance en Algérie d'un père breton et d'une mère tourangelle née à Loches (…) Dans mon dernier tableau, j'ai cousu un château de la Loire trouvé dans une brocante. Même si ce n'est pas celui de Chenonceau, je veux croire que c'est celui-là, tant les tapisseries qui ornaient ses murs m'avaient impressionné. Figurent aussi des scènes de chasse, références aux battues avec mon père dans les oueds en Algérie »
« J'avais cueilli une grosse orange un beau jour en pleine campagne. C'est stupide, mais une orange peut laisser un souvenir incroyable, profondément ancré, et je crois que je recherche encore le goût de cette orange. Peut-être que cette recherche m'a amené à mon métier aujourd'hui. Oui, je dis métier, à dessein, car pour moi l'art est quelque chose de très concret, comme une orange, et tisse des liens étroits avec l'artisanat que je respecte au plus haut point. »
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Galerie W Eric Landau
44 Rue Lepic
75018 Paris, France
+33 1 42 54 80 24
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