Musée Picasso, salon Jupiter © Musée national Picasso-Paris, 2015/Fabien Campoverde
L'exposition présentera des chefs-d'œuvre essentiels dans la carrière de Picasso comme Le Rêve (huile sur toile, collection particulière) et de nombreux documents darchives replaçant les créations de cette année dans leur contexte.
Cet événement, organisé en partenariat avec la Tate Modern de Londres, fait le pari dinviter le visiteur à suivre au quotidien, dans un parcours rigoureusement chronologique, la production dune année particulièrement riche. Il questionnera la célèbre formule de lartiste selon laquelle « luvre que lon fait est une façon de tenir son journal », qui sous-entend lidée dune coïncidence entre vie et création.
Parmi les jalons de cette année exceptionnelle se trouvent les séries des baigneuses et les portraits et compositions colorées autour de la figure de Marie-Thérèse Walter, posant la question du rapport au surréalisme.
En parallèle de ces œuvres sensuelles et érotiques, l'artiste revient au thème de la Crucifixion, tandis que Brassaï réalise en décembre un reportage photographique dans son atelier de Boisgeloup. 1932 voit également la « muséification » de l'œuvre de Picasso à travers lorganisation des rétrospectives à la galerie Georges Petit à Paris et au Kunsthaus de Zurich qui exposent, pour la première fois depuis 1911, le peintre espagnol au public et aux critiques. Lannée est enfin marquée par la parution du premier volume du Catalogue raisonné de l'œuvre de Pablo Picasso, publié par Christian Zervos, qui place l'auteur des Demoiselles d'Avignon dans une exploration de son propre travail.
Cet événement, organisé en partenariat avec la Tate Modern de Londres, fait le pari dinviter le visiteur à suivre au quotidien, dans un parcours rigoureusement chronologique, la production dune année particulièrement riche. Il questionnera la célèbre formule de lartiste selon laquelle « luvre que lon fait est une façon de tenir son journal », qui sous-entend lidée dune coïncidence entre vie et création.
Parmi les jalons de cette année exceptionnelle se trouvent les séries des baigneuses et les portraits et compositions colorées autour de la figure de Marie-Thérèse Walter, posant la question du rapport au surréalisme.
En parallèle de ces œuvres sensuelles et érotiques, l'artiste revient au thème de la Crucifixion, tandis que Brassaï réalise en décembre un reportage photographique dans son atelier de Boisgeloup. 1932 voit également la « muséification » de l'œuvre de Picasso à travers lorganisation des rétrospectives à la galerie Georges Petit à Paris et au Kunsthaus de Zurich qui exposent, pour la première fois depuis 1911, le peintre espagnol au public et aux critiques. Lannée est enfin marquée par la parution du premier volume du Catalogue raisonné de l'œuvre de Pablo Picasso, publié par Christian Zervos, qui place l'auteur des Demoiselles d'Avignon dans une exploration de son propre travail.
1932 : année érotique
Du 2 janvier au 14 mars 1932, Picasso peint une suite fascinante de vingt-cinq toiles dun érotisme débridé.
Préparant sa rétrospective à la Galerie Georges Petit, il travaille dans une tension érotique sans précédent. Toutes les formes de ses compositions possèdent une image « cachée », mais aisément identifiable : pénis, testicules, pubis.
Peint le 24 janvier, Le Rêve sintègre dans cette série. La scène se tient ici dans un décor dintérieur (celui de lappartement de rue de La Boétie), reconnaissable à son papier peint à losanges et ses moulures, dont la couleur verte se prolonge sur le corps de Marie-Thérèse Walter, modèle du tableau. Partagé en deux couleurs rose et verte, le visage de Marie-Thérèse est à la fois vu de face et de profil, la partie supérieure révélant un pénis étrangement naturaliste.
Picasso pousse à son comble l'érotisation de la figure, devenue incarnation de la sexualité. En proie au rêve, la figure passive de Marie-Thérèse est le lieu de projection des désirs érotiques du peintre « veilleur de sommeil ». Selon les mots de Leo Steinberg, les « observateurs de sommeil matérialisent des pensées dans lesquelles la forme, le désir, lart et la vie se recoupent ».
Dans Le Rêve, la femme endormie devient le sujet de la métamorphose d'une tête en organes sexuels.
L'osmose est ainsi totale entre sexualité et créativité, l'acte sexuel et l'acte de création devenant des métaphores interchangeables.
Préparant sa rétrospective à la Galerie Georges Petit, il travaille dans une tension érotique sans précédent. Toutes les formes de ses compositions possèdent une image « cachée », mais aisément identifiable : pénis, testicules, pubis.
Peint le 24 janvier, Le Rêve sintègre dans cette série. La scène se tient ici dans un décor dintérieur (celui de lappartement de rue de La Boétie), reconnaissable à son papier peint à losanges et ses moulures, dont la couleur verte se prolonge sur le corps de Marie-Thérèse Walter, modèle du tableau. Partagé en deux couleurs rose et verte, le visage de Marie-Thérèse est à la fois vu de face et de profil, la partie supérieure révélant un pénis étrangement naturaliste.
Picasso pousse à son comble l'érotisation de la figure, devenue incarnation de la sexualité. En proie au rêve, la figure passive de Marie-Thérèse est le lieu de projection des désirs érotiques du peintre « veilleur de sommeil ». Selon les mots de Leo Steinberg, les « observateurs de sommeil matérialisent des pensées dans lesquelles la forme, le désir, lart et la vie se recoupent ».
Dans Le Rêve, la femme endormie devient le sujet de la métamorphose d'une tête en organes sexuels.
L'osmose est ainsi totale entre sexualité et créativité, l'acte sexuel et l'acte de création devenant des métaphores interchangeables.
Pratique
10 h 30-18 h (9 h 30-18 h en période de vacances scolaires et le week-end)
Tous les jours sauf le lundi, le 25 décembre, le 1er janvier et le 1er mai.
Renseignements :
+33 (0)1 85 56 00 36
contact@museepicassoparis.fr
Tous les jours sauf le lundi, le 25 décembre, le 1er janvier et le 1er mai.
Renseignements :
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