En une cinquantaine d’années, le dessinateur de presse Plantu a réalisé des milliers de dessins publiés dans de nombreux journaux. C’est à la Bibliothèque nationale de France qu’il a choisi de confier cet important fonds, véritable illustration de l’actualité française et internationale de ce demi-siècle écoulé.
À l’occasion de cette entrée exceptionnelle dans les collections de la Bibliothèque, quelque 150 pièces, dont une centaine de dessins originaux, sont présentées dans la Galerie des donateurs. L’exposition permettra de saisir l’évolution graphique de Plantu, mais aussi d’apprécier son talent de sculpteur humoristique et son engagement à défendre les dessinateurs de presse du monde entier par le biais de l’association Cartooning for Peace qu’il a fondée en 2006.
Après la publication de premiers dessins à la fin des années 1960, dans La Vie du Rail ou Bonne soirée, Jean Plantureux, alias Plantu, retient l’attention avec un dessin de presse sur la guerre du Vietnam, publié dans le journal Le Monde en 1972, alors qu’il n’a que 21 ans : coup d’envoi d’une longue carrière de dessinateur caricaturiste d’actualité qui a accompagné le parcours du quotidien.
À ses débuts, Plantu a dessiné dans plusieurs journaux de tendances très différentes, du Pèlerin au Canard enchaîné, en passant par La Grosse Bertha ou Charlie Hebdo. À partir de 1985, André Fontaine, directeur du journal Le Monde de l’époque, décide de le publier en Une et en exclusivité : c’est ainsi qu’il devient le dessinateur attitré du célèbre quotidien du soir.
En 1991, Plantu entre à l’Express où ses dessins sont publiés en pleine page, jusqu’en 2017.
L’exposition présente une centaine de dessins originaux, parmi lesquels des inédits, des études et cro- quis préparatoires, ainsi qu’une cinquantaine d’impressions couleurs. Cet ensemble permet d’apprécier différentes facettes du travail de l’artiste : son graphisme, du plus épuré au plus illustratif, ses dessins audacieux jusqu’au burlesque, facétieux jusqu’à l’insolence, émouvants jusqu’à l’hommage respectueux. On voit naître et évoluer les animaux fétiches de Plantu, la colombe et la souris, mais aussi tout un bestiaire où l’on retrouve les figures clé du monde politique d’hier et d’aujourd’hui.
En tant que journaliste, Plantu observe et commente les décisions gouvernementales et les faits de société ; en tant qu’humoriste, il se joue des personnages, les transposant, en quelques traits d’une tendre cruauté, dans des univers cocasses, souvent plus révélateurs et percutants que de longs discours. Pour lui, le dessin de presse est l’art nécessaire du dérapage : il faut aller loin dans la provocation mais s’arrêter à temps, pour ne pas blesser gratuitement ou toucher à la vie privée.
Critique à l’égard des choix des hommes et femmes de pouvoir, il l’est, attirant l’attention sur leurs contradictions ou leurs mensonges : sous son crayon, la planète ressemble à un gros ballon coupé en deux et asphyxié, les rapports entre les populations se soldent par des murs que l’on monte ou que l’on détruit et des ponts que l’on jette entre deux pays avec un espoir fragile. En faisant pénétrer les lecteurs dans d’improbables salles de classes, Plantu insiste avec élégance sur le rôle essentiel de la culture et de l’éducation, pour une lutte sans merci contre l’ignorance, source de violence et de barbarie.
Il sinquiète du recul de la démocratie dans le monde et nous présente les mille et une tribulations de Marianne, figure emblématique de la République française.
Habile dessinateur, roué à toutes les astuces graphiques pour exprimer le mouvement, les sentiments et les émotions, Plantu ne cache pas son admiration pour des créateurs dexception qui ont tissé limaginaire collectif, que ce soit dans le domaine de la peinture, de la sculpture, ou de la bande dessinée (Léonard de Vinci, Delacroix, Rodin, Hergé, Reiser, Goscinny et Uderzo ). Il leur rend hommage, les pastichant avec bonheur pour traduire les faits de société et les manuvres politiciennes.
Lexposition complète cet ensemble avec la présentation de quelques Unes célèbres et une sélection d'albums, réunissant les dessins publiés au cours de lannée précédente ; on découvrira aussi un choix de sculptures, - juges, souris et présidents de la République (le général de Gaulle, François Mitterrand, Jacques Chirac) - ainsi que des produits dérivés illustrés par Plantu.
Des enregistrements audiovisuels montrent lartiste au travail, expliquant sa démarche en tant que dessinateur engagé, en prise avec ses crayons et ses feuilles pour restituer, dans la juste dérision, son sentiment à l'écoute des informations diffusées par les médias.
Enfin, on pourra voir ou revoir des documents de lassociation Cartooning for Peace, que Plantu a fondée en 2006, encouragé par Kofi Annan, Prix Nobel de la Paix et ancien Secrétaire général de lONU.
Lassociation, qui compte aujourdhui 162 dessinateurs de presse de tous les pays, sest donné comme rôle de défendre la liberté dexpression à travers le dessin de presse, lors dexpositions itinérantes, de conférences et dinterventions dans les établissements scolaires.
À l’occasion de cette entrée exceptionnelle dans les collections de la Bibliothèque, quelque 150 pièces, dont une centaine de dessins originaux, sont présentées dans la Galerie des donateurs. L’exposition permettra de saisir l’évolution graphique de Plantu, mais aussi d’apprécier son talent de sculpteur humoristique et son engagement à défendre les dessinateurs de presse du monde entier par le biais de l’association Cartooning for Peace qu’il a fondée en 2006.
Après la publication de premiers dessins à la fin des années 1960, dans La Vie du Rail ou Bonne soirée, Jean Plantureux, alias Plantu, retient l’attention avec un dessin de presse sur la guerre du Vietnam, publié dans le journal Le Monde en 1972, alors qu’il n’a que 21 ans : coup d’envoi d’une longue carrière de dessinateur caricaturiste d’actualité qui a accompagné le parcours du quotidien.
À ses débuts, Plantu a dessiné dans plusieurs journaux de tendances très différentes, du Pèlerin au Canard enchaîné, en passant par La Grosse Bertha ou Charlie Hebdo. À partir de 1985, André Fontaine, directeur du journal Le Monde de l’époque, décide de le publier en Une et en exclusivité : c’est ainsi qu’il devient le dessinateur attitré du célèbre quotidien du soir.
En 1991, Plantu entre à l’Express où ses dessins sont publiés en pleine page, jusqu’en 2017.
L’exposition présente une centaine de dessins originaux, parmi lesquels des inédits, des études et cro- quis préparatoires, ainsi qu’une cinquantaine d’impressions couleurs. Cet ensemble permet d’apprécier différentes facettes du travail de l’artiste : son graphisme, du plus épuré au plus illustratif, ses dessins audacieux jusqu’au burlesque, facétieux jusqu’à l’insolence, émouvants jusqu’à l’hommage respectueux. On voit naître et évoluer les animaux fétiches de Plantu, la colombe et la souris, mais aussi tout un bestiaire où l’on retrouve les figures clé du monde politique d’hier et d’aujourd’hui.
En tant que journaliste, Plantu observe et commente les décisions gouvernementales et les faits de société ; en tant qu’humoriste, il se joue des personnages, les transposant, en quelques traits d’une tendre cruauté, dans des univers cocasses, souvent plus révélateurs et percutants que de longs discours. Pour lui, le dessin de presse est l’art nécessaire du dérapage : il faut aller loin dans la provocation mais s’arrêter à temps, pour ne pas blesser gratuitement ou toucher à la vie privée.
Critique à l’égard des choix des hommes et femmes de pouvoir, il l’est, attirant l’attention sur leurs contradictions ou leurs mensonges : sous son crayon, la planète ressemble à un gros ballon coupé en deux et asphyxié, les rapports entre les populations se soldent par des murs que l’on monte ou que l’on détruit et des ponts que l’on jette entre deux pays avec un espoir fragile. En faisant pénétrer les lecteurs dans d’improbables salles de classes, Plantu insiste avec élégance sur le rôle essentiel de la culture et de l’éducation, pour une lutte sans merci contre l’ignorance, source de violence et de barbarie.
Il sinquiète du recul de la démocratie dans le monde et nous présente les mille et une tribulations de Marianne, figure emblématique de la République française.
Habile dessinateur, roué à toutes les astuces graphiques pour exprimer le mouvement, les sentiments et les émotions, Plantu ne cache pas son admiration pour des créateurs dexception qui ont tissé limaginaire collectif, que ce soit dans le domaine de la peinture, de la sculpture, ou de la bande dessinée (Léonard de Vinci, Delacroix, Rodin, Hergé, Reiser, Goscinny et Uderzo ). Il leur rend hommage, les pastichant avec bonheur pour traduire les faits de société et les manuvres politiciennes.
Lexposition complète cet ensemble avec la présentation de quelques Unes célèbres et une sélection d'albums, réunissant les dessins publiés au cours de lannée précédente ; on découvrira aussi un choix de sculptures, - juges, souris et présidents de la République (le général de Gaulle, François Mitterrand, Jacques Chirac) - ainsi que des produits dérivés illustrés par Plantu.
Des enregistrements audiovisuels montrent lartiste au travail, expliquant sa démarche en tant que dessinateur engagé, en prise avec ses crayons et ses feuilles pour restituer, dans la juste dérision, son sentiment à l'écoute des informations diffusées par les médias.
Enfin, on pourra voir ou revoir des documents de lassociation Cartooning for Peace, que Plantu a fondée en 2006, encouragé par Kofi Annan, Prix Nobel de la Paix et ancien Secrétaire général de lONU.
Lassociation, qui compte aujourdhui 162 dessinateurs de presse de tous les pays, sest donné comme rôle de défendre la liberté dexpression à travers le dessin de presse, lors dexpositions itinérantes, de conférences et dinterventions dans les établissements scolaires.
Informations pratiques
exposition du 20 mars - 20 mai 2018
de 10 h à 19 h
dimanche de 13 h à 19 h
sauf lundi et jours fériés
entrée libre
de 10 h à 19 h
dimanche de 13 h à 19 h
sauf lundi et jours fériés
entrée libre