Sébastien Reuzé, (2002) IMG_4312, 2002, 24 x 30,5 cm, © Adagp, Paris, 2020
Exposition collective avec les œuvres de : Anne-Camille Allueva, Driss Aroussi, Mustapha Azeroual, Eric Baudart, Camille Benarab-Lopez, Jesús Alberto Benítez, Walead Beshty, Juliana Borinski, Broomberg & Chanarin, Michel Campeau, David Coste, Philippe Durand, Nicolas Floc’h, Marina Gadonneix, Jean-Louis Garnell, Isabelle Giovacchini, Lukas Hoffmann, Karim Kal, Anouk Kruithof, Isabelle Le Minh, Chris McCaw, Constance Nouvel, Aurélie Pétrel, Diogo Pimentão, Sébastien Reuzé, Evariste Richer, Meghann Riepenhoff, Alison Rossiter, Doriane Souilhol, Thu-Van Tran, Laure Tiberghien, Wolfgang Tillmans et James Welling.
Commissariat :
Nathalie Giraudeau, Directrice du CPIF
Audrey Illouz, Responsable de Micro Onde - Centre d’art de l’Onde
Véronique Souben, Directrice du Frac Normandie Rouen
Commissariat :
Nathalie Giraudeau, Directrice du CPIF
Audrey Illouz, Responsable de Micro Onde - Centre d’art de l’Onde
Véronique Souben, Directrice du Frac Normandie Rouen
C’est une approche formaliste qui est proposée au CPIF et fait entrer le spectateur dans l’exposition par la couleur.
Ainsi, l’accrochage prend notamment comme matrice la décomposition chromatique du spectre lumineux, qui aura animé les chantres de l’Abstraction picturale au début du XXe siècle, pour aborder les stratégies formelles des artistes qui, fascinés par la lumière, renouvellent le rapport au visible. Les artistes mobilisent tout autant les techniques issues de l’ère numérique que les manipulations argentiques plus anciennes. Des piezographies de David Coste aux gommes bichromatées de Mustapha Azeroual (Monades), des photogrammes de James Welling aux expérimentations chromogéniques de Philippe Durand et Laure Tiberghien, des empreintes cyanotypes de Megahnn Riepenhoff aux impressions sur latex d’images issues d’Internet d’Anouk Kruithof, les artistes rivalisent d’inventivité protocolaire pour développer un nouveau vocabulaire.
Bien que certaines images renvoient encore au documentaire avec Karim Kal (Entourage 1) ou Broomberg & Chanarin (NBC, CBS, UPN, ABC, FOX, HBO, série American Landscapes), et restent descriptives avec Isabelle Le Minh (série Digitométrie) et Jesús Alberto Benítez (3280), surfaces, volumes, espaces et couleurs captés deviennent les sujets, souvent ambigus, de compositions aux rendus abstraits. D’autres œuvres, restituent le seul jeu de la lumière, de la chimie et de la matière du support, et prennent des formes sculpturales ou installatives comme avec Anne-Camille Allueva et Sébastien Reuzé.
Si dès l’origine de la photographie, le motif non figuratif, l’objet méconnaissable, les espaces dépourvus de tout repère sont présents dans la production d’image, les propositions artistiques actuelles manifestent un regain d’intérêt pour ces esthétiques abstraites, mais ambivalentes, ouvrant des perspectives susceptibles de renouveler le genre. À travers tout un vocabulaire
de formes, mis ici en valeur par une présentation reprenant le ruban chromatique, les artistes développent une réflexion autant sur la notion de réel que sur les mécanismes de production d’image, voire sur sa potentielle « sortie ».
Au Frac Normandie Rouen, deux axes bien distincts sont privilégiés. Un premier temps amorce l’apparition d’une sorte d’archéologie de la photographie, d’une quête de l’image originelle, de ses épreuves scientifiques jusqu’à l’apparition d’une iconographie propre à la photographie argentique que ce soit à travers les First Successful Permanent Photographs de Pauline Beaudemont ou les plaques daguerréotypes réutilisées par Hanako Murakami. Cette recherche se prolonge à travers des développements purement formels (les papiers froissés de Walead Beshty, les plaques translucides de Barbara Kasten) qui trouvent leur pleine expression dans les espaces du CPIF.
Par opposition, un deuxième mouvement rassemble – toujours au Frac – des artistes dont la quête d’abstraction passe par des approches avant tout liées aux procédés technologiques. Si, dans la lignée du photographe américain Alfred Stieglitz et des peintres impressionnistes, une référence à la nature et au paysage abstrait se fait encore sentir chez Shannon Guerrico et Taysir Batniji, une nouvelle esthétique voit le jour davantage motivée par les plus récentes possibilités
technologiques que donnent à voir les pixels d’Adrian Sauer (Schwarze Quadrate) ou les diagrammes algorithmiques de Thomas Ruff (Zycles). Les techniques liées à l’impression chez Wade Guyton,
Evariste Richer et Pierre-Olivier Arnaud comme la création de programmes informatiques des plus performants et détournés pour Stan Douglas et Xavier Antin permettent aux photographes de développer un nouveau langage, sans plus de référent apparent au monde matériel.
La photographie semble alors avoir acté son basculement définitif dans le « purement abstrait ».
Bien que certaines images renvoient encore au documentaire avec Karim Kal (Entourage 1) ou Broomberg & Chanarin (NBC, CBS, UPN, ABC, FOX, HBO, série American Landscapes), et restent descriptives avec Isabelle Le Minh (série Digitométrie) et Jesús Alberto Benítez (3280), surfaces, volumes, espaces et couleurs captés deviennent les sujets, souvent ambigus, de compositions aux rendus abstraits. D’autres œuvres, restituent le seul jeu de la lumière, de la chimie et de la matière du support, et prennent des formes sculpturales ou installatives comme avec Anne-Camille Allueva et Sébastien Reuzé.
Si dès l’origine de la photographie, le motif non figuratif, l’objet méconnaissable, les espaces dépourvus de tout repère sont présents dans la production d’image, les propositions artistiques actuelles manifestent un regain d’intérêt pour ces esthétiques abstraites, mais ambivalentes, ouvrant des perspectives susceptibles de renouveler le genre. À travers tout un vocabulaire
de formes, mis ici en valeur par une présentation reprenant le ruban chromatique, les artistes développent une réflexion autant sur la notion de réel que sur les mécanismes de production d’image, voire sur sa potentielle « sortie ».
Au Frac Normandie Rouen, deux axes bien distincts sont privilégiés. Un premier temps amorce l’apparition d’une sorte d’archéologie de la photographie, d’une quête de l’image originelle, de ses épreuves scientifiques jusqu’à l’apparition d’une iconographie propre à la photographie argentique que ce soit à travers les First Successful Permanent Photographs de Pauline Beaudemont ou les plaques daguerréotypes réutilisées par Hanako Murakami. Cette recherche se prolonge à travers des développements purement formels (les papiers froissés de Walead Beshty, les plaques translucides de Barbara Kasten) qui trouvent leur pleine expression dans les espaces du CPIF.
Par opposition, un deuxième mouvement rassemble – toujours au Frac – des artistes dont la quête d’abstraction passe par des approches avant tout liées aux procédés technologiques. Si, dans la lignée du photographe américain Alfred Stieglitz et des peintres impressionnistes, une référence à la nature et au paysage abstrait se fait encore sentir chez Shannon Guerrico et Taysir Batniji, une nouvelle esthétique voit le jour davantage motivée par les plus récentes possibilités
technologiques que donnent à voir les pixels d’Adrian Sauer (Schwarze Quadrate) ou les diagrammes algorithmiques de Thomas Ruff (Zycles). Les techniques liées à l’impression chez Wade Guyton,
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La photographie semble alors avoir acté son basculement définitif dans le « purement abstrait ».
Où ?
Le CPIF
Cour de la Ferme Briarde
107, avenue de la République
77340 Pontault-Combault
Tel : 01 70 05 49 80
[contact@cpif]mail:contact@cpif
www.cpif.net
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