Machine à caniveau, 1984 © Collection [mac]musée d'art contemporain – Marseille © Adagp, Paris 2017 © Yves Gallois
C’est sous la notion de « déplacements » que les commissaires ont placé le parcours, dans l’ensemble des espaces du centre d’art varois ; une notion au centre de la démarche de l’artiste, lui pour qui tout était affaire de mots et de définitions !
« Je fabrique des machines pour créer des situations. Je cherche une sculpture qui agit. Ce que l’on y projette en figure l’aperçu. La distance entre le projet et le résultat est le sens même de mon travail ».
Richard Baquié
Richard Baquié traverse les années 1980 et 1990 avec une énergie et un talent exceptionnels, qui lui valent d’être considéré comme l’une des figures dominantes de cette période, avec une reconnaissance internationale, du Centre Pompidou au Guggenheim de New York, en passant par le documenta de Cassel. Après sa disparition, Bordeaux et Marseille l’ont honoré d’une rétrospective.
L’exposition de l’Hôtel des Arts a l’ambition de participer à une relecture de son travail, en le dégageant des clichés qui surgissent trop souvent autour de son parcours : celui de l’artiste « bricoleur », celui de l’artiste centré sur une identité marseillaise. Il a, bien au contraire, toujours agi par une série de déplacements, ce que l’examen attentif de son œuvre montre aujourd’hui clairement. « Ce qui m’intéresse, c’est le déplacement. À la fois la notion physique et la notion mentale de déplacement » écrit-il dès 1985. Sculpteur revendiqué, à une époque où le mot n’était guère à la mode, Richard Baquié donne toujours à l’écriture une place centrale.
L’exposition présentée au printemps prochain à Toulon vise à donner à voir cette extraordinaire actualité, à travers une quarantaine de pièces de cette décennie créative. Elle présente des pièces emblématiques comme Autrefois il prenait souvent le train pour travestir son inquiétude en lassitude, 1984 (collection du Centre Pompidou, Musée national d’art moderne) ainsi que des travaux peu ou pas connus.
Une salle est consacrée à L’Aventure, une commande publique pour Malpassé dans le 13e arrondissement de Marseille, inaugurée en 1988 et disparue dès 1990.
« Je fabrique des machines pour créer des situations. Je cherche une sculpture qui agit. Ce que l’on y projette en figure l’aperçu. La distance entre le projet et le résultat est le sens même de mon travail ».
Richard Baquié
Richard Baquié traverse les années 1980 et 1990 avec une énergie et un talent exceptionnels, qui lui valent d’être considéré comme l’une des figures dominantes de cette période, avec une reconnaissance internationale, du Centre Pompidou au Guggenheim de New York, en passant par le documenta de Cassel. Après sa disparition, Bordeaux et Marseille l’ont honoré d’une rétrospective.
L’exposition de l’Hôtel des Arts a l’ambition de participer à une relecture de son travail, en le dégageant des clichés qui surgissent trop souvent autour de son parcours : celui de l’artiste « bricoleur », celui de l’artiste centré sur une identité marseillaise. Il a, bien au contraire, toujours agi par une série de déplacements, ce que l’examen attentif de son œuvre montre aujourd’hui clairement. « Ce qui m’intéresse, c’est le déplacement. À la fois la notion physique et la notion mentale de déplacement » écrit-il dès 1985. Sculpteur revendiqué, à une époque où le mot n’était guère à la mode, Richard Baquié donne toujours à l’écriture une place centrale.
L’exposition présentée au printemps prochain à Toulon vise à donner à voir cette extraordinaire actualité, à travers une quarantaine de pièces de cette décennie créative. Elle présente des pièces emblématiques comme Autrefois il prenait souvent le train pour travestir son inquiétude en lassitude, 1984 (collection du Centre Pompidou, Musée national d’art moderne) ainsi que des travaux peu ou pas connus.
Une salle est consacrée à L’Aventure, une commande publique pour Malpassé dans le 13e arrondissement de Marseille, inaugurée en 1988 et disparue dès 1990.
Richard Baquié (Marseille, 1952-1996)
Richard Baquié a développé une oeuvre où se croisent peintures, photographies, sons, films, images et textes poétiques ainsi qu’assemblages d’objets industriels. Avant d’être artiste plasticien, Richard Baquié exerce plusieurs activités, notamment monteur de grues, chauffeur de poids lourds, livreur de nuit chez Kodak, professeur d’auto-école et professeur d’art plastique en école d’art.
“Sculpteur” incontournable de la scène artistique française, Richard Baquié est souvent associé à l’image d’un “bricoleur” tant les oeuvres qu’il réalise à partir de divers matériaux qu’il assemble, manipule et transforme donne à voir des pièces vouées à disparaître ou des installations performatives ou éphémères.
Il a redéfini la sculpture à partir des mots qu’il utilise comme une réversion aux objets.
« C’est peut-être bien là mais je n’en sais rien. Vous, vous aimeriez que ce soit ça. Alors je vous le laisse dire. Vous voudriez une vérification et moi je ne sais que construire des hypothèses … Il est dans la nature intrinsèque de toute oeuvre de ne pas répondre. Ce n’est pas une raison pour que l’artiste, lorsqu’il parle, raconte ce qu’il veut. Il y a une logique dans l’œuvre elle-même qu’il faut respecter. Et cette logique, c’est que l’œuvre excède ce que l’on peut en dire. L’artiste quand il parle, est comme le “regardeur”. Mes travaux sont des propositions, des intentions. C’est peut- être cela qui en fait ce que l’on appelle la dimension poétique ou la naïveté. En tout cas la faiblesse, la faiblesse de tout artiste. » Richard Baquié
“Sculpteur” incontournable de la scène artistique française, Richard Baquié est souvent associé à l’image d’un “bricoleur” tant les oeuvres qu’il réalise à partir de divers matériaux qu’il assemble, manipule et transforme donne à voir des pièces vouées à disparaître ou des installations performatives ou éphémères.
Il a redéfini la sculpture à partir des mots qu’il utilise comme une réversion aux objets.
« C’est peut-être bien là mais je n’en sais rien. Vous, vous aimeriez que ce soit ça. Alors je vous le laisse dire. Vous voudriez une vérification et moi je ne sais que construire des hypothèses … Il est dans la nature intrinsèque de toute oeuvre de ne pas répondre. Ce n’est pas une raison pour que l’artiste, lorsqu’il parle, raconte ce qu’il veut. Il y a une logique dans l’œuvre elle-même qu’il faut respecter. Et cette logique, c’est que l’œuvre excède ce que l’on peut en dire. L’artiste quand il parle, est comme le “regardeur”. Mes travaux sont des propositions, des intentions. C’est peut- être cela qui en fait ce que l’on appelle la dimension poétique ou la naïveté. En tout cas la faiblesse, la faiblesse de tout artiste. » Richard Baquié
Pratique
Richard Baquié – Déplacements
4 mars - 7 mai 2017
Hôtel des Arts, centre d’art du Département du Var.
236 Boulevard Maréchal Leclerc
83 000 Toulon
Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h
04 83 95 18 40
hoteldesarts@var.fr
www.hdatoulon.fr
4 mars - 7 mai 2017
Hôtel des Arts, centre d’art du Département du Var.
236 Boulevard Maréchal Leclerc
83 000 Toulon
Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h
04 83 95 18 40
hoteldesarts@var.fr
www.hdatoulon.fr