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Rodez, Musée Fenaille : « Visages ». L’art du portrait grec et romain dans les collections du musée du Louvre. Du 7 juin au 2 novembre 2025

Cette exposition organisée avec la collaboration exceptionnelle du musée du Louvre plonge le visiteur, grâce à une sélection de chefs-d’oeuvre, dans une exploration de l’art du portrait qui s’est épanoui dans les mondes grec et romain. Sa place est interrogée dans les sociétés antiques, où son expression est à son apogée


Fragments de portrait de Marc Aurèle. Paris, musée du Louvre © Grand Palais Rmn (musée du Louvre) _ Stéphane Maréchalle
Fragments de portrait de Marc Aurèle. Paris, musée du Louvre © Grand Palais Rmn (musée du Louvre) _ Stéphane Maréchalle
Le portrait, art majeur de l’Antiquité gréco-romaine, jouait dans les sociétés des rôles très variés. Images du pouvoir, supports de mémoire, offrandes aux divinités, ces portraits donnent aujourd’hui un visage, ou plutôt une multitude de visages, aux civilisations de l’Antiquité classique. Mais quels visages ?
Le portrait, sur lequel se sont concentrés des artistes et des artisans maîtrisant des techniques diverses - alors même qu’ils développent des recherches sur la mimésis, l’imitation concrète des choses du monde - est bien une élaboration artistique, et non une photographie du réel.

L’exposition propose une vision renouvelée de l’art du portrait dans l’Antiquité et aborde trois grandes questions issues des recherches actuelles : comment le genre du portrait se définit-il en termes de moyens artistiques ? Quelles fonctions remplit-il dans l’Antiquité classique ? Comment devient-il un moyen privilégié d’expression du pouvoir à partir de l’époque hellénistique ?

Le musée Fenaille, musée d’histoire et d’archéologie, conserve une collection emblématique de statues-menhirs — premières représentations de l’Homme en Europe occidentale. Ces monuments, sculptés il y a près de 5 000 ans, occupent une place singulière dans l’histoire de la statuaire. Autour de cet ensemble unique, le musée nourrit depuis plusieurs années une réflexion sur la représentation de la figure humaine et les conditions de son expression dans les sociétés.
Les expositions Guerriers celtes du midi en 2016, L’île de Pâques, l’ombre des dieux en 2018 ; Idoles, L’art des Cyclades et de l’Anatolie à l’Âge du bronze en 2021 ; et enfin Éthiopie. La vallée des stèles en 2024 se proposaient de faire évoluer le regard porté sur l’émergence de la sculpture anthropomorphe.

L’exposition Visages prolonge ce questionnement en explorant l’un des accomplissements artistiques majeurs de l’Antiquité, à la fois étonnamment moderne et radicalement étranger à nos cadres de pensée.
L’étude du portrait antique est un domaine qui s’est profondément renouvelé depuis un demi-siècle. Autrefois cantonné au seul rôle d’image des grandes figures du monde antique, il est désormais considéré comme un art pleinement inscrit dans la vie de ces sociétés, répondant à des fonctions concrètes (mémoire, honneur, expression du pouvoir) et cherchant à inscrire l’individu dans la communauté à travers un savoir-faire artistique.

L’exposition exceptionnelle à plusieurs titres, riche de près de soixante oeuvres majeures, entend transcrire cette vision en associant à la contemplation de ces visages pleins de vie une approche moderne, attentive à la diversité du portrait antique, caractérisée par la richesse des matériaux, des formats, des usages et des contextes. Les collections du musée du Louvre se prêtent admirablement à cette mise en perspective, par la qualité des oeuvres qui y sont conservées. Les célèbres portraits d’Homère et Alexandre le Grand voisinent ceux des empereurs Auguste et Hadrien.
L’exposition bénéficie également de prêts remarquables de la Bibliothèque nationale de France, dont les collections, issues de l’ancien cabinet royal, se révèlent complémentaires de celles du musée parisien. Au sein du fonds du musée Fenaille, le buste du jeune Marc-Aurèle, digne de voisiner les plus belles effigies de cet empereur, offrira un point d’appui aux questions ouvertes.

Exposition organisée avec la collaboration exceptionnelle du musée du Louvre

Commissariat de l’exposition
Ludovic LAUGIER, conservateur en chef, département des Antiquités grecques, étrusques et romaines du musée du Louvre
Martin SZEWCZYK, conservateur, département des Antiquités du musée du Louvre
Aurélien PIERRE, directeur des musées de Rodez agglomération

Info+

musée Fenaille
14 place Eugène Raynaldy
12000 RODEZ
05 65 73 84 30
musee-fenaille.rodezagglo.fr

Pierre Aimar
Mis en ligne le Samedi 25 Janvier 2025 à 15:35 | Lu 50 fois

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