Georges-Antoine Rochegrosse , Salammbô et les colombes, v. 1895 ?. Musée d’Art et d’Histoire de Dreux © F. Lauginie
2021 marque le bicentenaire de la naissance de Gustave Flaubert (1821- 1880). L’occasion, pour la RMM, de déployer un vaste programme de célébrations ! Du 23 avril au 19 septembre 2021, le Musée des Beaux-arts de Rouen présente Salammbô, une exposition inspirée du roman flaubertien éponyme, paru en 1862. Fureur, passion, désir, trahisons et… éléphants traversent cette géniale épopée qui fait voyager le public en terre punique, trois siècles avant J.-C.
Pour mener à bien cet ambitieux projet, le musée des Beaux-Arts a choisi de s’associer au Mucem, à Marseille, qui accueillera l’exposition à l’automne 2021, mais aussi à l’Institut national du patrimoine de Tunisie, qui a permis le prêt d’exceptionnels chefs-d’œuvre archéologiques émanant du site de Carthage. Le Musée national du Bardo accueillera enfin l’exposition, marquant le retour de Flaubert en Tunisie au printemps-été 2022.
Résolument transdisciplinaire, l’exposition se déroule en trois temps.
On trouve d’abord les sources sur lesquelles Flaubert a pu s’appuyer, du mythe de Carthage tel qu’on le connaît à travers Didon ou l’histoire des guerres puniques, aux débuts de l’archéologie carthaginoise.
L’exposition explore ensuite l’immense postérité artistique du roman : la musique, l’opéra et le cinéma seront évoqués à travers les maquettes de décors, les costumes, les affiches et les copies restaurées des captations d’époque. L’édition populaire et ses séduisantes couvertures, l’imagerie publicitaire, qui convoquent un univers à la fois exotique et fatal, fait le lien avec notre époque où Salammbô semble renaître dans les imaginaires à travers l’immense travail de Philippe Druillet dans le domaine de la bande dessinée et du jeu vidéo.
Enfin, ce sera l’occasion d’aborder le développement des recherches archéologiques, des pionniers de l’archéologie punique jusqu’aux fouilles entreprises sous l’égide de l’Unesco et de faire ainsi écho aux questionnements actuels autour de l’archéologie carthaginoise.
En conclusion, le reportage du photographe tunisien Douraid Souissi sur la place de Salammbô dans l’espace public tunisien viendra se joindre aux propos de l’universitaire Samia Kassab-Charfi sur l’héritage du roman dans la littérature tunisienne moderne et contemporaine.
L’exposition réunira environ 250 œuvres, objets, images, issus des collections publiques et privées françaises et européennes, dont le musée du Louvre, la Bibliothèque nationale de France, le Musée National d’Art Moderne- Centre Pompidou, le musée d’Archéologie méditerranéenne de Marseille, le Cabinet des Médailles de Marseille, les musées de Rouen, Munich et Berlin…
Pour mener à bien cet ambitieux projet, le musée des Beaux-Arts a choisi de s’associer au Mucem, à Marseille, qui accueillera l’exposition à l’automne 2021, mais aussi à l’Institut national du patrimoine de Tunisie, qui a permis le prêt d’exceptionnels chefs-d’œuvre archéologiques émanant du site de Carthage. Le Musée national du Bardo accueillera enfin l’exposition, marquant le retour de Flaubert en Tunisie au printemps-été 2022.
Résolument transdisciplinaire, l’exposition se déroule en trois temps.
On trouve d’abord les sources sur lesquelles Flaubert a pu s’appuyer, du mythe de Carthage tel qu’on le connaît à travers Didon ou l’histoire des guerres puniques, aux débuts de l’archéologie carthaginoise.
L’exposition explore ensuite l’immense postérité artistique du roman : la musique, l’opéra et le cinéma seront évoqués à travers les maquettes de décors, les costumes, les affiches et les copies restaurées des captations d’époque. L’édition populaire et ses séduisantes couvertures, l’imagerie publicitaire, qui convoquent un univers à la fois exotique et fatal, fait le lien avec notre époque où Salammbô semble renaître dans les imaginaires à travers l’immense travail de Philippe Druillet dans le domaine de la bande dessinée et du jeu vidéo.
Enfin, ce sera l’occasion d’aborder le développement des recherches archéologiques, des pionniers de l’archéologie punique jusqu’aux fouilles entreprises sous l’égide de l’Unesco et de faire ainsi écho aux questionnements actuels autour de l’archéologie carthaginoise.
En conclusion, le reportage du photographe tunisien Douraid Souissi sur la place de Salammbô dans l’espace public tunisien viendra se joindre aux propos de l’universitaire Samia Kassab-Charfi sur l’héritage du roman dans la littérature tunisienne moderne et contemporaine.
L’exposition réunira environ 250 œuvres, objets, images, issus des collections publiques et privées françaises et européennes, dont le musée du Louvre, la Bibliothèque nationale de France, le Musée National d’Art Moderne- Centre Pompidou, le musée d’Archéologie méditerranéenne de Marseille, le Cabinet des Médailles de Marseille, les musées de Rouen, Munich et Berlin…
« C’était à Mégara, faubourg de Carthage, dans les jardins d’Hamilcar. »
Georges-Antoine Rochegrosse, Salammbô, Hamilcar Barca dans le temple de Moloch, Tome I, p.144. Rouen, bibliothèque Villon
Gravée dans la mémoire de générations de lecteurs, la première phrase du roman de Flaubert est l’élément déclencheur d’une expérience unique, où les émotions et sensations sont portées à leur paroxysme. L’attraction fatale entre Salammbô, prêtresse de Tanit, et Mâtho, chef des mercenaires révoltés, l’opulente Carthage, ses cultes féroces, ses invincibles murailles et son aqueduc cause de sa perte, les batailles sanglantes, les éléphants incendiés et les lions crucifiés, tout dans ce roman hors-norme est propice à enflammer les imaginaires.
L’ambition de cette exposition inédite est d’envisager la portée considérable, sur les sciences et les arts, du roman de Flaubert, d’explorer l’immense héritage de la création plastique, musicale, cinématographique, autant que l’histoire et l’actualité des fouilles archéologiques du site de Carthage (Tunisie). Le visiteur est ainsi invité à plonger dans l’univers extravagant, fantastique, excessif du roman « monstre » de Flaubert, voyageant dans le livre, l’histoire et le drame, comme s’il assistait à un opéra. Au-delà du drame, de l’histoire, des images, Salammbô porte une méditation très actuelle sur la violence politique, la force des déterminismes, les dominations de classe et les assignations de genre.
Un signe de la puissance démiurgique de l’oeuvre de Flaubert, qui écrivait en 1857 à Michelet : « Je vais (…) faire un peu d’histoire. C’est un large bouclier sous lequel on peut abriter bien des choses. »
Pour mener à bien cet ambitieux projet, le musée des Beaux-Arts a choisi de s’associer au Mucem, à Marseille, qui accueillera l’exposition à l’automne 2021, mais aussi à l’Institut national du patrimoine de Tunisie, qui a permis le prêt de chefs-d’oeuvre archéologiques émanant du site de Carthage. Le Musée national du Bardo accueillera enfin l’exposition, marquant le retour de Flaubert en Tunisie au printemps-été 2022.
L’ambition de cette exposition inédite est d’envisager la portée considérable, sur les sciences et les arts, du roman de Flaubert, d’explorer l’immense héritage de la création plastique, musicale, cinématographique, autant que l’histoire et l’actualité des fouilles archéologiques du site de Carthage (Tunisie). Le visiteur est ainsi invité à plonger dans l’univers extravagant, fantastique, excessif du roman « monstre » de Flaubert, voyageant dans le livre, l’histoire et le drame, comme s’il assistait à un opéra. Au-delà du drame, de l’histoire, des images, Salammbô porte une méditation très actuelle sur la violence politique, la force des déterminismes, les dominations de classe et les assignations de genre.
Un signe de la puissance démiurgique de l’oeuvre de Flaubert, qui écrivait en 1857 à Michelet : « Je vais (…) faire un peu d’histoire. C’est un large bouclier sous lequel on peut abriter bien des choses. »
Pour mener à bien cet ambitieux projet, le musée des Beaux-Arts a choisi de s’associer au Mucem, à Marseille, qui accueillera l’exposition à l’automne 2021, mais aussi à l’Institut national du patrimoine de Tunisie, qui a permis le prêt de chefs-d’oeuvre archéologiques émanant du site de Carthage. Le Musée national du Bardo accueillera enfin l’exposition, marquant le retour de Flaubert en Tunisie au printemps-été 2022.
Informations pratiques
Musée des Beaux-arts de Rouen
Esplanade Marcel Duchamp
Tél. : 02 35 71 28 40
Ouvert de 10h à 18h
Collections permanentes gratuites
Musée fermé les mardis et les 1er janvier, 1er mai, 1er et 11 novembre, 25 décembre.
mbarouen.fr
Esplanade Marcel Duchamp
Tél. : 02 35 71 28 40
Ouvert de 10h à 18h
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Musée fermé les mardis et les 1er janvier, 1er mai, 1er et 11 novembre, 25 décembre.
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Musée des Baux-Arts de Rouen © DR