Pendant quarante jours, cette exposition monographique accueillera à Beit Beirut un programme de conférences, concerts, débats, performances et ateliers, pour prolonger le dialogue avec le public autour de l’œuvre de Zena El Khalil.
Beit Beirut (la maison de Beyrouth) est située sur l’ancienne ligne de démarcation « la ligne verte », un « no man’s land » qui divisait en deux la ville de Beyrouth, pendant la guerre civile libanaise. En raison de sa position stratégique, cet immeuble devint un poste de contrôle militaire avancé et un repaire pour les francs-tireurs. Ce bâtiment symbolique, récemment restauré pour devenir un centre culturel, garde encore les cicatrices de cette période et est devenu aujourd’hui un lieu de mémoire.
La complexité de l’histoire du peuple libanais, les traces actuelles des bouleversements qu’il a subis sont au cœur du travail de Zena El Khalil. Artiste engagée, elle est concernée par cette mémoire toujours vivante. Pour elle l’art et la culture, ont une influence positive sur le monde et ses œuvres y contribuent.
A ce titre, l’exposition Sacred Catastrophe : Healing Lebanon reflète la volonté de l’artiste de transformer une idée, un objet, un lieu de violence en un espace de paix.
A partir du 18 septembre, Zena El Khalil investit les quatre étages de l’immeuble Beit Beirut et y expose des peintures, de la photographie, des sculptures, des vidéos, complétées par des installations sonores évoquant de mystérieuses psalmodies.
Toutes les œuvres présentées sont le fruit d’un processus créatif spécifique, que l’artiste a expérimenté ces dernières années. Cette démarche débute par une « cérémonie de guérison » dans des espaces qui ont été habités par la violence, qu’il s’agisse de massacres, de tortures ou de catastrophes naturelles. Ces cérémonies sont constituées de séances de méditation, de chants mystiques et de danses/transes sacrées qui s’achèvent sur un rituel de purification par le feu.
Ensuite intervient le geste artistique qui a pour résultat, la transmutation des résidus d’énergie négative en messages d’amour et de lumière.
Ainsi, les peintures exposées sont réalisées avec des tissus imprégnés d’encre noire, fabriquée à partir des cendres du rituel de purification. Pour peindre les toiles qui ont été disposées sur le sol, l’artiste utilise la plupart du temps des écharpes traditionnelles arabes, des « koufieh ».
Les photos et les vidéos montrent les lieux où se sont déroulées les cérémonies de purification, qui après avoir été des lieux dévastés sont aussi devenus les témoins uniques de la démarche de création de l’artiste.
Dans chaque espace Zena El Khalil réalise un « mantra » en arabe, composé avec les mots « amour, pardon, compassion », destiné à effacer le poids de la douleur et de la souffrance, pour laisser place à la paix et à la réconciliation.
Des sculptures en pierre et en céramique reprennent également la formule du mantra.
Des chants incantatoires forment un environnement sonore qui lie l’ensemble des œuvres.
Le parcours s’achève une « forêt » de mémoire et de souvenirs des 17 000 personnes disparues pendant le conflit. Cette installation monumentale est présente sur deux étages et évoque également l’ancienne « ligne verte » désertée, inhabitée mais peuplée d’un abondant feuillage.
A la fin de l’exposition, un catalogue sera publié avec les contributions des poètes, écrivains et critiques d’art, les reproductions des œuvres, ainsi que les traces des performances.
Le projet est organisé sous le patronage de la Municipalité de Beyrouth.
Beit Beirut (la maison de Beyrouth) est située sur l’ancienne ligne de démarcation « la ligne verte », un « no man’s land » qui divisait en deux la ville de Beyrouth, pendant la guerre civile libanaise. En raison de sa position stratégique, cet immeuble devint un poste de contrôle militaire avancé et un repaire pour les francs-tireurs. Ce bâtiment symbolique, récemment restauré pour devenir un centre culturel, garde encore les cicatrices de cette période et est devenu aujourd’hui un lieu de mémoire.
La complexité de l’histoire du peuple libanais, les traces actuelles des bouleversements qu’il a subis sont au cœur du travail de Zena El Khalil. Artiste engagée, elle est concernée par cette mémoire toujours vivante. Pour elle l’art et la culture, ont une influence positive sur le monde et ses œuvres y contribuent.
A ce titre, l’exposition Sacred Catastrophe : Healing Lebanon reflète la volonté de l’artiste de transformer une idée, un objet, un lieu de violence en un espace de paix.
A partir du 18 septembre, Zena El Khalil investit les quatre étages de l’immeuble Beit Beirut et y expose des peintures, de la photographie, des sculptures, des vidéos, complétées par des installations sonores évoquant de mystérieuses psalmodies.
Toutes les œuvres présentées sont le fruit d’un processus créatif spécifique, que l’artiste a expérimenté ces dernières années. Cette démarche débute par une « cérémonie de guérison » dans des espaces qui ont été habités par la violence, qu’il s’agisse de massacres, de tortures ou de catastrophes naturelles. Ces cérémonies sont constituées de séances de méditation, de chants mystiques et de danses/transes sacrées qui s’achèvent sur un rituel de purification par le feu.
Ensuite intervient le geste artistique qui a pour résultat, la transmutation des résidus d’énergie négative en messages d’amour et de lumière.
Ainsi, les peintures exposées sont réalisées avec des tissus imprégnés d’encre noire, fabriquée à partir des cendres du rituel de purification. Pour peindre les toiles qui ont été disposées sur le sol, l’artiste utilise la plupart du temps des écharpes traditionnelles arabes, des « koufieh ».
Les photos et les vidéos montrent les lieux où se sont déroulées les cérémonies de purification, qui après avoir été des lieux dévastés sont aussi devenus les témoins uniques de la démarche de création de l’artiste.
Dans chaque espace Zena El Khalil réalise un « mantra » en arabe, composé avec les mots « amour, pardon, compassion », destiné à effacer le poids de la douleur et de la souffrance, pour laisser place à la paix et à la réconciliation.
Des sculptures en pierre et en céramique reprennent également la formule du mantra.
Des chants incantatoires forment un environnement sonore qui lie l’ensemble des œuvres.
Le parcours s’achève une « forêt » de mémoire et de souvenirs des 17 000 personnes disparues pendant le conflit. Cette installation monumentale est présente sur deux étages et évoque également l’ancienne « ligne verte » désertée, inhabitée mais peuplée d’un abondant feuillage.
A la fin de l’exposition, un catalogue sera publié avec les contributions des poètes, écrivains et critiques d’art, les reproductions des œuvres, ainsi que les traces des performances.
Le projet est organisé sous le patronage de la Municipalité de Beyrouth.