Les mots d'Anne et Patrick Poirier donnent du poids, du sens à leur oeuvre. Un de leur message, écrit à deux mains, fait la lumière sur la maquette d'une ville dévastée. Par dessus, inscrite en néon blanc, une phrase semble vouloir dénoncer le crime de destruction du monde. L'accusation rayonne et met l'ensemble de l'humanité face à sa responsabilité. Le message éclaire aussi les pièces d’Alain Josseau. Le vocabulaire des trois artistes se mélangent, les mots se détournent de leur sens initial et finissent par donner une haute définition des archétypes de la représentation volontairement transformés par le plasticien, une lisibilité aux manipulations dont ils ont fait l’objet.
Alain Josseau passe les chefs d’oeuvres oubliés, ou jamais connus, au pinceau compresseur d’images. Il réalise des copies en noir en blanc, en flou, en rayé, de scènes de genre ou de guerre ; reproduit à l’huile les altérations dont elles sont victimes. Abîmés par le temps, photographiés, numérisés, lui restituent ces modèles presque pixelisés. Trop pour être reconnus, pas assez pour être totalement méconnaissables. Elles apparaissent fidèles à l'image du monde actuel qui, ne se laissant jamais nettement percevoir, ne parvient jamais à être fidèlement dépeind.
Claire FIORLETTA
Alain Josseau passe les chefs d’oeuvres oubliés, ou jamais connus, au pinceau compresseur d’images. Il réalise des copies en noir en blanc, en flou, en rayé, de scènes de genre ou de guerre ; reproduit à l’huile les altérations dont elles sont victimes. Abîmés par le temps, photographiés, numérisés, lui restituent ces modèles presque pixelisés. Trop pour être reconnus, pas assez pour être totalement méconnaissables. Elles apparaissent fidèles à l'image du monde actuel qui, ne se laissant jamais nettement percevoir, ne parvient jamais à être fidèlement dépeind.
Claire FIORLETTA