arts-spectacles.com
Sortir ici et a
Sortir ici et ailleurs, magazine des arts et des spectacles

Membre du Syndicat de la Presse Culturelle et Scientifique (SPCS) et de la Fédération Nationale de la Presse Spécialisée (FNPS)



« Van Gogh en Provence : la tradition modernisée », à la Fondation Vincent Van Gogh Arles, du 14 mai au 11 septembre 2016

Méconnu des Arlésiens lors de son séjour provençal, l’œuvre de Van Gogh dut attendre un siècle avant de retrouver les lieux où il avait été conçu : en 1989, lors de l’exposition du Centenaire, la ville accueillait 23 toiles et 12 dessins.


L’exposition « Van Gogh en Provence » réunit 31 tableaux originaux — dont 29 jamais montrés à Arles —, issus des musées Van Gogh à Amsterdam et Kröller-Müller à Otterlo.
Troisième rétrospective consacrée à Van Gogh par la Fondation, elle confirme le rôle majeur de l’institution dans le regard sur l’œuvre et la pensée du peintre, en les plaçant en constante interaction avec la production artistique contemporaine. Il s’agira en l’occurrence de celle du peintre britannique Glenn Brown, exposée simultanément.
Sélectionnés par l’un des spécialistes les plus renommés, Sjraar van Heugten, les tableaux offrent un panorama des sept années de production intense du peintre, avec l’apogée de son séjour provençal au cours duquel il produisit 300 œuvres fondamentales.

Au fil des salles, la palette se fait plus « outrée » — selon le terme même employé par Van Gogh —, la touche plus puissante, la composition plus audacieuse, tout en restant dans une remarquable continuité. Van Gogh expérimente sans cesse pour moderniser les genres traditionnels du paysage, du portrait et de la nature morte auxquels il reste indéfectiblement attaché, sur les traces de ses maîtres révérés : Rembrandt, Hals, Delacroix, Millet ou Corot.
Les toiles choisies permettent de suivre sa quête artistique depuis ses débuts jusqu’à sa mort : à Nuenen, dans le Brabant, où son humanisme le porte à restituer la rude existence des gens du peuple ; à Paris, où il se portraiture lui-même pour la première fois et aborde les contrastes colorés dans les natures mortes de fleurs ; en Provence, où il approche enfin ce soleil tant rêvé qui exalte la nature ; à Auvers-sur-Oise, où le blé l’enchante une dernière fois et ouvre la voie à l’abstraction contemporaine.
Commissaire de l’exposition : Sjraar van Heugten

A propos de van Gogh

Vincent van Gogh naît le 30 mars 1853 à Groot-Zundert, aux Pays-Bas.
À l’âge de 16 ans, il entre dans la société de négoce d’art Goupil & Cie à la Haye, puis travaille dans les succursales de Bruxelles, Londres et Paris. Choqué de voir l’art traité comme une marchandise, il retourne en Angleterre enseigner et prêcher l’Évangile. Il a 23 ans. Moins d’un an plus tard, il rentre aux Pays-Bas et travaille dans une librairie, puis devient prédicateur laïc en Belgique auprès des mineurs.

À 27 ans, il entre à l’Académie royale des beaux-arts de Bruxelles, collectionne et copie des centaines de reproductions de maîtres — tels Rembrandt, Hals, Millet, Corot, Delacroix — auxquels il restera fidèle. Ses lectures de Balzac, Hugo, Zola et Dickens le renforcent dans ses convictions sociales et son goût du portrait. Animé d’une réelle empathie pour la nature, il affectionne également les paysages. En 1886, il découvre à Paris l’art de l’estampe japonaise et l’impressionnisme, côtoie Toulouse-Lautrec, Pissarro, Seurat, Signac, Russell, Gauguin et Bernard.

Convaincu que la couleur est essentielle, il part en Provence chercher la lumière qui l’exaltera. Rêvant d’une communauté de création réunissant ses amis artistes, il s’installe à Arles en février 1888. Il y approfondit sa réflexion stylistique et technique, multiplie paysages, natures mortes et portraits de figures du peuple. Épuisé, malade, il est hospitalisé à diverses reprises puis intègre un asile à Saint-Rémy-de-Provence, où il demeure une année entière.
Durant les 444 jours passés en Provence, Van Gogh produit près de 200 tableaux et 100 dessins.
Son œuvre atteint l’apogée de sa modernité.

En mai 1890, Théo le confie au docteur Paul Gachet à Auvers-sur-Oise. En deux mois, Vincent peint les 70 derniers tableaux d’une œuvre qui comptera plus de 2 000 pièces. Le 27 juillet 1890, il se tire une balle de révolver et meurt le 29. Il a 37 ans.
Son génie pictural bientôt reconnu, la publication de ses Lettres en 1914 et son tragique destin feront de lui, au xxe siècle, une véritable icône internationale.

Précédentes expositions à la Fondation
• « Les dessins, influences et innovations », 2015
• « Couleurs du Nord, couleurs du Sud », 2014

Pratique

Fondation Vincent Van Gogh Arles
35ter rue du Docteur Fanton
13200 Arles
T. : +33 (0)4 90 93 08 08
contact@fvvga.org
www.fondation-vincentvangogh-arles.org


Pierre Aimar
Mis en ligne le Lundi 18 Avril 2016 à 14:16 | Lu 158 fois

Nouveau commentaire :


Dans la même rubrique :
1 2 3 4 5 » ... 410

Festivals | Expositions | Opéra | Musique classique | théâtre | Danse | Humour | Jazz | Livres | Cinéma | Vu pour vous, critiques | Musiques du monde, chanson | Tourisme & restaurants | Evénements | Téléchargements