On pourrait y ajouter Malte, ou encore l’Irlande du Nord avec l’assassinat récemment de Lyra McKee, dans lequel la Nouvelle IRA a reconnu sa responsabilité. Il faudrait s’attarder aussi sur la Birmanie, où l’ex-icône de la résistance à la junte au pouvoir et, hélas, « prix Nobel de la paix », Aung San Suu Kyi, justifie la peine en appel de sept ans de prison pour Wa Lone et Kyaw Soe Oo, deux journalistes de Reuters qui enquêtaient sur le massacre de dix civils rohingyas et qui ont été piégés par la police*. On pourrait multiplier les exemples. Le nombre de journalistes tués, blessés ou emprisonnés est, chaque année, très impressionnant. Il faudrait les citer tous.
Plus près de nous, on voit des journalistes pris à partie, tabassés par des manifestants ou des forces de l’ordre, sans que cela ne semble émouvoir personne. Se battre pour conserver la protection des sources. Il faudra, un jour ou l’autre, que l’Union européenne et même les Nations unies se mettent enfin d’accord pour définir qui est journaliste ou non. La carte de presse, dont l’attribution varie d’un pays à l’autre, doit faire l’objet d’une uniformisation afin que tous les journalistes aient enfin les mêmes droits, ce qui implique bien évidemment les mêmes devoirs. Mais la tendance actuelle ne va pas dans ce sens. Les politiques – même dans les grandes démocraties – reprochent de plus en plus facilement aux journalistes de faire leur travail, qui les embarrasse si souvent. Le public a de moins en moins confiance dans les médias. Il faudrait tout remettre à plat, s’interroger, afin de regagner cette confiance. Car l’information, le droit d’enquêter en toute liberté et en toute honnêteté, reste l’un des piliers de la démocratie. Cela semble une évidence. Il est tout de même nécessaire de le rappeler.
À Perpignan, nous continuons à montrer l’information du monde. Parce que nous y croyons toujours. Plus que jamais.
* Le 7 mai, nous apprenons avec un immense soulagement que les deux journalistes ont bénéficié d’une amnistie présidentielle et ont été libérés
Plus près de nous, on voit des journalistes pris à partie, tabassés par des manifestants ou des forces de l’ordre, sans que cela ne semble émouvoir personne. Se battre pour conserver la protection des sources. Il faudra, un jour ou l’autre, que l’Union européenne et même les Nations unies se mettent enfin d’accord pour définir qui est journaliste ou non. La carte de presse, dont l’attribution varie d’un pays à l’autre, doit faire l’objet d’une uniformisation afin que tous les journalistes aient enfin les mêmes droits, ce qui implique bien évidemment les mêmes devoirs. Mais la tendance actuelle ne va pas dans ce sens. Les politiques – même dans les grandes démocraties – reprochent de plus en plus facilement aux journalistes de faire leur travail, qui les embarrasse si souvent. Le public a de moins en moins confiance dans les médias. Il faudrait tout remettre à plat, s’interroger, afin de regagner cette confiance. Car l’information, le droit d’enquêter en toute liberté et en toute honnêteté, reste l’un des piliers de la démocratie. Cela semble une évidence. Il est tout de même nécessaire de le rappeler.
À Perpignan, nous continuons à montrer l’information du monde. Parce que nous y croyons toujours. Plus que jamais.
* Le 7 mai, nous apprenons avec un immense soulagement que les deux journalistes ont bénéficié d’une amnistie présidentielle et ont été libérés
Pratique
Expos du 31 août au 15 septembre de 10h à 20h entrée libre
Du 16 au 20 septembre, les expositions restent ouvertes spécialement pour les groupes scolaires (sur rendez-vous).
En 2018, plus de 12 000 élèves (étudiants, collégiens, lycéens) de toute la France, mais aussi d’Espagne, ont visité les expositions commentées par des acteurs du monde de la photo.
Du 16 au 20 septembre, les expositions restent ouvertes spécialement pour les groupes scolaires (sur rendez-vous).
En 2018, plus de 12 000 élèves (étudiants, collégiens, lycéens) de toute la France, mais aussi d’Espagne, ont visité les expositions commentées par des acteurs du monde de la photo.
Soirées du 2 au 7 septembre à 21h30 au Campo Santo, entrée libre
Du 4 au 7 septembre, retransmissions en direct au théâtre de l’archipel
Les soirées de Visa pour l’Image retracent les événements les plus marquants de septembre 2018 à août 2019. Chaque soir, du lundi au samedi, les projections débutent par une « chronologie » retraçant deux mois d’actualité de l’année écoulée. Sont ensuite développés différents sujets et points de vue liés aux faits de société, aux conflits, ceux dont on parle et ceux que l’on tait, aux différents constats de l’état du Monde. Visa pour l’Image propose aussi des « rétros », retour sur des faits ou des personnalités majeurs de l’Histoire.
Les différents prix Visa pour l’Image sont également remis lors de ces soirées.
Au programme de cette édition 2019
(liste non exhaustive et sous réserve de modification)
L’actualité de l’année sur tous les continents : guerres, crises, politique, insolite, sport, culture, science, environnement…
• Syrie / Irak : chute de Daech.
• L’exode d’Amérique centrale vers les États-Unis.
• Venezuela : crise politique, économique et exode.
• Yémen, Algérie, Libye…
• La Retirada, Espagne 1939.
• Conséquences des changements climatiques.
• Anniversaire de la révolution iranienne.
• Les gilets jaunes.
• Rétrospectives Alain Keler et Patrick Chauvel.
• Hommage à Yannis Behrakis et Patrick Bruchet.
• 10 ans du Prix ANI-PixTrakk et du Prix Carmignac du photojournalisme.
• 10 ans de FotoEvidence.
• 70 ans de Paris Match.
- Exodus, de Sergey Ponomarev (Kahl Editions)
- The Fire Next Time, de Steve Schapiro (Taschen)
- Et Dieu créa… la guerre, de Noël Quidu (Lammerhuber)
Les soirées de Visa pour l’Image retracent les événements les plus marquants de septembre 2018 à août 2019. Chaque soir, du lundi au samedi, les projections débutent par une « chronologie » retraçant deux mois d’actualité de l’année écoulée. Sont ensuite développés différents sujets et points de vue liés aux faits de société, aux conflits, ceux dont on parle et ceux que l’on tait, aux différents constats de l’état du Monde. Visa pour l’Image propose aussi des « rétros », retour sur des faits ou des personnalités majeurs de l’Histoire.
Les différents prix Visa pour l’Image sont également remis lors de ces soirées.
Au programme de cette édition 2019
(liste non exhaustive et sous réserve de modification)
L’actualité de l’année sur tous les continents : guerres, crises, politique, insolite, sport, culture, science, environnement…
• Syrie / Irak : chute de Daech.
• L’exode d’Amérique centrale vers les États-Unis.
• Venezuela : crise politique, économique et exode.
• Yémen, Algérie, Libye…
• La Retirada, Espagne 1939.
• Conséquences des changements climatiques.
• Anniversaire de la révolution iranienne.
• Les gilets jaunes.
• Rétrospectives Alain Keler et Patrick Chauvel.
• Hommage à Yannis Behrakis et Patrick Bruchet.
• 10 ans du Prix ANI-PixTrakk et du Prix Carmignac du photojournalisme.
• 10 ans de FotoEvidence.
• 70 ans de Paris Match.
- Exodus, de Sergey Ponomarev (Kahl Editions)
- The Fire Next Time, de Steve Schapiro (Taschen)
- Et Dieu créa… la guerre, de Noël Quidu (Lammerhuber)
Pour sa 31e édition, le festival international du photojournalisme Visa pour l’image - Perpignan s’expose à Paris.
Fenêtre grande ouverte sur le monde, Visa pour l’Image transforme chaque année la ville de Perpignan en base arrière. Ici, pas de tsunamis, ni barbelés ni snipers, mais des photojournalistes et leurs images qui s’affi dans différents lieux de la ville et racontent au public, en noir et blanc comme en couleur, des histoires de vies d’ailleurs et d’horizons différents.
Pour la deuxième fois et à l’occasion de la 31e édition du festival, La Villette a décidé de tendre un pont entre Perpignan et Paris et d’offrir au public parisien la possibilité de s’immerger, à son tour, dans l’actualité du monde.
Plus grand que les pages des magazines, un écran géant projettera dans la Grande Halle (espace Charlie Parker) une sélection de reportages au cours de deux séances de projection, présentées par Jean-François Leroy et Pauline Cazaubon.
• samedi 21 septembre 2019 à 20h
• dimanche 22 septembre 2019 à 16h
Séances identiques et gratuites, dans la limite des places disponibles.
En parallèle, du 15 septembre au 15 octobre, une sélection de photos exposées cette année à Visa pour l’Image - Perpignan sera à découvrir au cœur du Parc de la Villette
Pour la deuxième fois et à l’occasion de la 31e édition du festival, La Villette a décidé de tendre un pont entre Perpignan et Paris et d’offrir au public parisien la possibilité de s’immerger, à son tour, dans l’actualité du monde.
Plus grand que les pages des magazines, un écran géant projettera dans la Grande Halle (espace Charlie Parker) une sélection de reportages au cours de deux séances de projection, présentées par Jean-François Leroy et Pauline Cazaubon.
• samedi 21 septembre 2019 à 20h
• dimanche 22 septembre 2019 à 16h
Séances identiques et gratuites, dans la limite des places disponibles.
En parallèle, du 15 septembre au 15 octobre, une sélection de photos exposées cette année à Visa pour l’Image - Perpignan sera à découvrir au cœur du Parc de la Villette