L'Homme qui rit par le Footbarn Theatre © DR
Mise en scène : Le FOOTSBARN
Avec : Joe CUNNINGHAM, Vincent GRACIEUX, Paddy HAYTRE, Kasia KLEBBA, Pawel PALUCH, Muriel PIQUART, Mas SOEGENG, Akemi YAMAUCHI
Avec L’Homme qui rit, la troupe s’est emparée du dernier grand roman d’exil de Victor Hugo, L’Homme qui rit, qui tient à la fois du roman initiatique, du roman politique, du conte, de la poésie, de l’épopée…
Ce texte convient à merveille à "l’esprit Foostbarn", la magie opère.
Que le voyage commence !
Gwymplaine évolue sur les tréteaux de foire et contemple un monde inique et froid, opposant un masque hilare à la misère de ses contemporains : « Je représente l'humanité telle que ses maîtres l'ont faite. L'homme est un mutilé. Ce qu'on m'a fait, on l'a fait au genre humain. On lui a déformé le droit, la justice, la vérité, la raison, l'intelligence, comme à moi les yeux, les narines et les oreilles ; comme à moi, on lui a mis au coeur un cloaque de colère et de douleur, et sur la face un masque de contentement. »
"Je représente l'humanité telle que ses maîtres l'ont faite. L'homme est un mutilé. Ce qu'on m'a fait, on l'a fait au genre humain. On lui a déformé le droit, la justice, la vérité, la raison, l'intelligence, comme à moi les yeux, les narines et les oreilles ; comme à moi, on lui a mis au cœur un cloaque de colère et de douleur, et sur la face un masque de contentement."
Nous sommes au début du XVIIIème siècle, dans l'Angleterre de la Restauration. Un nouveau-né est enlevé par ordre du roi. L’enfant est remis aux “Comprachicos“, étrange confrérie dédiée à la fabrication par chirurgie de phénomènes de foire. Son destin est scellé pour la première fois. Il est défiguré, la bouche élargie jusqu’aux oreilles, le visage figé dans un rire éternel...
Avec Déa, l'enfant aveugle retrouvée dans la neige sur le cadavre de sa mère, Ursus, un bateleur misanthrope, itinérant et philosophe, et Homo, le loup domestique, Gwymplaine contemple un monde inique et froid, opposant un masque hilare à la misère de ses contemporains.
Rarement nous n'avons eu entre les mains un texte qui nous ressemble à ce point. Après plusieurs années d'hésitations, nous nous lançons enfin dans ce projet bornés de défis scénographiques. Notre gageure : à travers la restitution visuelle du monde gothique de l'auteur, parler de nous, de ce que nous sommes, du message profond du théâtre forain, des tréteaux, de ce rapport au public qui nous hante et nous possède.
« Tremblez ! Les incorruptibles solutions approchent, les ongles coupés repoussent, les langues arrachées s'envolent, ceux qui ont faim montrent leurs dents oisives, les paradis bâtis sur les enfers chancellent, on souffre, on souffre, on souffre, et ce qui est en haut penche, et ce qui est en bas s'entrouvre, l'ombre demande à devenir lumière, le damné discute l'élu, c'est le peuple qui vient, vous dis-je, c'est l'homme qui monte, c'est la fin qui commence, c'est la rouge aurore de la catastrophe, et voilà ce qu'il y a dans ce rire, dont vous riez ! »
Avec : Joe CUNNINGHAM, Vincent GRACIEUX, Paddy HAYTRE, Kasia KLEBBA, Pawel PALUCH, Muriel PIQUART, Mas SOEGENG, Akemi YAMAUCHI
Avec L’Homme qui rit, la troupe s’est emparée du dernier grand roman d’exil de Victor Hugo, L’Homme qui rit, qui tient à la fois du roman initiatique, du roman politique, du conte, de la poésie, de l’épopée…
Ce texte convient à merveille à "l’esprit Foostbarn", la magie opère.
Que le voyage commence !
Gwymplaine évolue sur les tréteaux de foire et contemple un monde inique et froid, opposant un masque hilare à la misère de ses contemporains : « Je représente l'humanité telle que ses maîtres l'ont faite. L'homme est un mutilé. Ce qu'on m'a fait, on l'a fait au genre humain. On lui a déformé le droit, la justice, la vérité, la raison, l'intelligence, comme à moi les yeux, les narines et les oreilles ; comme à moi, on lui a mis au coeur un cloaque de colère et de douleur, et sur la face un masque de contentement. »
"Je représente l'humanité telle que ses maîtres l'ont faite. L'homme est un mutilé. Ce qu'on m'a fait, on l'a fait au genre humain. On lui a déformé le droit, la justice, la vérité, la raison, l'intelligence, comme à moi les yeux, les narines et les oreilles ; comme à moi, on lui a mis au cœur un cloaque de colère et de douleur, et sur la face un masque de contentement."
Nous sommes au début du XVIIIème siècle, dans l'Angleterre de la Restauration. Un nouveau-né est enlevé par ordre du roi. L’enfant est remis aux “Comprachicos“, étrange confrérie dédiée à la fabrication par chirurgie de phénomènes de foire. Son destin est scellé pour la première fois. Il est défiguré, la bouche élargie jusqu’aux oreilles, le visage figé dans un rire éternel...
Avec Déa, l'enfant aveugle retrouvée dans la neige sur le cadavre de sa mère, Ursus, un bateleur misanthrope, itinérant et philosophe, et Homo, le loup domestique, Gwymplaine contemple un monde inique et froid, opposant un masque hilare à la misère de ses contemporains.
Rarement nous n'avons eu entre les mains un texte qui nous ressemble à ce point. Après plusieurs années d'hésitations, nous nous lançons enfin dans ce projet bornés de défis scénographiques. Notre gageure : à travers la restitution visuelle du monde gothique de l'auteur, parler de nous, de ce que nous sommes, du message profond du théâtre forain, des tréteaux, de ce rapport au public qui nous hante et nous possède.
« Tremblez ! Les incorruptibles solutions approchent, les ongles coupés repoussent, les langues arrachées s'envolent, ceux qui ont faim montrent leurs dents oisives, les paradis bâtis sur les enfers chancellent, on souffre, on souffre, on souffre, et ce qui est en haut penche, et ce qui est en bas s'entrouvre, l'ombre demande à devenir lumière, le damné discute l'élu, c'est le peuple qui vient, vous dis-je, c'est l'homme qui monte, c'est la fin qui commence, c'est la rouge aurore de la catastrophe, et voilà ce qu'il y a dans ce rire, dont vous riez ! »
Le Footsbarn s'est emparé des mots de Victor Hugo pour donner vie à “ L'homme qui rit”.
Un texte baroque porté par une troupe qui retrouve ses racines.
C'est un phénomène étrange. On s'assied et, presque sans bouger, le voyage commence. C'est la magie du théâtre, quand elle opère. Et elle était bien palpable, la magie, vendredi soir, pour la toute première représentation de “ L'homme qui rit” d'après l'œuvre de Victor-Hugo.
Assister à une représentation du Footsbarn c'est se laisser embarquer dans un drôle de périple habité par les lumières, les sons, les couleurs, les masques. C'est se laisser envahir par des images bigarrées. La troupe itinérante semble, après un “ Homo Haereticus” qui n'a pas marqué les esprits, renouer avec ses racines. Du théâtre habité. Du théâtre bouillonnant et plein de sève. Du théâtre vivant. La force de “ L'homme qui rit” réside d'abord dans les mots de Victor Hugo. Des mots qui claquent. “ On a tort de dire la nuit tombe, on devrait dire la nuit monte, car c'est de terre que vient l'obscurité”. L'histoire offre de multiples sens. Le loup est un homme, l'aveugle voit, le saltimbanque est un Lord.
Les six comédiens, qui endossent de multiples visages, au fil de la pièce, parlent tous
en français et apportent leur sensibilité à cette création. Les deux Anglais (Paddy Hayter ter et Joe Cunningham), les deux Français (Vincent Gracieux et Muriel Piquart), le Javanais (Mas Soegeng) et la Japonaise (Akemi Yamauchi) insufflent ce petit vent métissé qui fait “ la” touche Footsbarn.
Le spectacle au gré des acrobaties, des jeux d'ombres et des vidéos se fait total. La musique signée par Kasia Kleber, Agnès Guerry et Maurice Horsthuis accentue la force de l'œuvre. Le public est donc transporté au XVIII siècle dans l'Angleterre de la Restauration. Il se laisse happer par l'histoire de cet enfant de sang royal qui est enlevé par les “Comprachicos” et défiguré d'un sourire éternel.
Il va finalement être recueilli par Ursus et son loup Homo. Avec eux, Déa, la belle aveugle. Gwymplaine et son visage défiguré deviennent l'attraction du tout Londres.
Les voiles ne cessent de s'élancer au creux du chapiteau. Ils s'ouvrent, se referment. S'ouvrent encore pour signifier que la vérité n'est pas là où on le croit. La pièce, qui à la fois drôle, poétique et cynique, dénonce la toute puissance des castes. Elle parle aussi de ce qu'est le Footsbarn. C'est-à-dire des comédiens ambulants, des tréteaux et des foires. La troupe réussit en deux heures à embarquer le public dans un chaotique voyage.
Elle raconte l'histoire de cet homme au visage ravagé d'un sourire. “ Je représente l'humanité telle que ses maîtres l'ont faite, clame Gwymplaine. L'homme est un mutilé. Ce qu'on m'a fait, on l'a fait au genre humain”.
Des images colorées, du rire, de la peur, de la fantaisie, du délire : toutes les couleurs du Footsbarn sont réunies. Sous chapiteau.
Le Théâtre du Chêne Noir présente le Footsbarn Theatre :
L’homme qui rit
D’après Victor Hugo
à Avignon au Théâtre du Chêne Noir
Samedi 24 janvier à 20h, dimanche 25 à 16h, mardi 27 à 19h
Et représentations scolaires
C'est un phénomène étrange. On s'assied et, presque sans bouger, le voyage commence. C'est la magie du théâtre, quand elle opère. Et elle était bien palpable, la magie, vendredi soir, pour la toute première représentation de “ L'homme qui rit” d'après l'œuvre de Victor-Hugo.
Assister à une représentation du Footsbarn c'est se laisser embarquer dans un drôle de périple habité par les lumières, les sons, les couleurs, les masques. C'est se laisser envahir par des images bigarrées. La troupe itinérante semble, après un “ Homo Haereticus” qui n'a pas marqué les esprits, renouer avec ses racines. Du théâtre habité. Du théâtre bouillonnant et plein de sève. Du théâtre vivant. La force de “ L'homme qui rit” réside d'abord dans les mots de Victor Hugo. Des mots qui claquent. “ On a tort de dire la nuit tombe, on devrait dire la nuit monte, car c'est de terre que vient l'obscurité”. L'histoire offre de multiples sens. Le loup est un homme, l'aveugle voit, le saltimbanque est un Lord.
Les six comédiens, qui endossent de multiples visages, au fil de la pièce, parlent tous
en français et apportent leur sensibilité à cette création. Les deux Anglais (Paddy Hayter ter et Joe Cunningham), les deux Français (Vincent Gracieux et Muriel Piquart), le Javanais (Mas Soegeng) et la Japonaise (Akemi Yamauchi) insufflent ce petit vent métissé qui fait “ la” touche Footsbarn.
Le spectacle au gré des acrobaties, des jeux d'ombres et des vidéos se fait total. La musique signée par Kasia Kleber, Agnès Guerry et Maurice Horsthuis accentue la force de l'œuvre. Le public est donc transporté au XVIII siècle dans l'Angleterre de la Restauration. Il se laisse happer par l'histoire de cet enfant de sang royal qui est enlevé par les “Comprachicos” et défiguré d'un sourire éternel.
Il va finalement être recueilli par Ursus et son loup Homo. Avec eux, Déa, la belle aveugle. Gwymplaine et son visage défiguré deviennent l'attraction du tout Londres.
Les voiles ne cessent de s'élancer au creux du chapiteau. Ils s'ouvrent, se referment. S'ouvrent encore pour signifier que la vérité n'est pas là où on le croit. La pièce, qui à la fois drôle, poétique et cynique, dénonce la toute puissance des castes. Elle parle aussi de ce qu'est le Footsbarn. C'est-à-dire des comédiens ambulants, des tréteaux et des foires. La troupe réussit en deux heures à embarquer le public dans un chaotique voyage.
Elle raconte l'histoire de cet homme au visage ravagé d'un sourire. “ Je représente l'humanité telle que ses maîtres l'ont faite, clame Gwymplaine. L'homme est un mutilé. Ce qu'on m'a fait, on l'a fait au genre humain”.
Des images colorées, du rire, de la peur, de la fantaisie, du délire : toutes les couleurs du Footsbarn sont réunies. Sous chapiteau.
Le Théâtre du Chêne Noir présente le Footsbarn Theatre :
L’homme qui rit
D’après Victor Hugo
à Avignon au Théâtre du Chêne Noir
Samedi 24 janvier à 20h, dimanche 25 à 16h, mardi 27 à 19h
Et représentations scolaires