Pour le metteur en scène Christian Schiaretti, monter ces textes qui représentent le fondement, les sources de l'oeuvre moliéresque, c'est faire découvrir un auteur dramatique sans tartuferie, moins moraliste que dans ses pièces classiques, des ébauches d'Arnolphe, d'Alceste ou de Dom Juan, des conditions de travail sur un théâtre de tréteau, et enfin la performance remarquable d'une troupe homogène de dix jeunes comédiens doués de belles personnalités, qui se partagent en alternance des rôles premiers ou secondaires.
Créé en 2007, édité en DVD, ce spectacle sans décors qui rencontre un énorme succès auprès du public adolescent, joue peut-être un peu trop sur la distanciation et le régime des apparences, dans un registre assez sombre, comme si des restes de tragédies déteignaient sur la farce ou la comédie.Il est vrai que ces pièces étaient jointes à l'origine au Venceslas de Rotrou, à Nicomède et à Cinna de Corneille, mais elles avaient pour fonction de détendre, par le rire, l'esprit du spectateur.Et surtout de permettre à Molière, mime merveilleux, jouant avec tout son corps, et traduisant les nuances de ses tirades par des grimaces, des roulements d'yeux et d'étonnantes expressions du visage, de s'imposer avec sa troupe à Paris, où sa Maison, La Comédie Française, le réactualise toujours avec plus ou moins d'audace, dans son génie ondoyant et divers.
Philippe Oualid
Créé en 2007, édité en DVD, ce spectacle sans décors qui rencontre un énorme succès auprès du public adolescent, joue peut-être un peu trop sur la distanciation et le régime des apparences, dans un registre assez sombre, comme si des restes de tragédies déteignaient sur la farce ou la comédie.Il est vrai que ces pièces étaient jointes à l'origine au Venceslas de Rotrou, à Nicomède et à Cinna de Corneille, mais elles avaient pour fonction de détendre, par le rire, l'esprit du spectateur.Et surtout de permettre à Molière, mime merveilleux, jouant avec tout son corps, et traduisant les nuances de ses tirades par des grimaces, des roulements d'yeux et d'étonnantes expressions du visage, de s'imposer avec sa troupe à Paris, où sa Maison, La Comédie Française, le réactualise toujours avec plus ou moins d'audace, dans son génie ondoyant et divers.
Philippe Oualid