Sur la mise en scène
Deux possibilités s’offraient à nous pour monter Après la Pluie :
La première est le parti-pris réaliste, en accord avec ce que la langue nous offre immédiatement de quotidien et de naturaliste dans le cadre rangé d’une entreprise financière.
La seconde est le parti-pris déjanté, qui assume la fantaisie, le fantasme et l’absurde en jouant sur la palette de personnages hauts en couleurs qui naissent des situations délirantes.
Face à ces deux possibilités, nous en avons cherché une troisième : en partant d’un réalisme, d’une probabilité des événements et des comportements, aujourd’hui, dans notre société, nous avons tracé le chemin qui mène au délire de l’humain, là où la peur de sa propre condition devient si pesante qu’il n’y a aucune autre solution que celle d’assumer sa nature profonde, jusque là embryonnaire, pour se délester de toutes ses obligations sociales : puisqu’il va enfin pleuvoir, prenons notre liberté et fuyons ce monde
dégénéré avant qu’il veuille nous happer de nouveau.
Le travail, axé sur les contraintes d’un lieu insolite, le toit, et d’un microcosme ultra-codifié, l’entreprise, donne lieu à une sorte de tragédie qui finit bien, un hilarant affranchissement des hommes de la puissance divine. Et le tout dans une atmosphère urbaine et climatique très pesante. De fait les acteurs ne se contentent pas de jouer leur personnage, ils forment aussi le choeur des bruits de la ville et du ciel, ils jouent tout aussi bien l’histoire et les situations que le générique musical qui les présente, et le tout en direct, avec leur propre corps et leur propre voix.
La première est le parti-pris réaliste, en accord avec ce que la langue nous offre immédiatement de quotidien et de naturaliste dans le cadre rangé d’une entreprise financière.
La seconde est le parti-pris déjanté, qui assume la fantaisie, le fantasme et l’absurde en jouant sur la palette de personnages hauts en couleurs qui naissent des situations délirantes.
Face à ces deux possibilités, nous en avons cherché une troisième : en partant d’un réalisme, d’une probabilité des événements et des comportements, aujourd’hui, dans notre société, nous avons tracé le chemin qui mène au délire de l’humain, là où la peur de sa propre condition devient si pesante qu’il n’y a aucune autre solution que celle d’assumer sa nature profonde, jusque là embryonnaire, pour se délester de toutes ses obligations sociales : puisqu’il va enfin pleuvoir, prenons notre liberté et fuyons ce monde
dégénéré avant qu’il veuille nous happer de nouveau.
Le travail, axé sur les contraintes d’un lieu insolite, le toit, et d’un microcosme ultra-codifié, l’entreprise, donne lieu à une sorte de tragédie qui finit bien, un hilarant affranchissement des hommes de la puissance divine. Et le tout dans une atmosphère urbaine et climatique très pesante. De fait les acteurs ne se contentent pas de jouer leur personnage, ils forment aussi le choeur des bruits de la ville et du ciel, ils jouent tout aussi bien l’histoire et les situations que le générique musical qui les présente, et le tout en direct, avec leur propre corps et leur propre voix.
Sur la scénographie
L’action se situe sur le toit d’un gratte-ciel. Le plateau est éclairé par une aveuglante lumière blanche pendant la quasi-totalité de la représentation.
Seuls les derniers instants, à l’heure de la pluie, donnent une mystérieuse lumière tamisée. A première vue, le plateau ne représente pas un lieu de la réalité : deux carrés de couleur en fond jardin et un pot en zinc côté cour dans lequel meurt les restes d’une plante. Le pot recueille les mégots ; la plante est la preuve qu’il y a eu de la vie dans ce lieu-là. Le carré bleu, bout de ciel, laissera jaillir de derrière lui le choeur urbain et climatique. Le carré gris, plus en avant, figure l’immeuble d’où sortiront les personnages qui cherchent refuge sur le toit pour fumer. Le plateau est donc aussi bien une image de la tour qui co-existe avec le ciel que l’endroit même de l’action à l’échelle humaine.
Seuls les derniers instants, à l’heure de la pluie, donnent une mystérieuse lumière tamisée. A première vue, le plateau ne représente pas un lieu de la réalité : deux carrés de couleur en fond jardin et un pot en zinc côté cour dans lequel meurt les restes d’une plante. Le pot recueille les mégots ; la plante est la preuve qu’il y a eu de la vie dans ce lieu-là. Le carré bleu, bout de ciel, laissera jaillir de derrière lui le choeur urbain et climatique. Le carré gris, plus en avant, figure l’immeuble d’où sortiront les personnages qui cherchent refuge sur le toit pour fumer. Le plateau est donc aussi bien une image de la tour qui co-existe avec le ciel que l’endroit même de l’action à l’échelle humaine.
Sur la compagnie
Le Théâtre de l’Epopée, dont les maîtres mots sont « esthétique minimaliste » et « travail de groupe », a vu le jour en février 2007. Trois axes de proposition lui permettent d’explorer l’art dramatique : la remise en jeu des classiques, la petite formelaboratoire et le texte contemporain. Des artères qui peuvent se nourrir d’autres disciplines comme le chant ou la danse pour chercher toujours à poser des questions sur le monde en divertissant les êtres.
Pratique
Rendez-vous au théâtre Notre-Dame Lucernaire-Avignon (13/17, rue du Collège d’Annecy – Résa : 04 90 85 06 48), ou nous jouons tous les jours de 16 à 18 H00, du 8 juillet au 1er août inclus.