Ex voto du sanctuaire de la Source des Roches © Clermont Auvergne Métropole, J. Mondière
Grâce à l’important financement de l’État et à son soutien scientifique et technique, le musée Bargoin peut offrir à cette collection fragile, propriété de l’État, à la fois des réserves performantes et une nouvelle salle d’exposition.
L’approche sensible qui préside à la nouvelle scénographie et la diversité des outils de médiation mis en place aident tous les publics à découvrir les croyances religieuses et les pratiques thérapeutiques de nos ancêtres, qui ne sont finalement pas si différentes des nôtres.
Le sanctuaire gallo-romain de la Source des Roches a été découvert en 1968 lors de la construction d’immeubles d’habitation à Chamalières en périphérie de Clermont-Ferrand. Les fouilles archéologiques menées jusqu’en 1971 ont livré la plus importante collection de sculptures antiques en bois jamais découverte en Europe.
L’approche sensible qui préside à la nouvelle scénographie et la diversité des outils de médiation mis en place aident tous les publics à découvrir les croyances religieuses et les pratiques thérapeutiques de nos ancêtres, qui ne sont finalement pas si différentes des nôtres.
Le sanctuaire gallo-romain de la Source des Roches a été découvert en 1968 lors de la construction d’immeubles d’habitation à Chamalières en périphérie de Clermont-Ferrand. Les fouilles archéologiques menées jusqu’en 1971 ont livré la plus importante collection de sculptures antiques en bois jamais découverte en Europe.
Bras et jambes, ex-voto gallo-romains en bois, sanctuaire de la Source des Roches, Chamalières. © Clermont Auvergne Métropole, J. Mondière
Ce sanctuaire thérapeutique consistait en un simple bassin naturel dans lequel s’écoulait la source et où, dans l’Antiquité, les malades ou leurs proches se rendaient pour solliciter les dieux de la source afin d’obtenir une guérison. Ils déposaient en offrande des ex-voto en bois. Parvenus jusqu’à nous grâce au milieu humide de la source, ils sont aujourd’hui les témoins de la piété des hommes et des femmes d’alors.
Dérivé de la formule latine vovere votum (faire un vœu), le terme « ex-voto » signifie littéralement « d’après le vœu ». Quel que soit le lieu ou l’époque considéré, sa fonction reste la même : il s’agit d’invoquer les forces divines, de leur demander leur aide ou de les remercier de leur intervention. Cette pratique courante dans l’Antiquité se retrouve fréquemment dans les sanctuaires thérapeutiques. Les ex-voto prennent alors la forme de la partie du corps malade ou d’une représentation du demandeur.
Plus de 10 000 fragments de bois, correspondant à environ 3 500 ex-voto entiers, ont été découverts sur le site de la Source des Roches. Ils représentent en grande majorité des jambes mais on y trouve également des bras, des personnages en pied, en tête ou en buste, des seins, des parties inférieures de corps, des organes et aussi quelques représentations animales (chevaux, pattes de chevaux et de bovidés…).
Cette collection hors du commun, que l’État a confié au musée Bargoin dès 1980, est un défi en termes de conservation du fait de la nature de ces objets archéologiques, mais elle représente aussi un témoignage rarissime et précieux des pratiques cultuelles antiques et de la sculpture sur bois de cette époque
Dérivé de la formule latine vovere votum (faire un vœu), le terme « ex-voto » signifie littéralement « d’après le vœu ». Quel que soit le lieu ou l’époque considéré, sa fonction reste la même : il s’agit d’invoquer les forces divines, de leur demander leur aide ou de les remercier de leur intervention. Cette pratique courante dans l’Antiquité se retrouve fréquemment dans les sanctuaires thérapeutiques. Les ex-voto prennent alors la forme de la partie du corps malade ou d’une représentation du demandeur.
Plus de 10 000 fragments de bois, correspondant à environ 3 500 ex-voto entiers, ont été découverts sur le site de la Source des Roches. Ils représentent en grande majorité des jambes mais on y trouve également des bras, des personnages en pied, en tête ou en buste, des seins, des parties inférieures de corps, des organes et aussi quelques représentations animales (chevaux, pattes de chevaux et de bovidés…).
Cette collection hors du commun, que l’État a confié au musée Bargoin dès 1980, est un défi en termes de conservation du fait de la nature de ces objets archéologiques, mais elle représente aussi un témoignage rarissime et précieux des pratiques cultuelles antiques et de la sculpture sur bois de cette époque
La difficile conservation des sculptures en bois gorgées d’eau après leur découverte
L’État a confié cette exceptionnelle collection de sculptures antiques en bois au musée Bargoin afin qu’il en assure la conservation et la valorisation auprès du public. La conservation de ce type d’objets archéologiques découverts en milieu humide est particulièrement délicate et a nécessité, dès leur sortie de fouille, un traitement en restauration.
Les ex-voto ont en effet été extraits du sol après avoir passé plus de 2 000 ans dans l’eau de la source. Au moment de leur mise au jour, ils n’étaient plus constitués que de 10 % de fibres de bois contre 90 % d’eau. En séchant, ils risquaient donc de se fendre et de se déformer voire de disparaître complètement. Deux grandes campagnes de restauration ont été par conséquent rapidement programmées.
La première restauration (1968-1985) a concerné 650 ex-voto. Après avoir été déminéralisés, les ex-voto ont été placés dans des bains successifs de résine synthétique (Arigal C puis Lyofix) qui ont chassé progressivement l’eau de l’objet. Cette méthode est irréversible et décolore le bois. D’autres produits ont été également testés tels que l’alun et l’association alcool/éther/résine, mais n’ont pas été retenus du fait de leur inefficacité ou de leur dangerosité pour la santé.
La deuxième campagne (1985-2004) a concerné 1 100 ex-voto. La méthode employée consiste en l’association de deux techniques complémentaires : l’imprégnation par bains successifs de résine Polyéthylène-glycol (PEG) et la lyophilisation. Cette dernière utilise le principe de sublimation de l’eau, permettant de passer de l’état solide à l’état gazeux sans passer par l’étape liquide. Elle permet un bon séchage de l’objet qui garde sa forme tout en évitant l’effondrement du bois. L’objet prend alors une teinte un peu plus foncée que sa couleur naturelle.
Même restaurés, les objets en bois mis au jour en milieu humide restent très fragiles et difficiles à conserver, car ils exigent des conditions climatiques strictes et stables, et une surveillance constante. C’est pourquoi les réserves et la salle présentant les ex-voto ont été complètement rénovées pour offrir les meilleures conditions de conservation à ce trésor patrimonial.
Les ex-voto ont en effet été extraits du sol après avoir passé plus de 2 000 ans dans l’eau de la source. Au moment de leur mise au jour, ils n’étaient plus constitués que de 10 % de fibres de bois contre 90 % d’eau. En séchant, ils risquaient donc de se fendre et de se déformer voire de disparaître complètement. Deux grandes campagnes de restauration ont été par conséquent rapidement programmées.
La première restauration (1968-1985) a concerné 650 ex-voto. Après avoir été déminéralisés, les ex-voto ont été placés dans des bains successifs de résine synthétique (Arigal C puis Lyofix) qui ont chassé progressivement l’eau de l’objet. Cette méthode est irréversible et décolore le bois. D’autres produits ont été également testés tels que l’alun et l’association alcool/éther/résine, mais n’ont pas été retenus du fait de leur inefficacité ou de leur dangerosité pour la santé.
La deuxième campagne (1985-2004) a concerné 1 100 ex-voto. La méthode employée consiste en l’association de deux techniques complémentaires : l’imprégnation par bains successifs de résine Polyéthylène-glycol (PEG) et la lyophilisation. Cette dernière utilise le principe de sublimation de l’eau, permettant de passer de l’état solide à l’état gazeux sans passer par l’étape liquide. Elle permet un bon séchage de l’objet qui garde sa forme tout en évitant l’effondrement du bois. L’objet prend alors une teinte un peu plus foncée que sa couleur naturelle.
Même restaurés, les objets en bois mis au jour en milieu humide restent très fragiles et difficiles à conserver, car ils exigent des conditions climatiques strictes et stables, et une surveillance constante. C’est pourquoi les réserves et la salle présentant les ex-voto ont été complètement rénovées pour offrir les meilleures conditions de conservation à ce trésor patrimonial.
Le nouveau parcours met à l’honneur les ex‐voto en bois ainsi que les autres objets mis au jour sur le site de la Source des Roches
Info+
Musée Bargoin
45, rue Ballainvilliers
63000 Clermont-Ferrand
Tél : 04 43 76 25 50
accueil.museebargoin@clermontmetropole.eu
www.clermontmetropole.eu
museesclermontmetropole
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