Franz Xaver Winterhalter (1805-1873) Le duc d’Aumale en chef bataillon du XVIIe léger Vers 1840 ©RMN-Grand Palais Domaine de Chantilly-Michel Urtado
Le duc d’Aumale, l’Algérien
Le Château de Chantilly est l’un des plus beaux joyaux du patrimoine français. Il est aussi l’œuvre d’un homme au destin exceptionnel : Henri d’Orléans, duc d’Aumale (1822-1897), cinquième fils de la reine Marie-Amélie et du roi Louis-Philippe, dernier roi des Français.
Étudiant au collège Henri IV et promis à un brillant avenir, le prince s’oriente rapidement vers une carrière militaire. Celui qui se définira toute sa vie comme un soldat fait ses premières armes dès 1840 en Algérie, s’illustre en mai 1843 lors de la prise de la Smalah d’Abd el-Kader et devient gouverneur général de l’Algérie en 1847, à seulement vingt-cinq ans.
À vingt-six ans, le brillant militaire est réduit à l’inactivité, exilé et cherche alors des dérivatifs. La fortune des Condé lui permet de racheter les trésors de l’art français exilés comme lui hors de France. Initié à la bibliophilie par son précepteur Cuvillier-Fleury (1802-1887), il se disait « atteint de bibliomanie » et rêve de reconstituer la collection d’œuvres d’art de son ancêtre le Régent Philippe d’Orléans, dispersée durant la Révolution par son grand-père le régicide Philippe Égalité.
Le duc d’Aumale montre un intérêt particulier pour les manuscrits en langue arabe et les ouvrages du XIXe siècle reflétant les cultures d’Afrique du Nord et les régions dominées par l’Empire ottoman. La fabuleuse collection de chefs-d’œuvres qu’il développe au quotidien porte alors la marque de cet attachement : des artistes tels qu’Horace Vernet ou Eugène Delacroix, Prosper Marilhat ou Alexandre-Gabriel Decamps entrent en sa possession, tout comme 38 volumes provenant de la « capitale nomade.» d’Abd el-Kader.
À l’occasion du bicentenaire de la naissance du duc d’Aumale, le musée Condé qu’il a fondé rend hommage au dernier propriétaire du Château de Chantilly. De mars à mai 2022, deux nouvelles expositions exceptionnelles témoignent de sa vie en Algérie, de son inclination indéniable pour l’Orient et de sa curiosité pour les manuscrits orientaux.
Le Château de Chantilly est l’un des plus beaux joyaux du patrimoine français. Il est aussi l’œuvre d’un homme au destin exceptionnel : Henri d’Orléans, duc d’Aumale (1822-1897), cinquième fils de la reine Marie-Amélie et du roi Louis-Philippe, dernier roi des Français.
Étudiant au collège Henri IV et promis à un brillant avenir, le prince s’oriente rapidement vers une carrière militaire. Celui qui se définira toute sa vie comme un soldat fait ses premières armes dès 1840 en Algérie, s’illustre en mai 1843 lors de la prise de la Smalah d’Abd el-Kader et devient gouverneur général de l’Algérie en 1847, à seulement vingt-cinq ans.
À vingt-six ans, le brillant militaire est réduit à l’inactivité, exilé et cherche alors des dérivatifs. La fortune des Condé lui permet de racheter les trésors de l’art français exilés comme lui hors de France. Initié à la bibliophilie par son précepteur Cuvillier-Fleury (1802-1887), il se disait « atteint de bibliomanie » et rêve de reconstituer la collection d’œuvres d’art de son ancêtre le Régent Philippe d’Orléans, dispersée durant la Révolution par son grand-père le régicide Philippe Égalité.
Le duc d’Aumale montre un intérêt particulier pour les manuscrits en langue arabe et les ouvrages du XIXe siècle reflétant les cultures d’Afrique du Nord et les régions dominées par l’Empire ottoman. La fabuleuse collection de chefs-d’œuvres qu’il développe au quotidien porte alors la marque de cet attachement : des artistes tels qu’Horace Vernet ou Eugène Delacroix, Prosper Marilhat ou Alexandre-Gabriel Decamps entrent en sa possession, tout comme 38 volumes provenant de la « capitale nomade.» d’Abd el-Kader.
À l’occasion du bicentenaire de la naissance du duc d’Aumale, le musée Condé qu’il a fondé rend hommage au dernier propriétaire du Château de Chantilly. De mars à mai 2022, deux nouvelles expositions exceptionnelles témoignent de sa vie en Algérie, de son inclination indéniable pour l’Orient et de sa curiosité pour les manuscrits orientaux.
Le mouvement orientaliste
Edward Lear (1812 - 1888) Coucher de soleil sur l’île de Philae Papier marouflé sur bois. H. 23 cm ; L. 43 cm © RMN-Grand Palais Domaine de Chantilly-René Gabriel Ojéda
L’orientalisme est un mouvement littéraire et artistique né en Europe occidentale qui se développe au XIXe siècle. Si l’attirance pour l’Orient n’est pas nouvelle, comme le montrent les œuvres de Gentile Bellini ou de Carpaccio, la traduction française des Contes des Mille et Une Nuits en 1711 ou la publication des Lettres persanes de Montesquieu en 1721, elle prend une importance nouvelle dans les années 1830. À l’origine, le terme « orientaliste » s’appliquait aux lettrés qui étudiaient les langues et les cultures du bassin méditerranéen. Or, ces territoires, en grande partie sous domination ottomane, sont l’objet de profondes transformations au XIXe siècle, avec l’effondrement progressif de l’empire ottoman et la montée du colonialisme.
L’orientalisme pictural ne correspond en France à aucun courant artistique particulier : le terme s’applique indifféremment à des personnalités aussi différentes et même opposées qu’Ingres et Delacroix, Decamps et Horace Vernet, Chassériau et Fromentin. Plutôt qu’un style, c’est une thématique qui traverse les différents courants artistiques, même si son essor correspond à la période romantique et au début de la colonisation française en Algérie. Ingres peint des sujets orientalistes comme Le bain turc sans avoir jamais traversé la Méditerranée, s’intéressant surtout à l’image fantasmée du harem oriental.
En 1798, la campagne en Égypte d’un Bonaparte imprégné de l’orientalisme diffus du Siècle des Lumières, s’était accompagnée d’une expédition scientifique de savants et d’ingénieurs chargés de faire une étude encyclopédique de l’Égypte.
Si la campagne fut un échec militaire, l’expédition scientifique aboutit à la publication de la monumentale Description de l’Égypte et à la création de l’égyptologie, permettant le déchiffrement des hiéroglyphes. Gros peignit Les pestiférés de Jaffa (une version au musée Condé de Chantilly). Dès lors, les artistes voyagent à la suite des armées, mais aussi des diplomates et des savants, linguistes ou archéologues. La vogue littéraire du récit de voyage y est pour beaucoup : Chateaubriand publie en 1811 son Itinéraire de Paris à Jérusalem, décrivant son voyage aux lieux saints. Flaubert, Théophile Gautier, Lamartine se rendent en Orient. Nerval publie en 1851 le voyage effectué près de dix ans plus tôt. Dans les années 1820, la guerre d’indépendance grecque contre la domination ottomane suscite un intérêt nouveau pour le Proche-Orient en Europe occidentale. Sans être allé en Grèce, Eugène Delacroix expose au Salon de 1824 Scène des massacres de Scio, tandis que Lord Byron s’engage aux côtés des indépendantistes et y meurt En 1829 Victor Hugo publie son recueil de poèmes Orientales, faisant allusion aux massacres de 1822.
Les jeunes artistes qui jusque-là allaient se former en Italie au contact de l’Antiquité gréco-romaine et des maîtres de la Renaissance, recherchent de nouvelles sources d’inspiration au Proche-Orient et en Afrique du Nord, séduits par la lumière et les couleurs. A son arrivée au Maroc en 1832, Delacroix a la révélation de l’Antiquité vivante : « Rome n’est plus dans Rome », écrit-il à son ami Auguste Jal, citant Corneille.
L’orientalisme pictural ne correspond en France à aucun courant artistique particulier : le terme s’applique indifféremment à des personnalités aussi différentes et même opposées qu’Ingres et Delacroix, Decamps et Horace Vernet, Chassériau et Fromentin. Plutôt qu’un style, c’est une thématique qui traverse les différents courants artistiques, même si son essor correspond à la période romantique et au début de la colonisation française en Algérie. Ingres peint des sujets orientalistes comme Le bain turc sans avoir jamais traversé la Méditerranée, s’intéressant surtout à l’image fantasmée du harem oriental.
En 1798, la campagne en Égypte d’un Bonaparte imprégné de l’orientalisme diffus du Siècle des Lumières, s’était accompagnée d’une expédition scientifique de savants et d’ingénieurs chargés de faire une étude encyclopédique de l’Égypte.
Si la campagne fut un échec militaire, l’expédition scientifique aboutit à la publication de la monumentale Description de l’Égypte et à la création de l’égyptologie, permettant le déchiffrement des hiéroglyphes. Gros peignit Les pestiférés de Jaffa (une version au musée Condé de Chantilly). Dès lors, les artistes voyagent à la suite des armées, mais aussi des diplomates et des savants, linguistes ou archéologues. La vogue littéraire du récit de voyage y est pour beaucoup : Chateaubriand publie en 1811 son Itinéraire de Paris à Jérusalem, décrivant son voyage aux lieux saints. Flaubert, Théophile Gautier, Lamartine se rendent en Orient. Nerval publie en 1851 le voyage effectué près de dix ans plus tôt. Dans les années 1820, la guerre d’indépendance grecque contre la domination ottomane suscite un intérêt nouveau pour le Proche-Orient en Europe occidentale. Sans être allé en Grèce, Eugène Delacroix expose au Salon de 1824 Scène des massacres de Scio, tandis que Lord Byron s’engage aux côtés des indépendantistes et y meurt En 1829 Victor Hugo publie son recueil de poèmes Orientales, faisant allusion aux massacres de 1822.
Les jeunes artistes qui jusque-là allaient se former en Italie au contact de l’Antiquité gréco-romaine et des maîtres de la Renaissance, recherchent de nouvelles sources d’inspiration au Proche-Orient et en Afrique du Nord, séduits par la lumière et les couleurs. A son arrivée au Maroc en 1832, Delacroix a la révélation de l’Antiquité vivante : « Rome n’est plus dans Rome », écrit-il à son ami Auguste Jal, citant Corneille.
Alexandre-Gabriel Decamps (1803-1860) en Turquie en 1828
Alexandre-Gabriel Decamps (Paris, 1803 – Fontainebleau, 1860) Vue d’Hébron en Palestine Aquarelle. H. 19,4 cm ; L. 31,5 cm. PE-485 S. b. g. : Decamps. ©RMN-Grand Palais Domaine de Chantilly-René Gabriel Ojéda
Parmi les premiers artistes voyageurs de cette génération, Decamps est envoyé en Grèce en 1828, suite à la guerre d’indépendance grecque, pour peindre la bataille navale de Navarin, puis continue vers Constantinople et se fixe en février 1828 à Smyrne. Son séjour d’un an au Proche-Orient sera la principale source d’inspiration qu’il continuea à exploiter sa vie durant.
Prosper Marilhat (1811-1847) en Égypte et au Proche-Orient (1831-1833)
Prosper Marilhat (Vertaizon, 1811 – Paris, 1847) Bords du Nil S. b. g. : Marilhat, les bords du Nil ; à d. : Égypte. Mine de plomb. H. 29,3 cm ; L. 48 cm. PE-713 ©RMN-Grand Palais Domaine de Chantilly-René Gabriel Ojéda
Fils de banquier, Marilhat est élevé au château de Sauvagnat, en Auvergne, puis commence une carrière à Thiers dans l’industrie locale de la coutellerie avant de se rendre à Paris pour apprendre la peinture auprès de Roqueplan en 1829. Marilhat part en Orient en avril 1831 comme dessinateur dans une expédition scientifique allemande dirigée par le baron von Hügel, naturaliste et diplomate autrichien. D’avril 1831 à mai 1833, il passe deux ans en Grèce, Syrie, Liban, Palestine et surtout en Égypte, séjournant longuement en 1832 à Alexandrie et dans le delta. Passionné par ce pays, il signe ses lettres « l’Égyptien Marilhat », et séjourne fin 1832 à Alexandrie.
Eugène Delacroix (1798-1863) au Maroc en 1832
Eugène Delacroix (1798 – 1863) : La famille Bouzaglo dans son appartement. Mine de plomb et aquarelle. H. 12,5 cm ; L. 19,5 cm. @ RMN-Grand Palais Domaine de Chantilly-Michel Urtado
Le voyage de Delacroix au Maroc de janvier à juin 1832 marque le début de l’orientalisme romantique. Recommandé par l’actrice Mlle Mars, Delacroix accompagne à Meknès une délégation envoyée par le roi Louis-Philippe au sultan Moulay Abd ar-Rahman et conduite par un jeune diplomate, le comte Charles de Mornay (1802-1878), afin de mettre fin aux incursions continuelles des Marocains en Algérie, colonie française depuis 1830. À Tanger, Delacroix découvre la Casbah et écrit qu’il est « au milieu du peuple le plus étrange et qu’il faudrait avoir vingt bras et quarante-huit heures par journée […] pour donner une idée de tout cela ». Le ramadan commence le 3 février, ajoutant une ferveur biblique à « ce peuple à part » dont les usages antiques ont « la majesté qui manque chez nous dans les circonstances les plus graves ».
Delacroix a le sentiment de baigner en pleine Antiquité : «.Rome n’est plus dans Rome (…) Vous vous croyez à Rome ou à Athènes moins l’atticisme ; mais les manteaux, les toges, et mille accidents les plus antiques » le fascinent et lui font voir « l’Antiquité vivante ».
Delacroix a le sentiment de baigner en pleine Antiquité : «.Rome n’est plus dans Rome (…) Vous vous croyez à Rome ou à Athènes moins l’atticisme ; mais les manteaux, les toges, et mille accidents les plus antiques » le fascinent et lui font voir « l’Antiquité vivante ».
Expansion coloniale et orientalisme
Anonyme. Arabes de Constantine, 8 mai 1839. Mine de plomb et aquarelle. H. 23,6 cm ; L. 33 cm @ Musée Condé
L’expansion coloniale favorise le développement de l’orientalisme en France. L’expédition de Charles X en Algérie en juin 1830 répondait plus à une nécessité de politique intérieure qu’à une réelle volonté de coloniser l’Algérie. C’est le roi Louis-Philippe, monté sur le trône un mois plus tard, qui allait développer la colonisation, y envoyant de nombreux peintres afin de retracer les principaux épisodes militaires de la conquête de l’Algérie. Le grand projet muséographique de la monarchie de Juillet, les Galeries historiques de Versailles, culmine avec la création des salles d’Afrique : envoyé par le roi dès 1833 en Algérie, Horace Vernet peint La prise de la smalah d’Abd el-Kader (16 mai 1843), à la gloire du fils du roi, le duc d’Aumale. Envoyés en Algérie, les peintres d’histoire sont sensibles à l’ambiance exotique et vont développer une peinture orientaliste en parallèle à leurs commandes officielles.
Adrien Dauzats (1804-1868) en Algérie (1839)
Adrien Dauzats (Bordeaux, 1804 – Paris, 1868). Passage des Portes de Fer, premier défilé. Aquarelle. H. 23,6 cm ; L. 30 cm. © RMN-Grand Palais Domaine de Chantilly-Philippe Fuzeau
Attaché dès 1828 à la publication du baron Taylor, Voyages pittoresques et romantiques dans l’ancienne France, puis au Voyage en Orient, Dauzats est l’un des premiers à peindre l’Orient avec rigueur et objectivité. Peintre d’architecture, il découvre le pittoresque local. En 1830, il accompagne en Égypte le baron Taylor, envoyé au Caire auprès du vice-roi Méhémet Ali, qui offre à la France l’obélisque de Louxor. Il accompagne en Espagne et au Portugal le baron Taylor chargé de constituer la galerie espagnole de Louis-Philippe, attirant ainsi l’attention des Orléans. En 1839, il accompagne l’expédition militaire du duc d’Orléans en Algérie et prend des croquis, collaborant avec Decamps et Raffet à l’illustration du Journal de l’expédition des Portes de Fer de Charles Nodier (1844). Proche de la famille d’Orléans, c’est lui qui achète pour le duc d’Aumale l’album du Maroc à la vente après décès de son ami Delacroix en 1864.
Acquisitions orientalistes du duc d’Aumale
Capitaine Jean Fournier (1814-1854). La prière du matin dans le désert. Pastel ; H. 40 ; L. 72 @ RMN-Grand Palais Domaine de Chantilly-Philippe Fuzeau
Jeune officier, Henri d’Orléans, duc d’Aumale (1822-1897), sert en Algérie d’avril 1840 à février 1848, pendant la guerre de colonisation, d’abord aux côtés de son frère aîné Ferdinand duc d’Orléans, Prince Royal (1810-1842), puis comme gouverneur de la province de Médéah et enfin comme gouverneur général de l’Algérie. Il s’illustre en mai 1843 par la prise de la smalah d’Abd el-Kader (capitale ambulante de l’émir, qui réunit sa famille, ses proches et ses biens), ce qui entraîne en 1847 la reddition du Commandeur des Croyants. Le duc d’Aumale reçoit ses premiers dessins orientalistes avant la révolution de 1848, à titre de souvenir ou d’hommage d’artistes militaires (pastels du capitaine Fournier, La Fantasia et La prière dans le désert, avant 1847 ; album du capitaine Brunot de Rouvre représentant Médéah et le palais que le duc y a habité après Abd el-Kader, juin 1847). Il acquiert la copie par Girardet (1846) du grand tableau d’Horace Vernet consacré à La prise de la smalah dont il est le personnage central. Ce ne sont encore que des œuvres mineures liées à son histoire personnelle en Algérie.
Les dessins orientalistes du duc d’Aumale à Twickenham et à Chantilly
Isidore-Alexandre Pils (Paris, 1815 – Douarnenez, 1875), Kabyles. Aquarelle. H. 38 cm ; L. 50 cm @ RMN Grand Palais Domaine de Chantilly-René Gabriel Oj.da
Si le duc d’Aumale ne montrait au Fine Arts Club de Londres en 1862 en fait de dessin orientaliste que la copie de La prise de la Smalah par Girardet, ses achats de 1864 à 1869, dont celui de la collection Maison en janvier 1868, entraînent une transformation d’Orleans House : en avril 1868 il crée une galerie de peinture qui inspirera celle de Chantilly. Après son retour en France, après avoir reconstruit Chantilly en 1875, le duc d’Aumale, réunit ses dessins orientalistes dans la rotonde de la Galerie de Peinture où trône le grand Decamps Cavalerie turque aux côtés des feuilles à connotation militaire de Vernet, Bellangé ou Girardet. Les souvenirs des guerres de colonisation voisinent alors avec les plus beaux dessins des maîtres de l’orientalisme. Vingt ans plus tard, en 1895, avec le recul de l’histoire, seuls les chefs-d’œuvre orientalistes restent exposés dans la rotonde de la Galerie de Peinture.: les trois Decamps, Marche de Bachi-Bouzouks, Cavalerie turque traversant un gué et Vue d’Hébron en Palestine côtoient l’aquarelle de Marilhat Turcomans en marche, Asie Mineure. Le duc d’Aumale évoque ses campagnes en Algérie dans la «.salle de la Smalah » : œuvres militaires de Gaspard Gobaut, de Bellangé (Prise du col de Mouzaïa (12 mai 1840), etc ; la place d’honneur est réservée au grand fait d’armes du donateur de Chantilly avec les dessins de Detaille, de Girardet et le dessin d’Horace Vernet, Retour de Taguin après la prise de la Smalah. Mais il expose aussi les Kabyles (1864) d’Isidore Pils, bijou d’orientalisme pittoresque qui représente un concert traditionnel en Kabylie.
Info+
Chantilly est à moins d’une heure de Paris et à vingt minutes de l’aéroport Roissy-Charles-De-Gaulle.
Château ouvert de 10h00 à 18h00 / 20h00 pour le Parc
Grandes Écuries ouvertes de 10h00 à 18h00
Dernier accès 1h avant la fermeture de la billetterie
Fermeture hebdomadaire le mardi
Fermeture annuelle jusqu’au 21 janvier 2022
Château ouvert de 10h00 à 18h00 / 20h00 pour le Parc
Grandes Écuries ouvertes de 10h00 à 18h00
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Fermeture hebdomadaire le mardi
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