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Musée d’arts de Nantes : « Electric Op. De l'art optique à l'art numérique ». 4 avril au 15 août 25


Musée d’arts de Nantes : « Electric Op. De l'art optique à l'art numérique ». 4 avril au 15 août 25
Riche d’une collection d’art moderne et contemporain où l’abstraction tient une grande place, le Musée d’arts de Nantes s’associe au Buffalo AKG Art Museum (États-Unis) pour proposer une exposition inédite présentant les liens historiques, théoriques et formels entre art optique, arts vidéo et informatique (dits art des nouveaux médias), des années 1960 à nos jours. Réunissant plus de 80 œuvres, mêlant peintures, sculptures, œuvres sur papier, vidéos et installations, le parcours dévoile comment les artistes ont intégré les technologies pour repousser les limites de la création. Une exposition immersive et expérimentale qui résonne notamment avec nos enjeux contemporains autour de l'intelligence artificielle.

OP ART ET ART CINÉTIQUE

Victor Vasarely (1906-1997), Alom, 1968. Musée d’arts de Nantes. © Photo RMN - Gérard Blot © Adagp, Paris, 2025
Victor Vasarely (1906-1997), Alom, 1968. Musée d’arts de Nantes. © Photo RMN - Gérard Blot © Adagp, Paris, 2025
L'Op art et l'art cinétique émergent dans les années 1950-60, mettant en avant le mouvement sous diverses formes dans des œuvres abstraites et mouvantes. Ils exploitent des matériaux industriels et des compositions géométriques pour jouer avec la perception du spectateur, souvent influencés par les sciences cognitives et l’ingénierie. L'évolution technologique, avec la vidéo et l’ordinateur, renouvelle ces interactions visuelles et questionne la place du spectateur.


RÉPÉTITION PROGRAMMÉE-

Vera Molnar (1924-2023), Transformation, 1983. Vinyle sur toile. Musée d’arts de Nantes. Dépôt du Centre Pompidou, MNAM/CCI. © Musée d’arts de Nantes. © Clos
Vera Molnar (1924-2023), Transformation, 1983. Vinyle sur toile. Musée d’arts de Nantes. Dépôt du Centre Pompidou, MNAM/CCI. © Musée d’arts de Nantes. © Clos
La répétition est l’un des procédés créatifs majeurs de l’Op art. L’art optique applique en effet les principes mêmes d’un programme et s’inspire ainsi des mathématiques et de l’informatique. Dès les années 1950, des artistes optiques (Leroy Lamis, Vera Molnar, etc.) et ingénieurs (Michael Noll, Georg Nees, etc.) explorent la programmation comme outil de création, reliant Op art et œuvres informatiques. Cette influence se retrouve aujourd’hui chez de nombreux artistes numériques.


BINARITÉ

Gary Hill (né en 1951), Black/White/Text, 1980. Musée national d’art moderne - Centre de création industrielle. © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. GrandPalaisRmn
Gary Hill (né en 1951), Black/White/Text, 1980. Musée national d’art moderne - Centre de création industrielle. © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. GrandPalaisRmn
L’Op art exploite le contraste des couleurs, notamment le noir et blanc, pour créer des effets vibratoires et visuels marquants. Cette binarité trouve un écho dans les premiers outils numériques et le langage informatique basé sur le binaire. Aujourd’hui, les artistes numériques choisissent librement d’intégrer ou non cette esthétique.

Pierre Aimar
Mis en ligne le Mercredi 9 Avril 2025 à 03:22 | Lu 58 fois

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