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Note d'intention de Massimiliano Verardi, metteur en scène
Stefan Zweig, dans La pitié dangereuse disait : “Tant que subsiste la mémoire des faits, il ne peut y avoir de pardon…”. Que se passe-t-il quand la victime devient bourreau ? Qui peut séparer nettement le bien du mal ? Où devons-nous chercher
la vérité ? Un des propos de La jeune fille et la mort est d'explorer l'abîme de ce binôme.
La scène n'a pas de murs. Comme une salle de torture dans laquelle chaque faiblesse humaine est mise à nue. Reste une seule ouverture -une porte, peut être une fenêtre - comme un diaphragme entre les choix de la victime et leurs conséquences. Intentionnellement, la mise en scène universalise l'histoire d'une femme, de deux hommes, d'un pays (le Chili des années 50), pour la sublimer en une affaire de toute l’humanité. Partout dans le monde, la manipulation, les tortures morales et physiques sont des armes tour-à-tour utilisées. Il est facile de basculer de bourreau à victime, et la victime aussi peut se transformer en bourreau.
Le jeu des comédiens, tout comme l'espace où ils évoluent est naturel, pressant, rythmé, ne laissant aucun répit aux personnages ni au public, dans cette recherche de catharsis et de vengeance. Les frontières entre protagoniste et antagoniste sont éphémères, tant il est vrai que la violence attire toujours la violence, et que l'innocent est le seul à se sentir
innocent.
Une grande importance est donnée à l’éclairage, charnière d'un enjeu profond des relations entre les personnages. Il intervient sur l'histoire d'une façon très forte, privilégiant les zones de transition entre ombre et lumière.
L’atmosphère ocre, terreuse, de ce huis-clos, plongée dans des arythmies, entre vérités et mensonges, permet au spectateur d’entrer dans l’intimité des personnages et de se transformer à la fois en voyeur, comme Escobar, en protagoniste victime/tortionnaire comme Paulina et en antagoniste bour- reau/victime comme Miranda. Car il n’existe pas de vérité absolue.
La convention théâtrale permet de reproduire la réalité par une mise en scène contemporaine, voire épurée qui associe le spectateur. Elle lui fait admettre l'universalité des personnages.
la vérité ? Un des propos de La jeune fille et la mort est d'explorer l'abîme de ce binôme.
La scène n'a pas de murs. Comme une salle de torture dans laquelle chaque faiblesse humaine est mise à nue. Reste une seule ouverture -une porte, peut être une fenêtre - comme un diaphragme entre les choix de la victime et leurs conséquences. Intentionnellement, la mise en scène universalise l'histoire d'une femme, de deux hommes, d'un pays (le Chili des années 50), pour la sublimer en une affaire de toute l’humanité. Partout dans le monde, la manipulation, les tortures morales et physiques sont des armes tour-à-tour utilisées. Il est facile de basculer de bourreau à victime, et la victime aussi peut se transformer en bourreau.
Le jeu des comédiens, tout comme l'espace où ils évoluent est naturel, pressant, rythmé, ne laissant aucun répit aux personnages ni au public, dans cette recherche de catharsis et de vengeance. Les frontières entre protagoniste et antagoniste sont éphémères, tant il est vrai que la violence attire toujours la violence, et que l'innocent est le seul à se sentir
innocent.
Une grande importance est donnée à l’éclairage, charnière d'un enjeu profond des relations entre les personnages. Il intervient sur l'histoire d'une façon très forte, privilégiant les zones de transition entre ombre et lumière.
L’atmosphère ocre, terreuse, de ce huis-clos, plongée dans des arythmies, entre vérités et mensonges, permet au spectateur d’entrer dans l’intimité des personnages et de se transformer à la fois en voyeur, comme Escobar, en protagoniste victime/tortionnaire comme Paulina et en antagoniste bour- reau/victime comme Miranda. Car il n’existe pas de vérité absolue.
La convention théâtrale permet de reproduire la réalité par une mise en scène contemporaine, voire épurée qui associe le spectateur. Elle lui fait admettre l'universalité des personnages.
Pratique
La jeune fille et la mort
Auteur Ariel Dorfman
mise en scène Massimiliano Verardi
avec Luc Baboulène, Philippe Pierrard et France Renard
Voix de Fabrice Drouelle (France Inter)
Décor Florence Aillerie
Création lumière et son Philippe Piazza
Durée : 90 min
La Manufacture des Abbesses
22 février au 19 mars 2017 à 21h (les dimanches à 17h)
+33 1 42 33 42 03
Auteur Ariel Dorfman
mise en scène Massimiliano Verardi
avec Luc Baboulène, Philippe Pierrard et France Renard
Voix de Fabrice Drouelle (France Inter)
Décor Florence Aillerie
Création lumière et son Philippe Piazza
Durée : 90 min
La Manufacture des Abbesses
22 février au 19 mars 2017 à 21h (les dimanches à 17h)
+33 1 42 33 42 03