« Manille est la capitale des Philippines, un pays aux multiples crises identitaires en raison de sa longue histoire coloniale et de sa composition géographique.
Divisée en sept mille îles, son éloignement du reste du monde en fait un lieu de villégiature idéal qui permet de vivre des aventures à moindre coût dans un environnement cosmopolite à l’apparence luxueuse. Tout cela favorise une fluidité globale et les échanges qui en découlent créent un concept de post-modernisme dans la capitale.
Manille est ainsi devenue le centre nerveux des activités culturelles des Philippines qui se développe sous le radar de contrôle des normes occidentales. À l’image de la vie ordinaire, les artistes filipinos pratiquent diverses disciplines qui leur permettent de préserver et de faire progresser ce qu’ils revendiquent dans une chaîne économique sur le fil du rasoir. Ainsi, il n’est pas surprenant de voir un artiste assumer de multiples tâches au-delà de ses pures compétences artistiques et devenir un créateur singulier qui établit des alliances avec des marchés officiels et flirte avec des marchés officieux. Ce sont couramment les opérations d’un soir, les opérations éphémères, un trafic à la marge … C’est la vie s’exprimant à la lisière des possibilités créatives de chacun. L’artiste doit donc savoir faire plusieurs choses simultanément, un peintre sera également vidéaste, galeriste, rédacteur, commissaire d’exposition, agent commercial, enseignant, etc .... Ces changements de rôles et cette polyvalence correspondent aussi au manque d’identité unificatrice qui est le drame de tout Philippin, ils sont comme le reflet de la nature fracturée de leur patrie.
Manila Vice rassemble les artistes contemporains qui reflètent la diversité d’une approche artistique forcément subjective en réaction aux changements matériels et culturels en constante évolution qui circulent selon les aspirations du pouvoir en place. »
Manuel Ocampo, commissaire, Manille, janvier 2013
Manille est ainsi devenue le centre nerveux des activités culturelles des Philippines qui se développe sous le radar de contrôle des normes occidentales. À l’image de la vie ordinaire, les artistes filipinos pratiquent diverses disciplines qui leur permettent de préserver et de faire progresser ce qu’ils revendiquent dans une chaîne économique sur le fil du rasoir. Ainsi, il n’est pas surprenant de voir un artiste assumer de multiples tâches au-delà de ses pures compétences artistiques et devenir un créateur singulier qui établit des alliances avec des marchés officiels et flirte avec des marchés officieux. Ce sont couramment les opérations d’un soir, les opérations éphémères, un trafic à la marge … C’est la vie s’exprimant à la lisière des possibilités créatives de chacun. L’artiste doit donc savoir faire plusieurs choses simultanément, un peintre sera également vidéaste, galeriste, rédacteur, commissaire d’exposition, agent commercial, enseignant, etc .... Ces changements de rôles et cette polyvalence correspondent aussi au manque d’identité unificatrice qui est le drame de tout Philippin, ils sont comme le reflet de la nature fracturée de leur patrie.
Manila Vice rassemble les artistes contemporains qui reflètent la diversité d’une approche artistique forcément subjective en réaction aux changements matériels et culturels en constante évolution qui circulent selon les aspirations du pouvoir en place. »
Manuel Ocampo, commissaire, Manille, janvier 2013