![Monsieur Debussy : l’intégrale de l'œuvre pour piano par Élodie Vignon Monsieur Debussy : l’intégrale de l'œuvre pour piano par Élodie Vignon](https://www.arts-spectacles.com/photo/art/default/86271426-61393875.jpg?v=1738895846)
Pourquoi une intégrale, et pourquoi Debussy ?
Debussy a toujours eu une place de choix dans mon cœur et dans mon répertoire. Jouer cette musique, c’est comme entrer dans un cocon qui n’appartient qu’à soi.
Alors que je terminais de graver les Etudes pour piano - mon premier disque - en été 2017, le désir d’enregistrer une intégrale a émergé.
L’écriture de Debussy à la fois charnelle et mélancolique, de par l’alliage savant de la tendresse et de la plus grande générosité, le temps suspendu comme par magie, la suggestion mystérieuse, et sa capacité hors normes à nous faire rêver, m’émerveille depuis toujours.
Quelle est la spécificité de Debussy et que requiert-elle ?
Musique de ciel et d’eau, musique de parfums et de couleurs, la musique de Debussy est étrangement vide de présences humaines. Harry Halbreich
Concomitance savante entre rythme et harmonie, l’alchimie de Debussy se déploie de façon tridimensionnelle : accords verticaux ou guirlandes de notes et lignes mélodiques horizontales (Et la lune descend sur le temple qui fut, Soirée dans Grenade, Reflets dans l’eau…) ou cloches lointaines et chant triste échappant au temps.
Délivrant la musique de la polarisation qu’exerce la note tonale, ce qui lui permet de garder l’espace sonore ouvert, Debussy initie la musique spectrale.
Jamais en rupture avec son héritage, Claude Debussy est pourtant un pionnier de l’art moderne, participant avec ses nombreux amis (Redon, Mallarmé, Viñes, Falla, Diaghilev et Camille Claudel entre autres), à en déplacer l’épicentre de l’Allemagne vers la France.
Pourquoi ce titre Soirs d’or ?
Le Prélude à l’Après-midi d’un faune fut à l’époque de Debussy une révélation. Boulez parle de première pièce moderne, en 1894. Le poète Stéphane Mallarmé, dont est inspiré cet opus, en dira : cette belle musique ne dissone pas avec mon poème, et elle va encore plus loin, vraiment dans la nostalgie et la lumière, avec finesse, avec malaise, avec richesse. La transcription du compositeur pour deux pianos ouvre Soirs d’or. Pour rendre hommage à l’amitié qui relia les deux artistes, j’ai choisi un extrait d’un vers de Eventail de Mademoiselle.
Debussy a toujours eu une place de choix dans mon cœur et dans mon répertoire. Jouer cette musique, c’est comme entrer dans un cocon qui n’appartient qu’à soi.
Alors que je terminais de graver les Etudes pour piano - mon premier disque - en été 2017, le désir d’enregistrer une intégrale a émergé.
L’écriture de Debussy à la fois charnelle et mélancolique, de par l’alliage savant de la tendresse et de la plus grande générosité, le temps suspendu comme par magie, la suggestion mystérieuse, et sa capacité hors normes à nous faire rêver, m’émerveille depuis toujours.
Quelle est la spécificité de Debussy et que requiert-elle ?
Musique de ciel et d’eau, musique de parfums et de couleurs, la musique de Debussy est étrangement vide de présences humaines. Harry Halbreich
Concomitance savante entre rythme et harmonie, l’alchimie de Debussy se déploie de façon tridimensionnelle : accords verticaux ou guirlandes de notes et lignes mélodiques horizontales (Et la lune descend sur le temple qui fut, Soirée dans Grenade, Reflets dans l’eau…) ou cloches lointaines et chant triste échappant au temps.
Délivrant la musique de la polarisation qu’exerce la note tonale, ce qui lui permet de garder l’espace sonore ouvert, Debussy initie la musique spectrale.
Jamais en rupture avec son héritage, Claude Debussy est pourtant un pionnier de l’art moderne, participant avec ses nombreux amis (Redon, Mallarmé, Viñes, Falla, Diaghilev et Camille Claudel entre autres), à en déplacer l’épicentre de l’Allemagne vers la France.
Pourquoi ce titre Soirs d’or ?
Le Prélude à l’Après-midi d’un faune fut à l’époque de Debussy une révélation. Boulez parle de première pièce moderne, en 1894. Le poète Stéphane Mallarmé, dont est inspiré cet opus, en dira : cette belle musique ne dissone pas avec mon poème, et elle va encore plus loin, vraiment dans la nostalgie et la lumière, avec finesse, avec malaise, avec richesse. La transcription du compositeur pour deux pianos ouvre Soirs d’or. Pour rendre hommage à l’amitié qui relia les deux artistes, j’ai choisi un extrait d’un vers de Eventail de Mademoiselle.