Proposé tous les deux ans l’évènement 4 A 4 réunit à chaque fois quatre expositions individuelles consacrées simultanément à quatre artistes sans qu’aucune thématique commune ou correspondance visuelle ne fédère leurs œuvres. Si les artistes ont tous en partage d’interroger notre monde contemporain, ils empruntent des voies différentes en utilisant des médiums divers. Dans l’espace consacré à chacun s’exprime en toute clarté la cohérence de leur démarche respective.
Pour cette cinquième édition, 4 A 4 montre les œuvres d’Alain Campos, Aroldo Governatori, Nissrine Seffar et Zhang Hong Mei.
Pour cette cinquième édition, 4 A 4 montre les œuvres d’Alain Campos, Aroldo Governatori, Nissrine Seffar et Zhang Hong Mei.
Alain Campos
Alain Campos. Blue Light, 2021 Acrylique sur toile, 90 x 120 cm
Né à Casablanca, en 1955. Vit et travaille à Sète depuis 2006
Alain Campos développe un travail sur l'humain qui oscille entre figuration, symbolisme et récit. Les vingt-quatre œuvres présentées sont issues de deux séries réalisées à deux époques différentes, l’une en 2019 et l’autre en 2021. Toutes les deux montrent la figure humaine tantôt incrédule, tantôt angoissée, tantôt impavide.
Si les peintures de 2019 sont des références directes aux maîtres anciens, Rembrandt, Manet, Hokusai…, celles de 2021 évoquent la période du confinement durant laquelle le numérique est devenu l’un des modes de la rencontre avec l’autre. Donnant à ses peintures des titres comme Blue Light, Réseau indisponible (momentanément), Saturation, Alain Campos illustre avec habileté nos nouvelles et maladroites habitudes de vie comme le télétravail, les jeux en ligne, la localisation, les connexions difficiles, selfie…
Alain Campos développe un travail sur l'humain qui oscille entre figuration, symbolisme et récit. Les vingt-quatre œuvres présentées sont issues de deux séries réalisées à deux époques différentes, l’une en 2019 et l’autre en 2021. Toutes les deux montrent la figure humaine tantôt incrédule, tantôt angoissée, tantôt impavide.
Si les peintures de 2019 sont des références directes aux maîtres anciens, Rembrandt, Manet, Hokusai…, celles de 2021 évoquent la période du confinement durant laquelle le numérique est devenu l’un des modes de la rencontre avec l’autre. Donnant à ses peintures des titres comme Blue Light, Réseau indisponible (momentanément), Saturation, Alain Campos illustre avec habileté nos nouvelles et maladroites habitudes de vie comme le télétravail, les jeux en ligne, la localisation, les connexions difficiles, selfie…
Aroldo Governatori
Aroldo Governatori. La voce del profondo VIII [La voix des profondeurs VIII], 2013-2014 Tempera sur toile, 89 x 130 cm
Né en 1937 à Senigallia (Italie). Vit et travaille à Senigallia depuis 2007
Aroldo Governatori nous invite avec chacune des trois séries de peintures exposées, à entendre la voix persistante du temps primitif où la Terre s’est formée. Par un savant cadrage resserré sur des variations de coloris, d’ajout de veinures ou bien avec l’utilisation plus ou moins dilué du sulfure de cuivre ou de la technique de l’impression numérique, l’artiste réussi à créer des formes qui engendrent des images mentales. Processus proche de celui qu’André Breton rappelait au sujet de Vinci et de ses élèves : « regarder longtemps un vieux mur décrépi », et « remarquer peu à peu des formes, des scènes qui se préciser[aient] de plus en plus » …
Une première série montre des vues du Vésuve en éruption où la couleur rayonne depuis les profondeurs des couches peintes à la détrempe. De la même manière, dans la série des Cinabri, le sulfure de cuivre ou cinabre, utilisé plus ou moins dilué, laisse paraître des fantasmagories proches des créatures d’Odilon Redon.
Aroldo Governatori nous invite avec chacune des trois séries de peintures exposées, à entendre la voix persistante du temps primitif où la Terre s’est formée. Par un savant cadrage resserré sur des variations de coloris, d’ajout de veinures ou bien avec l’utilisation plus ou moins dilué du sulfure de cuivre ou de la technique de l’impression numérique, l’artiste réussi à créer des formes qui engendrent des images mentales. Processus proche de celui qu’André Breton rappelait au sujet de Vinci et de ses élèves : « regarder longtemps un vieux mur décrépi », et « remarquer peu à peu des formes, des scènes qui se préciser[aient] de plus en plus » …
Une première série montre des vues du Vésuve en éruption où la couleur rayonne depuis les profondeurs des couches peintes à la détrempe. De la même manière, dans la série des Cinabri, le sulfure de cuivre ou cinabre, utilisé plus ou moins dilué, laisse paraître des fantasmagories proches des créatures d’Odilon Redon.
Nissrine Seffar
Nissrine Seffar, Guernica Huella, 2017, peinture et pigments acryliques sur toile de lin, 349 x 777 cm
Née en 1983 (Maroc), Vit et travaille en France depuis 2011
Nissrine Seffar a une conscience très vive de la dimension tragique de l’histoire. Profondément marquée par le « Printemps arabe », elle travaille depuis sur les lieux qui conservent la trace du passage du mal comme Guernica, Oradour-sur-Glane, le camp de Rivesaltes… Nissrine Seffar fait plus que rencontrer des lieux, elle enquête, recense et questionne le vécu, l’exil, l’errance, les cicatrices et se sert d’empreintes directement effectuées sur le sol marqué par la douleur. Dans ses œuvres, différentes strates composées parfois de plâtre, de grillage et de peinture, se succèdent à la surface du support. Loin de s’en tenir au lamento de la déploration, Nissrine Seffar cherche à réparer le lien que le passage de l’histoire a pu rompre.
Seront montrées entre autres Guernica Huella, 2017, La Vie d'un camp, Rivesaltes, 2019, une série de photographies Les Impacts du temps, 2019 ainsi que les récentes peintures Oradour-sur-Glane, prélèvement d’empreintes, 2021.
Nissrine Seffar a une conscience très vive de la dimension tragique de l’histoire. Profondément marquée par le « Printemps arabe », elle travaille depuis sur les lieux qui conservent la trace du passage du mal comme Guernica, Oradour-sur-Glane, le camp de Rivesaltes… Nissrine Seffar fait plus que rencontrer des lieux, elle enquête, recense et questionne le vécu, l’exil, l’errance, les cicatrices et se sert d’empreintes directement effectuées sur le sol marqué par la douleur. Dans ses œuvres, différentes strates composées parfois de plâtre, de grillage et de peinture, se succèdent à la surface du support. Loin de s’en tenir au lamento de la déploration, Nissrine Seffar cherche à réparer le lien que le passage de l’histoire a pu rompre.
Seront montrées entre autres Guernica Huella, 2017, La Vie d'un camp, Rivesaltes, 2019, une série de photographies Les Impacts du temps, 2019 ainsi que les récentes peintures Oradour-sur-Glane, prélèvement d’empreintes, 2021.
Zhang Hong Mei
Zhang Hong Mei. Installation Human Condition, 2018 Mannequins en résine recouverts de tissu et ruban adhésif
Née en 1973. Vit et travaille à Jinan (Chine)
Zhang Hong Mei est encore peu connue en France. Formée en Chine où elle a étudié le dessin décoratif pour les textiles avant de devenir elle-même enseignante à l’université d’art et de design de Shandong, elle développe une pratique personnelle où elle allie la découpe du tissu à la peinture acrylique. Ses recherches sur l’abstraction sont associées aux traces de la tradition réaliste picturale chinoise. Elle participe à diverses expositions en Europe, aux États‐Unis, en Amérique latine ainsi qu’en Amérique du Sud. En 2021, Zhang Hong Mei a participé à la biennale d’architecture de Venise.
Réalisées principalement avec des textiles collés sur des supports peints, ses œuvres évoquent la Chine contemporaine sous la forme de paysages imaginaires qui font écho aux dessins à l’encre. Apparemment abstraits, leurs contours ont la capacité de suggérer le monde alentour.
De même, l’installation Human Condition qui sera également montrée se réfère à la sculpture chinoise en terre cuite, en particulier à la frontalité de l’armée de Xi’an, sur laquelle Zhang Hong Mei a travaillé : des mannequins occultés sous un tissu rouge, – hommes, femmes, enfants –, symbolisent les peurs primaires présentes en chacun d’entre nous.
Zhang Hong Mei est encore peu connue en France. Formée en Chine où elle a étudié le dessin décoratif pour les textiles avant de devenir elle-même enseignante à l’université d’art et de design de Shandong, elle développe une pratique personnelle où elle allie la découpe du tissu à la peinture acrylique. Ses recherches sur l’abstraction sont associées aux traces de la tradition réaliste picturale chinoise. Elle participe à diverses expositions en Europe, aux États‐Unis, en Amérique latine ainsi qu’en Amérique du Sud. En 2021, Zhang Hong Mei a participé à la biennale d’architecture de Venise.
Réalisées principalement avec des textiles collés sur des supports peints, ses œuvres évoquent la Chine contemporaine sous la forme de paysages imaginaires qui font écho aux dessins à l’encre. Apparemment abstraits, leurs contours ont la capacité de suggérer le monde alentour.
De même, l’installation Human Condition qui sera également montrée se réfère à la sculpture chinoise en terre cuite, en particulier à la frontalité de l’armée de Xi’an, sur laquelle Zhang Hong Mei a travaillé : des mannequins occultés sous un tissu rouge, – hommes, femmes, enfants –, symbolisent les peurs primaires présentes en chacun d’entre nous.
Info+
Musée Paul Valéry
148, rue François Desnoyer
34200 Sète
(33) 04 99 04 76 16
www.museepaulvalery-sete.fr
Facebook, Twitter @museeValery - YouTube : Musée Paul Valéry – Sète
Instagram : museepaulvalery
Catalogue
Editions Loubatières. Tarif. : 29 €
Jours et horaires d’ouverture
- du 2 novembre au 31 mars
Le musée est ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h
- du 1er avril au 31 octobre
Le musée est ouvert tous les jours de 9h30 à 19h, sauf le lundi
Le musée est fermé le 1er mai
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34200 Sète
(33) 04 99 04 76 16
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Editions Loubatières. Tarif. : 29 €
Jours et horaires d’ouverture
- du 2 novembre au 31 mars
Le musée est ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h
- du 1er avril au 31 octobre
Le musée est ouvert tous les jours de 9h30 à 19h, sauf le lundi
Le musée est fermé le 1er mai