Portes d’entrée sur les grandes villes, les banlieues sont perçues à travers des prismes souvent réducteurs. Le terme lui-même recouvre une grande diversité de réalités fréquemment réduites à l’opposition entre des cités résidentielles dites paisibles et des grands ensembles longtemps décriés. Les banlieues sont pourtant le reflet d’une richesse sociale et culturelle, constitutive de l’histoire de France.
Présentée à partir du 11 avril, l’exposition Banlieues chéries propose une plongée intime dans ces territoires singuliers, au carrefour de l’art, de l’histoire et des dynamiques sociales.
Rassemblant plus de 200 documents d’archives, peintures, installations, vidéos, design, photographies, témoignages, l’exposition explore ces banlieues chéries comme des lieux de mémoire et de transmission. De la ceinture rouge à la « crise des banlieues » en passant par la construction des grands ensembles, l’exposition donne à voir une multiplicité de points de vue de la fin du 19e siècle à aujourd’hui.
Cette exposition et la programmation qui l’accompagne s’inscrivent dans l’engagement du Palais de la Porte Dorée à lutter contre les idées reçues à travers une compréhension juste de l’histoire et des enjeux sociaux et politiques contemporains.
Présentée à partir du 11 avril, l’exposition Banlieues chéries propose une plongée intime dans ces territoires singuliers, au carrefour de l’art, de l’histoire et des dynamiques sociales.
Rassemblant plus de 200 documents d’archives, peintures, installations, vidéos, design, photographies, témoignages, l’exposition explore ces banlieues chéries comme des lieux de mémoire et de transmission. De la ceinture rouge à la « crise des banlieues » en passant par la construction des grands ensembles, l’exposition donne à voir une multiplicité de points de vue de la fin du 19e siècle à aujourd’hui.
Cette exposition et la programmation qui l’accompagne s’inscrivent dans l’engagement du Palais de la Porte Dorée à lutter contre les idées reçues à travers une compréhension juste de l’histoire et des enjeux sociaux et politiques contemporains.

Mohamed Bourouissa, La République, série « Périphéries », 2006, 137 x 165 cm, Musée national de l’histoire de l’immigration © ADAGP, Paris, 2025.
BANLIEUES DOUCES-AMÈRES
La Courneuve, Saint-Denis, Créteil, Sarcelles, Aubervilliers, Clichy-sous-Bois, Mantes-la-Jolie, Ivry-sur-Seine, Vaulx-en-Velin, Villeurbanne… les banlieues sont des territoires en constante transformation marqués par les mutations urbaines et sociales. De faubourgs industriels, elles sont devenues les lieux de construction de la plupart des grands ensembles du 20e siècle, et sont souvent associées à l’idée de relégation, alors qu’elles sont aussi des terres de mémoire et de créativité. L’exposition met en lumière cette évolution à travers des dialogues artistiques uniques. Les espaces dépeints par Claude Monet en 1872 sont investis quelques années plus tard par des immeubles collectifs où se côtoient habitants et habitantes du quartier des Mourinoux, que Rayane Mcirdi fi lme 150 ans après. Des œuvres portant un regard sur le quotidien en banlieue et des photographies familiales dialoguent avec des images d’ensembles architecturaux, permettant d’explorer les rapports entre intime et collectif, entre utopie et réalité.
BANLIEUES ENGAGÉES

Claude Monet, Argenteuil, 1872. Paris, musée d’Orsay © Grand Palais Rmn (musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski

Rayane Mcirdi, Le Croissant de feu, 2021, 35 minutes, Courtesy de la Galerie Anne Barrault, Paris © ADAGP, Paris 2025.
Les banlieues ont vu naître des grandes luttes sociales pour l’égalité et une reconnaissance des droits, à la croisée de l’histoire sociale, ouvrière et migratoire. Dans les quartiers transformés par les grands ensembles, qui avaient permis de résoudre la crise du logement dans les années 70-80, se sont progressivement cristallisés des situations de relégation territoriale et de pauvreté. De l’entre-deux-guerres, marquée par l’élection de nombreux maires communistes, en passant par la Marche pour l’égalité et contre le racisme en 1983 aux mouvements citoyens actuels, les banlieues et les quartiers populaires sont des lieux où se transmet le fl ambeau de la revendication et de l’action politique. Ces dynamiques sont incarnées par des mouvements citoyens et des initiatives locales qui illustrent une résilience collective face aux fractures sociales. Un bureau de presse donnera la parole à des médias nés en banlieue comme le Bondy Blog ou L’Étincelle, et présentera en accès libre des contenus vidéo, des reportages et des podcasts.
BANLIEUES CENTRALES

Lassana Sarre, Courir pour être curieux, 2022, acrylique sur toile, 200 x 200 cm. Galerie Polaris © ADAGP, Paris 2025
Les banlieues, souvent perçues comme des espaces périphériques, jouent en réalité un rôle central dans les dynamiques urbaines. L’exposition retrace les grandes transformations qui les ont façonnées, depuis l’arrivée du train au 19e siècle jusqu’aux grands ensembles des années 1960-1980. Des berges de Seine d’Argenteuil, qui avaient conquis les peintres impressionnistes, au Palacio d’Abraxas de Noisy-le-Grand, qui a séduit les équipes du film Hunger Games, les banlieues n’ont pas fini de susciter la fascination de certains regards culturels et artistiques venus explorer les patrimoines naturels ou architecturaux.
En parallèle, les banlieues se distinguent comme des foyers d’innovation artistique. Qu’il s’agisse de musique, de mode ou de photographie, elles ont une place particulière sur la scène culturelle contemporaine. L’exposition met en lumière des jeunes artistes dont les trajectoires résonnent bien au-delà des périphéries. Des œuvres comme Tête d’étoile d’Ibrahim Meïté Sikely (2021) et Courir pour être curieux de Lassana Sarre (2022) témoignent de l’énergie créatrice unique qui anime ces territoires.
Un studio de musique conçu en collaboration avec le Centre national de la musique permet d’écouter et de mettre en avant des contenus majeurs et de riches playlists réalisées pour l’exposition.
En parallèle, les banlieues se distinguent comme des foyers d’innovation artistique. Qu’il s’agisse de musique, de mode ou de photographie, elles ont une place particulière sur la scène culturelle contemporaine. L’exposition met en lumière des jeunes artistes dont les trajectoires résonnent bien au-delà des périphéries. Des œuvres comme Tête d’étoile d’Ibrahim Meïté Sikely (2021) et Courir pour être curieux de Lassana Sarre (2022) témoignent de l’énergie créatrice unique qui anime ces territoires.
Un studio de musique conçu en collaboration avec le Centre national de la musique permet d’écouter et de mettre en avant des contenus majeurs et de riches playlists réalisées pour l’exposition.
Info+
MUSÉE NATIONAL DE L’HISTOIRE DE L’IMMIGRATION PALAIS DE LA PORTE DORÉE
293, avenue Daumesnil
75012 Paris
www.palais-portedoree.fr
L’exposition sera également rythmée par une programmation hors les murs en dialogue avec les territoires. Baptisés « Les Rebonds », ces rendez-vous proposent :
- Trois expositions capsules avec des projets portés par les commissaires de Banlieues chéries : à La Courneuve avec le département de la Seine Saint Denis et la Ville de la Courneuve (Horya Makhlouf), à Corbeil-Essonnes (Aléteïa) et à Vandoeuvre-lès-Nancy (Susana Gállego Cuesta)
- Une programmation de rencontres, débats, projections cinéma, en lien avec l’exposition, pour éclairer les problématiques propres à chaque collectivité territoriale à Gonesse, Sarcelles, Clichy-sous-Bois, la Courneuve, Villeurbanne.
Commissariat de l’exposition
Susana Gállego Cuesta, conservatrice du patrimoine, directrice du Musée des Beaux-Arts de Nancy
Aléteïa, aka Émilie Garnaud, artiste
Horya Makhlouf, critique d’art, coordinatrice artistique et commissaire des projets spéciaux au Palais de Tokyo
Assistées de Chloé Dupont, chargée d’exposition au Musée national de l’histoire de l’immigration
Conseil scientifique
Emmanuel Bellanger, historien, directeur de recherche du CNRS au Centre d’histoire sociale des mondes contemporains
Cloé Korman, écrivaine
Chayma Drira, enseignante à Sciences Po Paris et chercheuse-doctorante à New York University
293, avenue Daumesnil
75012 Paris
www.palais-portedoree.fr
L’exposition sera également rythmée par une programmation hors les murs en dialogue avec les territoires. Baptisés « Les Rebonds », ces rendez-vous proposent :
- Trois expositions capsules avec des projets portés par les commissaires de Banlieues chéries : à La Courneuve avec le département de la Seine Saint Denis et la Ville de la Courneuve (Horya Makhlouf), à Corbeil-Essonnes (Aléteïa) et à Vandoeuvre-lès-Nancy (Susana Gállego Cuesta)
- Une programmation de rencontres, débats, projections cinéma, en lien avec l’exposition, pour éclairer les problématiques propres à chaque collectivité territoriale à Gonesse, Sarcelles, Clichy-sous-Bois, la Courneuve, Villeurbanne.
Commissariat de l’exposition
Susana Gállego Cuesta, conservatrice du patrimoine, directrice du Musée des Beaux-Arts de Nancy
Aléteïa, aka Émilie Garnaud, artiste
Horya Makhlouf, critique d’art, coordinatrice artistique et commissaire des projets spéciaux au Palais de Tokyo
Assistées de Chloé Dupont, chargée d’exposition au Musée national de l’histoire de l’immigration
Conseil scientifique
Emmanuel Bellanger, historien, directeur de recherche du CNRS au Centre d’histoire sociale des mondes contemporains
Cloé Korman, écrivaine
Chayma Drira, enseignante à Sciences Po Paris et chercheuse-doctorante à New York University
Informations pratiques
La page de l’exposition
www.histoire-immigration.fr/programmation/expositions/banlieues-cheries
Accès
293, avenue Daumesnil - 75012 Paris
Métro 8 - Tramway 3a - Bus 46 - Porte Dorée
Les personnes à mobilité réduite accèdent au Palais
au 293, avenue Daumesnil (entrée administrative).
Horaires
Du mardi au vendredi, de 10h à 17h30.
Le samedi et le dimanche, de 10h à 19h.
Fermeture des caisses 1 heure avant la fermeture.
Tarifs
Tarif plein : 12 € / Tarif réduit : 9 € / Gratuit pour les moins de 26 ans.
www.histoire-immigration.fr/programmation/expositions/banlieues-cheries
Accès
293, avenue Daumesnil - 75012 Paris
Métro 8 - Tramway 3a - Bus 46 - Porte Dorée
Les personnes à mobilité réduite accèdent au Palais
au 293, avenue Daumesnil (entrée administrative).
Horaires
Du mardi au vendredi, de 10h à 17h30.
Le samedi et le dimanche, de 10h à 19h.
Fermeture des caisses 1 heure avant la fermeture.
Tarifs
Tarif plein : 12 € / Tarif réduit : 9 € / Gratuit pour les moins de 26 ans.