Abdel Rahman El Bacha © DR
A n’en pas douter, Abdel Rahman El Bacha retrouvera avec plaisir et gourmandise le grand piano de concert du Festival qu’il a tant apprécié lors de ses précédentes venues à Toulon.
Il n’a inscrit que deux compositeurs à son programme.
La première partie offrira deux sonates de Beethoven. La n°21 en ut majeur est dédiée au comte Waldstein qui fut son protecteur à Bonn et lui fit faire le voyage de Vienne « pour y recevoir des mains de Haydn l’esprit de Mozart ». D’une difficulté sans précédent, elle marque un grand pas dans la technique pianistique, correspondant aux immenses progrès de la facture instrumentale, avec Erard en France, Broadwood en Angleterre ou Stein et Streicher en Autriche. Les immenses trilles du rondo annoncent déjà l’opus 111. A présent Beethoven n’écrit plus pour des dilettantes, mais pour les pianistes de haut niveau.
La sonate n°14 en ut dièse mineur, de deux ans antérieure est d’une forme et d’un style très fantaisistes, mais elle développe une grande cohérence de pensée. A propos de la calme méditation, douce et mélancolique de l’adagio, Berlioz évoque un « ciel sans nuage qu’assombrit le départ du soleil ». Quant à l’allegretto, délicat chef d’œuvre mélodique, harmonique et rythmique, Liszt le qualifie de « fleur entre deux abîmes ». Enfin, le surnom de « Clair de lune », fut inventé par le poète Ludwig Rellstab qui connaissait Beethoven.
La deuxième partie de ce récital sera entièrement consacrée à Ravel avec ces bijoux que sont la « Pavane pour une infante défunte », « Jeux d’eau » et la « Sonatine » qui séduit toujours par la finesse de son écriture et le classicisme de sa forme. Pour conclure ce sera « Gaspard de la nuit » qui est assurément le chef d’œuvre pianistique de Ravel. Ces « poèmes pour piano » sont inspirés par les Fantaisies de Gaspard de la nuit du poète Aloysius Bertrand (1807-1841). Il trouve ici, tout particulièrement dans Ondine, le moyen de renouveler son écriture pianistique « aquatique », miracle d’ingéniosité, de ruissellements innombrables, de grâce capricieuse. Cette œuvre éblouissante, à la précision de l’eau-forte, où éclatent la personnalité et l’originalité de Ravel peut être perçue comme la suite des pages visionnaires du dernier Liszt. Alfred Cortot la qualifie comme « un des plus surprenants exemples d’ingéniosité instrumentale dont ait jamais témoigné l’industrie des compositeurs ».
Il n’a inscrit que deux compositeurs à son programme.
La première partie offrira deux sonates de Beethoven. La n°21 en ut majeur est dédiée au comte Waldstein qui fut son protecteur à Bonn et lui fit faire le voyage de Vienne « pour y recevoir des mains de Haydn l’esprit de Mozart ». D’une difficulté sans précédent, elle marque un grand pas dans la technique pianistique, correspondant aux immenses progrès de la facture instrumentale, avec Erard en France, Broadwood en Angleterre ou Stein et Streicher en Autriche. Les immenses trilles du rondo annoncent déjà l’opus 111. A présent Beethoven n’écrit plus pour des dilettantes, mais pour les pianistes de haut niveau.
La sonate n°14 en ut dièse mineur, de deux ans antérieure est d’une forme et d’un style très fantaisistes, mais elle développe une grande cohérence de pensée. A propos de la calme méditation, douce et mélancolique de l’adagio, Berlioz évoque un « ciel sans nuage qu’assombrit le départ du soleil ». Quant à l’allegretto, délicat chef d’œuvre mélodique, harmonique et rythmique, Liszt le qualifie de « fleur entre deux abîmes ». Enfin, le surnom de « Clair de lune », fut inventé par le poète Ludwig Rellstab qui connaissait Beethoven.
La deuxième partie de ce récital sera entièrement consacrée à Ravel avec ces bijoux que sont la « Pavane pour une infante défunte », « Jeux d’eau » et la « Sonatine » qui séduit toujours par la finesse de son écriture et le classicisme de sa forme. Pour conclure ce sera « Gaspard de la nuit » qui est assurément le chef d’œuvre pianistique de Ravel. Ces « poèmes pour piano » sont inspirés par les Fantaisies de Gaspard de la nuit du poète Aloysius Bertrand (1807-1841). Il trouve ici, tout particulièrement dans Ondine, le moyen de renouveler son écriture pianistique « aquatique », miracle d’ingéniosité, de ruissellements innombrables, de grâce capricieuse. Cette œuvre éblouissante, à la précision de l’eau-forte, où éclatent la personnalité et l’originalité de Ravel peut être perçue comme la suite des pages visionnaires du dernier Liszt. Alfred Cortot la qualifie comme « un des plus surprenants exemples d’ingéniosité instrumentale dont ait jamais témoigné l’industrie des compositeurs ».
Informations pratiques
Abdel Rahman El Bacha (piano)
Mardi 11 mars, 20h30
Palais Neptune (Place Besagne, Toulon)
TARIFS : 26€, réduit 22€, spécial 12€ (+ frais de location par place)
LOCATION
- Bureau de location du Festival (Office du Tourisme de Toulon, Place Louis Blanc) 04 94 18 53 07
- Office du Tourisme de Six-Fours 04 94 07 02 21
Mardi 11 mars, 20h30
Palais Neptune (Place Besagne, Toulon)
TARIFS : 26€, réduit 22€, spécial 12€ (+ frais de location par place)
LOCATION
- Bureau de location du Festival (Office du Tourisme de Toulon, Place Louis Blanc) 04 94 18 53 07
- Office du Tourisme de Six-Fours 04 94 07 02 21