La photographie, le collage, la maquette, la vidéo participent à l’élaboration des matériaux iconographiques dont la peintre fait usage pour réaliser ses œuvres. Ses tableaux convoquent les strates de la mémoire et de l’archaïque immémorial à travers des scènes s’apparentant à des anamnèses, des souvenirs-songe. Des linéaments improbables de paysages s’y télescopent dans un univers disloqué où les archives familiales entrent en collision avec des documents historiques et des fragments iconographiques issus de l’histoire de l’art. Ancienne élève de l’École Boulle et diplômée de philosophie, Barbara Navi vit et travaille à Paris.
Barbara Navi, Le pacte, huile sur toile, 64 x 81 cm, 2021
Contempler une peinture de Barbara Navi c’est plonger dans les confins de royaumes inconnus. Situées entre réalité et fantastique, ses toiles semblent être suspendues dans un entre-deux que le visiteur peine à définir. L’esprit cartésien qui s’y confronte réussit à se raccrocher à des éléments tangibles. Ici, un visage, là, un sommet enneigé, ici encore, des détails iconographiques qui renvoient à une mémoire collective : une tour de Babel, une ronde de danseurs, une descente de croix,...
Cependant, ces éléments, aussi familiers soient-ils, sont plongés dans un espace indéfini où les règles qui régissent le monde connu ne paraissent pas s’appliquer. En premier lieu, dans ces contrées, semblables au pays de Lilliput, des personnages d’échelles différentes cohabitent dans un même paysage. En second lieu, les espaces – temps s’entremêlent sur la surface de la toile. Barbara Navi se libère, en effet, des codification temporelles. Il en est ainsi de ses paysages qui semblent tout à la fois contemporains et s’extraire de tableaux du XVIe siècle. En cela, ses peintures rappellent ces instants délicats et éphémères où nous émergeons du sommeil. Ces quelques secondes où l’esprit n’est plus tout à fait endormi mais pas encore complètement éveillé, lorsque l’environnement qui nous entoure semble se recomposer progressivement devant nos yeux. Juste le temps que la réalité prenne de nouveau forme et que nous retrouvions nos repères rassurants. C’est ce monde flottant, entre rêve et réalité, entre sommeil et éveil, entre imagination et lucidité, que façonne Barbara Navi. Elle bâtit des univers en construction où paysages et corps se confondent. La palette qu’elle utilise renforce cette impression d’irréalité.
Cependant, ces éléments, aussi familiers soient-ils, sont plongés dans un espace indéfini où les règles qui régissent le monde connu ne paraissent pas s’appliquer. En premier lieu, dans ces contrées, semblables au pays de Lilliput, des personnages d’échelles différentes cohabitent dans un même paysage. En second lieu, les espaces – temps s’entremêlent sur la surface de la toile. Barbara Navi se libère, en effet, des codification temporelles. Il en est ainsi de ses paysages qui semblent tout à la fois contemporains et s’extraire de tableaux du XVIe siècle. En cela, ses peintures rappellent ces instants délicats et éphémères où nous émergeons du sommeil. Ces quelques secondes où l’esprit n’est plus tout à fait endormi mais pas encore complètement éveillé, lorsque l’environnement qui nous entoure semble se recomposer progressivement devant nos yeux. Juste le temps que la réalité prenne de nouveau forme et que nous retrouvions nos repères rassurants. C’est ce monde flottant, entre rêve et réalité, entre sommeil et éveil, entre imagination et lucidité, que façonne Barbara Navi. Elle bâtit des univers en construction où paysages et corps se confondent. La palette qu’elle utilise renforce cette impression d’irréalité.
Barbara Navi, Ultraviolet, 2019, Huile sur toile, 130 x 160 cm
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Suquet des Artistes
7 rue Saint-Dizier
06400 Cannes
Horaires : mardi au dimanche
10h-13h / 14h-18h
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