Parcours de l’exposition : Chasses aux têtes
Bouclier Yimbes, Asmat, Irian Jaya. © musée du quai Branly, photo Claude Germain
Les chasses aux têtes furent pratiquées principalement en Mélanésie, en Asie du sud-est et en Amazonie. Loin d’être irréfléchie ou anarchiques elles lient des pratiques rituelles, religieuses et politiques. Elles composent un système complexe d’agressions, de réparations et d’échanges entre les communautés. Souvent rapprochée de l’appropriation d’énergie, elle était assimilée à la fertilité du groupe et des cultures. Alors que la cible était repérée, contrairement à la chasse à l’animal sauvage, le raid mettait les chasseurs en danger de dépersonnalisation. Quittant leur état humain, ils assumaient la souillure de l’animalité et du meurtre et restaient impurs pendant de longues semaines. Vues comme des transmissions d’énergie, les chasses aux têtes étaient une composante fondamentale des rites d’initiation notamment chez les Asmat d’Irian Jaya, où le novice était emmené lors des expéditions.
Cette partie montre, aux cotés d’armes de chasse comme des poignards ou des sabres, nombre d’objets boucliers, trompes, tambours, illustrés de motifs associés à des animaux prédateurs.
Cette partie montre, aux cotés d’armes de chasse comme des poignards ou des sabres, nombre d’objets boucliers, trompes, tambours, illustrés de motifs associés à des animaux prédateurs.