Entrée du Musée de l'Ephèbe © Pierre Aimar
L’épave est découverte en 2006 et en partie pillée. Le DRASSM met un terme aux infractions sur le site et commence la fouille archéologique de l’épave en 2008. La dernière campagne s’achève en 2019.
« Fortune à bord ! » propose un retour sur 12 années de fouille et d’étude du site de la Jeanne-Elisabeth.
Mêlant informations issues de la fouille et des recherches en archives, l’exposition délivre un regard détaillé et sensible sur le bateau, sa construction, sa cargaison, ses hommes, ses passagers, la vie à bord, le naufrage. Ainsi que sur la géopolitique de son temps troublé, sans quoi sa singulière aventure ne peut se comprendre.
Muséographie : Saluces (Avignon)
Illustration : Jean-Michel Arroyo
Photos et vidéos : Teddy Seguin
« Fortune à bord ! » propose un retour sur 12 années de fouille et d’étude du site de la Jeanne-Elisabeth.
Mêlant informations issues de la fouille et des recherches en archives, l’exposition délivre un regard détaillé et sensible sur le bateau, sa construction, sa cargaison, ses hommes, ses passagers, la vie à bord, le naufrage. Ainsi que sur la géopolitique de son temps troublé, sans quoi sa singulière aventure ne peut se comprendre.
Muséographie : Saluces (Avignon)
Illustration : Jean-Michel Arroyo
Photos et vidéos : Teddy Seguin
Une brève histoire de la Jeanne-Elisabeth
La Jeanne-Elisabeth – un brick suédois de 200 tonneaux – quitte le port de Stockholm pour la Méditerranée le 21 juin 1755, en direction de Lisbonne. Dévié par des opportunités commerciales nouvelles, à Cadix (Espagne), il embarque 11 passagers et diverses marchandises, dont 24 360 piastres d’argent.
Voguant dans le Golfe du Lion en direction de Marseille, il coule le 14 novembre 1755 au soir, au large de Villeneuve-lès-Maguelone. Matelots et passagers vont rester accrochés aux mâts toute la nuit, hors de portée des eaux tempêtueuses, avant d’être secourus le lendemain. Deux victimes sont à déplorer.
Malgré des tentatives de renflouement pendant près de 8 mois, le bateau et sa cargaison de tabac, d’indigo, de cochenille et de piastres d’argent sont définitivement engloutis dans le sable et perdus.
Redécouverte en 2006, l’épave, conservée sur près de 25 mètres de long, est fouillée par le DRASSM (Département de Recherches Archéologiques Subaquatiques et Sous-Marines) depuis 2008. Aujourd’hui, près de 500 objets ont été découverts, ainsi que près de 4 700 pièces de monnaie, permettant ainsi de retracer avec précision l’histoire du bateau, son architecture ainsi que la vie à bord.
La Jeanne-Elisabeth est aussi un bateau particulièrement bien documenté, ce qui en fait un jalon majeur pour la connaissance de la navigation dans nos eaux maritimes à la veille du premier conflit mondial de l’histoire : la Guerre de Sept ans (1756 – 1763).
Quelques chiffres
• 2008 : la fouille de la Jeanne-Elisabeth commence
• 12 : le nombre de campagnes de fouilles
• 1755 : l’année du naufrage
• 4 700 : les piastres d’argent remontées à la surface
• 21 : le nombre de personnes à bord du navire
• 2 : le nombre de victimes
• 150 : la distance approximative, en mètres, de l’échouage du bateau jusqu’au rivage
• 146 : la durée du voyage de la Jeanne-Elisabeth, en jours (soient 4 mois et 23 jours)
Voguant dans le Golfe du Lion en direction de Marseille, il coule le 14 novembre 1755 au soir, au large de Villeneuve-lès-Maguelone. Matelots et passagers vont rester accrochés aux mâts toute la nuit, hors de portée des eaux tempêtueuses, avant d’être secourus le lendemain. Deux victimes sont à déplorer.
Malgré des tentatives de renflouement pendant près de 8 mois, le bateau et sa cargaison de tabac, d’indigo, de cochenille et de piastres d’argent sont définitivement engloutis dans le sable et perdus.
Redécouverte en 2006, l’épave, conservée sur près de 25 mètres de long, est fouillée par le DRASSM (Département de Recherches Archéologiques Subaquatiques et Sous-Marines) depuis 2008. Aujourd’hui, près de 500 objets ont été découverts, ainsi que près de 4 700 pièces de monnaie, permettant ainsi de retracer avec précision l’histoire du bateau, son architecture ainsi que la vie à bord.
La Jeanne-Elisabeth est aussi un bateau particulièrement bien documenté, ce qui en fait un jalon majeur pour la connaissance de la navigation dans nos eaux maritimes à la veille du premier conflit mondial de l’histoire : la Guerre de Sept ans (1756 – 1763).
Quelques chiffres
• 2008 : la fouille de la Jeanne-Elisabeth commence
• 12 : le nombre de campagnes de fouilles
• 1755 : l’année du naufrage
• 4 700 : les piastres d’argent remontées à la surface
• 21 : le nombre de personnes à bord du navire
• 2 : le nombre de victimes
• 150 : la distance approximative, en mètres, de l’échouage du bateau jusqu’au rivage
• 146 : la durée du voyage de la Jeanne-Elisabeth, en jours (soient 4 mois et 23 jours)
Du pillage à la fouille
Afin de sensibiliser le public sur la sauvegarde du patrimoine historique sous-marin, l’exposition consacre une section au pillage de l’épave, survenu en 2006.
L’épave dormait en mer, sous le sable, depuis son naufrage en 1755. Hasard du sort, c’est une autre tempête, en 2006, qui balaye le sable sous l’eau et dégage le navire. Il ne faut pas longtemps aux pilleurs pour s’en rendre compte et faire intrusion sur le site. Plongeurs aguerris et équipés, ils emportent près de 20 000 pièces d’argent, des canons et divers autres objets.
Le pillage a été rapidement stoppé grâce à l’action du DRASSM et de la douane judiciaire. Pour le DRASSM, l’action se double de l’objectif de récupérer les objets pillés.
Les forces de l’ordre ont directement appréhendé les suspects chez eux. Sur place, ils sont tombés sur énormément d’objets différents, de la Jeanne-Elisabeth, pour certains, mais aussi de nombreux autres pillages dont nous ne saurons probablement jamais la provenance.
Des objets perdus ou mal entretenus
Sur toutes les piastres pillées, seules 500 ont pu être récupérées. Les autres auront probablement été revendues. Deux canons ont aussi été retrouvés…
Il en est de même pour divers objets qui ont été « nettoyés » sans respecter les principes et les méthodes de restaurations des biens culturels…
L’épave dormait en mer, sous le sable, depuis son naufrage en 1755. Hasard du sort, c’est une autre tempête, en 2006, qui balaye le sable sous l’eau et dégage le navire. Il ne faut pas longtemps aux pilleurs pour s’en rendre compte et faire intrusion sur le site. Plongeurs aguerris et équipés, ils emportent près de 20 000 pièces d’argent, des canons et divers autres objets.
Le pillage a été rapidement stoppé grâce à l’action du DRASSM et de la douane judiciaire. Pour le DRASSM, l’action se double de l’objectif de récupérer les objets pillés.
Les forces de l’ordre ont directement appréhendé les suspects chez eux. Sur place, ils sont tombés sur énormément d’objets différents, de la Jeanne-Elisabeth, pour certains, mais aussi de nombreux autres pillages dont nous ne saurons probablement jamais la provenance.
Des objets perdus ou mal entretenus
Sur toutes les piastres pillées, seules 500 ont pu être récupérées. Les autres auront probablement été revendues. Deux canons ont aussi été retrouvés…
Il en est de même pour divers objets qui ont été « nettoyés » sans respecter les principes et les méthodes de restaurations des biens culturels…
Une fouille du DRASSM (Département des Recherches Archéologiques Subaquatiques et Sous-Marines)
Le patrimoine sous-marin et subaquatique
La France peut s’honorer d’être à l’avant-garde du combat pour la reconnaissance et la protection du patrimoine immergé, par la création, en 1966, par André Malraux, du DRASSM (Département des Recherches Archéologiques Subaquatiques et Sous-Marines).
En 2001, sous l’égide de L’UNESCO des états se rassemblent autour d’une convention sur la protection du patrimoine culturel subaquatique de 2001, créant l’obligation pour les eux de préserver le patrimoine subaquatique, et limitant son exploitation commerciale.
Une fouille aboutie
En plus d’être un site extrêmement fécond, la Jeanne-Elisabeth présente la particularité d’être très bien documentée. Le naufrage a donné lieu à un procès verbal qui recense la cargaison, les biens à bord, l’équipage et les voyageurs. Grâce à différentes (à Marseille ou Stockholm), il est possible de retracer avec une très grande précision l’histoire du navire, de sa création à sa fin tragique.
Ce croisement entre les données du site et les archives, possible pour les périodes modernes, aboutit à une connaissance très précise du site et du bateau.
Englouti mais pas totalement détruit : conservé de la quille au pont supérieur, le flanc tribord se développe sur une longueur de 25 mètres, sans déformation notable, en faisant un exceptionnel document de l’histoire et un observatoire archéologique fécond. Douze campagnes de fouille vont se succéder sur ce site, dirigée par Patrick Grandjean puis Marine Jaouen et Andrea Poletto. Elles vont livrer un mobilier exceptionnel par sa diversité ainsi que des informations inédites sur l’architecture navale de cette époque.
Pour finir, entre les archives et les fouilles, c’est un regard complet, minutieux et précis de toute la vie du bateau qui nous est offert.
La France peut s’honorer d’être à l’avant-garde du combat pour la reconnaissance et la protection du patrimoine immergé, par la création, en 1966, par André Malraux, du DRASSM (Département des Recherches Archéologiques Subaquatiques et Sous-Marines).
En 2001, sous l’égide de L’UNESCO des états se rassemblent autour d’une convention sur la protection du patrimoine culturel subaquatique de 2001, créant l’obligation pour les eux de préserver le patrimoine subaquatique, et limitant son exploitation commerciale.
Une fouille aboutie
En plus d’être un site extrêmement fécond, la Jeanne-Elisabeth présente la particularité d’être très bien documentée. Le naufrage a donné lieu à un procès verbal qui recense la cargaison, les biens à bord, l’équipage et les voyageurs. Grâce à différentes (à Marseille ou Stockholm), il est possible de retracer avec une très grande précision l’histoire du navire, de sa création à sa fin tragique.
Ce croisement entre les données du site et les archives, possible pour les périodes modernes, aboutit à une connaissance très précise du site et du bateau.
Englouti mais pas totalement détruit : conservé de la quille au pont supérieur, le flanc tribord se développe sur une longueur de 25 mètres, sans déformation notable, en faisant un exceptionnel document de l’histoire et un observatoire archéologique fécond. Douze campagnes de fouille vont se succéder sur ce site, dirigée par Patrick Grandjean puis Marine Jaouen et Andrea Poletto. Elles vont livrer un mobilier exceptionnel par sa diversité ainsi que des informations inédites sur l’architecture navale de cette époque.
Pour finir, entre les archives et les fouilles, c’est un regard complet, minutieux et précis de toute la vie du bateau qui nous est offert.
Autour de l'exposition
Pour aller plus loin
Un cycle de conférences en itinérance sera proposé tout au long de l’année de l’exposition.
« Jeanne-Elisabeth, une histoire européenne », documentaire produit par le musée et réalisé par Marc Azéma. Mêlant éléments de fiction et récit archéologique, il sera présenté dans l’auditorium du musée.
Des ateliers sont proposés aux enfants lors des vacances scolaires et aux élèves, en complément d’une visite pédagogique, tout au long de la période scolaire.
Quelques dates à retenir
Le vendredi 11 octobre 2019, à 19h
Vernissage de l’exposition « Fortune à bord ! Chronique de la Jeanne-Elisabeth »
Le samedi 2 novembre 2019, à partir de 19h30
Soirée meurtres & mystères « Les naufragés de la Jeanne-Elisabeth »
Par la compagnie la Troupe du Manoir
L’occasion de plonger dans l’Europe du XVIIIème siècle aux côtés de l’équipage et des passagers de la Jeanne-Elisabeth. Les cales renferment un trésor monétaire qui attise bien des convoitises…
Tarif adulte : 4€ - tarif moins de 18 ans : 2€
Places limitées, sur réservation
Le jeudi 14 novembre 2019, à 18h30
Projection et Master Class autour du film « Jeanne-Elisabeth, une histoire européenne »
Avec la participation de Marc Azéma, réalisateur du film, et Jean-Michel Arroyo, illustrateur
Gratuit - Réservation conseillée
Un cycle de conférences en itinérance sera proposé tout au long de l’année de l’exposition.
« Jeanne-Elisabeth, une histoire européenne », documentaire produit par le musée et réalisé par Marc Azéma. Mêlant éléments de fiction et récit archéologique, il sera présenté dans l’auditorium du musée.
Des ateliers sont proposés aux enfants lors des vacances scolaires et aux élèves, en complément d’une visite pédagogique, tout au long de la période scolaire.
Quelques dates à retenir
Le vendredi 11 octobre 2019, à 19h
Vernissage de l’exposition « Fortune à bord ! Chronique de la Jeanne-Elisabeth »
Le samedi 2 novembre 2019, à partir de 19h30
Soirée meurtres & mystères « Les naufragés de la Jeanne-Elisabeth »
Par la compagnie la Troupe du Manoir
L’occasion de plonger dans l’Europe du XVIIIème siècle aux côtés de l’équipage et des passagers de la Jeanne-Elisabeth. Les cales renferment un trésor monétaire qui attise bien des convoitises…
Tarif adulte : 4€ - tarif moins de 18 ans : 2€
Places limitées, sur réservation
Le jeudi 14 novembre 2019, à 18h30
Projection et Master Class autour du film « Jeanne-Elisabeth, une histoire européenne »
Avec la participation de Marc Azéma, réalisateur du film, et Jean-Michel Arroyo, illustrateur
Gratuit - Réservation conseillée
Infos pratiques
Musée de l’Éphèbe et d’Archéologie sous-marine
Avenue des Hallebardes
34300 LE CAP D’AGDE
Téléphone : 04 67 94 69 60
Horaires d’ouverture :
• Octobre à Mai :
Lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi : 10h – 17h30
Samedi et dimanche : 10h30 – 17h
• Juin à Septembre :
Tous les jours : 10h – 18h30
Fermeture annuelle le 1er mai, les vacances de Noël et le Jour de l’an
Tarif d’entrée de l’exposition :
• Tarif en vigueur, pas de supplément
Tarifs du musée :
• Plein tarif : 6€
• Tarif réduit : 4€
• Gratuité pour les enfants de moins de 16 ans, les accompagnateurs et les personnes en situation de handicap
Avenue des Hallebardes
34300 LE CAP D’AGDE
Téléphone : 04 67 94 69 60
Horaires d’ouverture :
• Octobre à Mai :
Lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi : 10h – 17h30
Samedi et dimanche : 10h30 – 17h
• Juin à Septembre :
Tous les jours : 10h – 18h30
Fermeture annuelle le 1er mai, les vacances de Noël et le Jour de l’an
Tarif d’entrée de l’exposition :
• Tarif en vigueur, pas de supplément
Tarifs du musée :
• Plein tarif : 6€
• Tarif réduit : 4€
• Gratuité pour les enfants de moins de 16 ans, les accompagnateurs et les personnes en situation de handicap